Post de Mercoria

Les Celtes ont connu le vin par le commerce dès le premier Âge du Fer (Hallstatt), et la vigne a été cultivée en Gaule méridionale du côté de Marseille (influence grecque) et du côté de Lattes (influence étrusque) au second Âge du Fer (La Tène), Patrick Edward McGovern, spécialiste de l'archéologie biomoléculaire, parle de "beginning of a Celtic industry" (Beginning of viniculture in France, 2013). Il y a donc nécessairement existé un nom celtique du vin longtemps avant les conquêtes romaines (Gaule cisalpine, Gaule narbonnaise, Gaule chevelue, puis île de Bretagne). Etant donné ce que l'on sait du commerce du vin méditerranéen avant que les Romains ne dominent la Méditerranée, ce nom celtique du vin est forcément un emprunt linguistique à une langue italique, mais pas forcément au latin (Flobert Pierre, "Les débuts de la vigne et du vin en Italie et en Gaule d'après le vocabulaire", 1994). Tout ne vient pas de Rome ! Cet emprunt a dû donner le breton "gwin", il a pu donner le français "vin" ?

le nom de cet oiseau est le ouille ouille

Est-on obligé de faire appel au latin et à l’« œuvre » civilisatrice de Rome pour expliquer le nom du vin dans les langues celtiques, dont le breton ? Tout ne vient pas de Rome ! Et en français peut-être aussi ? Le français, et l'ensemble des dialectes gallo-romans d'oil et d'oc, ont hérité en effet d'un petit patrimoine gaulois, et c'est assez frappant dans le vocabulaire de la tonnellerie (le tonneau est une invention gauloise) : tonne / tonneau, barre / barrique, pièce, bouge, jable, gouge, tarière, bonde, chai... Alors pourquoi pas le nom du vin ? Il est bien sur impossible de savoir si le mot est un héritage gaulois ou un emprunt au latin, il y a évidemment plus de chances qu'il soit d'origine latine étant donné le peu de mots français d'origine gauloise / celtique. Mais... Examinons dans cet article le nom du vin, du vin "gaulois" (celtique) au "vin breton".

LES VIGNES DU SEIGNEUR 65X50

🌱 **Changer l'environnement, pas la personne** 🌱 Quand une fleur ne fleurit pas, on ne la blâme pas, on change son environnement. C'est pareil pour nous tous. Si quelqu'un ne s'épanouit pas, peut-être qu'il faut ajuster le contexte dans lequel il évolue. Créer un cadre où chacun peut s'épanouir, c'est ça qui fait toute la différence. #BienÊtre #DéveloppementPersonnel #TravailEnÉquipe

revoir les bases

Retrouvez le « Lord Bourguignon » dans cet article!

Si la devise des bambocheurs est « in vino veritas », ils oublient souvent de la compléter par « in aqua sanitas » (dans l'eau la santé) 💦 « In vino veritas » véhicule l’idée que l’ivresse nous fait avouer des vérités qu’on ne dévoilerait pas à jeun. Cette locution latine apparaît d'abord en grec ancien (Ἐν οἴνῳ ἀλήθεια) sous la plume du poète Alcée de Mytilène (630 av. J.-C. - 580 av. J.-C.). Alcée de Mytilène se serait inspiré des paroles du Roi Salomon, consignées dans ses Paraboles : 𝑁𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑧 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡, 𝑜̂ 𝐿𝑎𝑚𝑢𝑒𝑙, 𝑛𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑧 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑡𝑟𝑜𝑝 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝑟𝑜𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑚𝑎𝑛𝑔𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑡𝑎𝑏𝑙𝑒, 𝑒𝑡 𝑛’𝑒𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑒𝑧 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑣𝑜𝑢𝑠-𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒𝑥𝑐𝑒̀𝑠, 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑖𝑙 𝑛’𝑦 𝑎 𝑛𝑢𝑙 𝑠𝑒𝑐𝑟𝑒𝑡 𝑜𝑢̀ 𝑟𝑒̀𝑔𝑛𝑒 𝑙𝑒 𝑣𝑖𝑛 : 𝑛𝑢𝑙𝑙𝑢𝑚 𝑠𝑒𝑐𝑟𝑒𝑡𝑢𝑚 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑏𝑖 𝑟𝑒𝑔𝑛𝑎𝑡 𝑒𝑏𝑟𝑖𝑒𝑡𝑎𝑠. La formule « in vino veritas » inspirera bien des intellectuels et poètes. Erasme la reprend dans ses adages tandis que Søren Kierkegaard publie un essai éponyme dans lequel il rapporte, dans la tradition du banquet platonicien, les discours de cinq convives sur l’amour. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour que Musset fasse preuve d’autant de génie qu’Alcée de Mytilène en inventant la formule « 𝗤𝘂’𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗹𝗲 𝗳𝗹𝗮𝗰𝗼𝗻 𝗽𝗼𝘂𝗿𝘃𝘂 𝗾𝘂’𝗼𝗻 𝗮𝗶𝘁 𝗹’𝗶𝘃𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲 ». Qui a dit qu’il fallait mettre de l’eau dans son vin ? 🍷 — PS : Je suis le fondateur de La langue française, média spécialisé sur tout ce qui touche au français. ➡ si vous vous intéressez à notre belle langue, suivez mon profil (Nicolas Le Roux)

Des bulles vénitiennes à Banyuls

Les vertus de l’aloe vera .