La Minute Riches : Mauboussin et son PDG : un marketing en or!
Alain Némarq (photo) fait partie de ces dirigeants dont on hésite à dire qu'ils sont de Grandes #fortunes. Mais c'est une fortune montante. Voila pourquoi...
L'homme est arrivé sur la pointe des pieds, il y a 22 ans, dans la boutique d'un orfèvre un peu poussérieux de la place Vendôme : Mauboussin. A l'époque, le secteur va mal. Les grandes familles (les CHAUMET, les Boucheron et avant eux les Cartier et les Arpels de Van Cleef & Arpels) ont cédé leur maison. Mauboussin résiste, mais mal. En 2002, elle est reprise par un Suisse, Dominique Frémont, qui engage un ancien de Boussac (absorbé par LVMH), sans expérience du luxe : #Alain_Némarq. En deux décennies, il va en faire une marque trendie et mondialisée : Japon, Singapour, Algérie, Maroc, Belgique, Italie,Espagne et, depuis peu, Portugal.
Ce diplômé de @SupdeCoRouen (aujourd'hui NEOMA Business School), titulaire d'un doctorat de 3e cycle à Paris-Dauphine), peut donner des cours de marketing à HEC Paris, car il y a des leçons à prendre chez celui qui a réussi à révolutionner l'orfèvrerie de luxe.
Sous son règne, la très tranquille maison passe de 12 M€ de CA à presque 90 M€ et de 1 à 120 magasins. Dans son livre-manifeste, "Un rebelle place Vendôme" (Calmann-Lévy), il explique que Mauboussin s'adressait à des hommes qui offraient des bijoux à des "femmes-objets, femmes statuts, sapins de Noël, vitrines ambulantes. Les hommes étaient les vrais clients puisqu'ils étaient les commanditaires." Et il ajoute : "Nous avons totalement changé de politique en nous adressant directement à elles."
Dans Le Figaro en février dernier, celui qui est à la fois le directeur artistique, le PDG et l'actionnaire (minoritaire) de l'entreprise, précisait : "Nous avons réussi le pari de la joaillerie accessible. À l'exception de deux ou trois marques, comme Harry Winston, Graff, et peut-être Van Cleef & Arpels, elles s'y sont toutes mises aujourd'hui et s'adressent à un public plus large qu'auparavant." On est loin du discount : le panier moyen dans les boutiques françaises frôle les 1 000 euros. Et si 70% des clients sont des clients, les bijoux témoiganges d'amour restent les plus demandés.
Alain Némarq est-il, pour autant, une "grande fortune"? Pas sur... Il ne contrôle qu'un tiers du capital : depuis 2019, Galeries Lafayette en a 55% et un fonds de Mirabaud Asset Management piloté par Renaud Dutreil 15%. Mais en tenant compte des valorisations élevées de ce secteur où les entreprises à vendre sont rares, cela fait de lui une... petit fortune (si le concept existe)! Mauboussin, qui réaliserait entre 12 et 15 M€ d'Ebitda, vaudrait environ 200 M€.
Mais pour son PDG, pas question de céder ses parts ou son siège! Dans Le Journal du Dimanche en janvier dernier, à une question sur son avenir, il répondait "C'est compliqué pour moi de répondre à cela car c'est l'immédiat qui m'intéresse. Aujourd'hui et demain et pas après-demain."
Head of Risk Monitoring CDSClear |J'aide les entreprises à transformer leurs données en décisions stratégiques avec des insights exploitables | Analyse de données | LinkedIn Top Personal Development Voice
6 moisFélicitations pour cette décennie de succès ! Vos créations continuent d'inspirer et de mettre en lumière la richesse du patrimoine africain à travers la mode. Hâte de découvrir ce que les prochaines années nous réservent 🥳.