Samedi, j’ai assisté à l’excellente conférence de Richard Klein ☺ “Le logement collectif, monument du XXème siècle ou héritage encombrant” , 🏙 organisée par l’association @Metropole Label.le. , à la Condition Publique de Roubaix, Les réalisations d’immeubles de logements collectifs d’après-guerre sont malmenés : - soit promus à la démolition (exemple cité en introduction La tour Kennedy à Loos, Jean-Pierre Secq, architecte) - soit dénaturés sauvagement sous prétexte de réhabilitation thermique. Où comment le manque de connaissance (et de reconnaissance) des qualités architecturales, urbaines et paysagères d’origine conduisent aujourd’hui à des destructions patrimoniales irréversibles. 🔹Une conclusion majeure : toute intervention de réhabilitation doit questionner les qualités de conception d’origine, et seules des solutions architecturales réfléchies en fonction des particularités de chaque site, considérant tous les aspects (usage, esthétique, énergétique, fonctionnement, mobilité, espaces paysagers, etc) doivent être recherchées. Illustration : Bulletin de l'association DoCoMoMo 2020, "Immeubles de grande hauteur en France, un héritage moderne, 1945-1975", image de couverture : la tour Kennedy de Loos. Myriam CAU MISPELON Jean Pierre Thierry Baert Jean-Philippe LEGRAIN Laurence Dronne Sabina Fabris Fabienne Soret
Très intéressant! Savez-vous si cette conférence a été enregistrée? 🙏
Une partie du patrimoine XXe en danger, c’est une particularité de travailler à la rénovation de ces immeubles emblématiques… pour peu qu’en plus ils soient classés M.H , comme ce fut le cas pour l’unité d’habitation LC à Firminy de 2001 à 2003 dont j’avais la gestion.
Très intéressant. Dans un siècle on nous reprochera d'avoir tout détruit ou dénaturé un témoignage de ces années d'après-guerre (je signale que Drancy, une cité déjà très dortoir était en construction en 1939... ). La décision doit tenir compte de fait qui peut aussi marguer une attitude de notre société. Nous sommes encore dans le Siècle de la Totalité mais frémit une autre approche. Si on ne peut tout garder évidemment on doit laisser des traces. Que faisait-on avant le Siècle des Lumieres dans le domaine architectural : on faisait des patchworks comme le sont la plupart de nos monuments historiques largement représentés par les édifices religieux en conservant ce qui était encore utile ou en état sans hésiter à des ajouts et l'utilisation des dernières techniques. Même Viollet le Duc qu'on refait à l'identique n'hésitait à user d'innovations et personne n'y trouve à redire... Il y a les détracteurs de la pyramide du Louvre, un chef d'œuvre qui subsitera et une création dans un ensemble plus que composites dont la seule unité est la pierre, marquant la continuité. Pour Notre-Dame et Saint-Denis, j'aurais préféré une réalisation de pointe marquant notre passage dans des édifices de tous les âges dénaturés au Xixe siecle..
Ok je connais bien le cas de la tour Kennedy ..."patrimoine en danger" je veux bien mais la tour Kennedy c est 220 logements avec une seule entrée, de l amiante à chaque niveau, des demi étages qui obligent chaque locataire à passer par des escaliers après les ascenseurs pour accéder chez eux, une isolation acoustique défaillante pour être gentil, d un point de vue urbanisme elle est curieusement construite dans l axe d un boulevard ... Bref les conceptions d origine explique qu on doit démolir certains des ces immeubles
Intéressant, et sujet complexe. Mais moi même ayant vécu mon enfance et adolescence dans une barre HLM à Orly, je peux affirmer que nous n'avions aucune sympathie pour nos bâtiments ! Et qu'une seule envie, fuir les lieux et se retrouver au moins dans un petit immeuble, un peu plus "humain".
Parce que le mépris et la volonté d'effacement des populations pauvres qui y sont logés en est la source.
Sujet très intéressant !
Contrôleur de gestion | Responsable Qualité
6 moisIntéressant! Que voulez-vous dire par “dénaturés sauvagement sous prétexte de réhabilitation thermique” ? Vous avez un exemple en tête ?