Et si nous reparlions des quotas à l'import ?
Chez SODOPAC, fabricant de chaussons en France depuis 1947, nous croyons au futur. Après une année difficile pour l’industrie du fabriqué en France dans le secteur du textile et de l'équipement de la personne, nous avons quand même embauché 3 nouvelles personnes, portant notre équipe à 50 collaborateurs. Ce sont donc 50 familles qui dépendent de la bonne santé de l’entreprise, au cœur du Périgord vert.
Nous sortons d'une période exceptionnelle où le savoir-faire français a été mis à l'honneur, notamment avec le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques. Dans les semaines à venir, le "Made in France" va continuer de briller avec la Grande Exposition du Fabriqué en France au Palais de l'Élysée et au MIF Expo - le salon du made in France à la Porte de Versailles.
Pourtant, une réalité s’impose : aujourd'hui, seulement 8 % des chaussons vendus en France sont fabriqués ici, alors que nous représentions 100 % du marché dans les années 90. En face de nous ? Des concurrents, notamment la Chine, qui fournissent des produits vendus à des prix inférieurs à nos coûts de production. La question n'est plus de parler du coût du modèle social français, mais des règles du jeu inégales auxquelles nous sommes confrontés.
Cette situation nous impose de mieux travailler sur le produit et l’innovation. Certes, les entreprises françaises bénéficient de nombreuses aides (merci à la Nouvelle-Aquitaine pour son soutien). Mais toutes les aides du monde ne suffiront pas à rétablir un terrain de jeu équitable lorsque les règles sont biaisées dès le départ.
L'excédent commercial chinois croît alors que leur dette nationale dépasse celle de l'Europe, ce qui signifie que la Chine finance à fonds perdus son industrie, permettant ainsi de conquérir des parts de marché. Il n'y a plus de notion de coût de revient lorsqu’on achète des produits en Chine, sans parler du non-respect des règles de protection de l’environnement. Quand un prix de vente ne correspond à rien, il y a forcément un loup !
Pendant que nous débattons de nos politiques économiques (dette, offre, demande...), il est urgent de s'interroger : ne faudrait-il pas remettre en place des quotas à l’import pour rééquilibrer le marché ?
Avec des règles du jeu équitables, nous pourrions porter la part de marché du chausson français de 8 % à 12 %, créant de l’emploi, augmentant les salaires et soutenant nos industries, sans nécessairement augmenter les prix et punir le consommateur.
La question est posée : faut-il repenser les quotas à l'import pour permettre à l'industrie française de jouer sur un terrain équitable ?
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