Post de Michel DEJAEGHER

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Consultant (externalisation - visas d'entrée et de séjour) at MD Visa Consulting (contact: mdvc@icloud.com)

Contribution à l’histoire des visas : 3e épisode: Depuis l’instauration des « frais de dossier » (en 2003) jusqu’au code des visas (2010) En 2001, partant du constat que le coût, pour l’administration, du traitement d’une demande de visa variait peu, que le visa soit accordé ou refusé (certes, en cas de délivrance, il fallait tenir compte du coût de la vignette, mais la gestion des refus était plus lourde: notification, recours), les Etats Schengen se sont accordés sur une nouvelle logique de perception des droits de visa. L’objectif consistait à faire correspondre les droits de visa aux « frais administratifs de traitement de la demande de visa », ce qui impliquait, sans que ce soit écrit explicitement : - une rupture du lien entre perception des droits et visa délivré et donc le paiement obligatoire des droits de visa au moment du dépôt de la demande : ce paiement devient le critère de recevabilité de la demande de visa ; - et à ne pas les rembourser en cas de refus. Cet accord s’est matérialisé par la décision 2002/44/CE du 20-12-2001 qui devait être mise en application par les Etats Schengen au plus tard le 1-07-2004. C’est l’origine du terme « frais de dossier ». Cette disposition se heurtait toutefois à un problème pratique: la délivrance d’un visa d’un tarif différent de celui qui avait été sollicité (et pour lequel le paiement avait donc été effectué). Remboursement ou paiement du différentiel ? Un cauchemar comptable pour les consulats. Avant la mise en application, l’UE a donc opté pour un tarif unique de 35 euros pour tous les visas Schengen (y inclus les VTL) + 1 euro par personne supplémentaire en cas de visa collectif (décision 2003/454/CE du 13-06-2003 applicable au plus tard le 1-07-2005). En 2006, la perspective de la mise en œuvre du futur système d’information sur les visas (VIS) et de la nécessité de recueillir les données biométriques des demandeurs de visa a conduit les Etats membres à augmenter les droits de visa (décision 2006/440/CE du 1-06-2006) en les portant de 35 à 60 euros à compter du 1-01-2007 (tout en autorisant les Etats membres à l’appliquer à compter du 1-10-2006, ce qu’a fait la France). Cette décision prévoyait : - d’étendre les cas de gratuité : enfants de moins de 6 ans, voyages d’études, chercheurs - de maintenir les droits de visa à 35 euros pour les ressortissants des Etats avec lesquels la Commission avait reçu mandat de négocier un accord de facilitation - de laisser les Etats membres accorder des gratuités pour protéger des intérêts culturels, en matière de politique extérieure, de politique de développement ou dans d'autres domaines d'intérêt public ou pour des raisons humanitaires. Ces modifications du droit de l’UE n’ont pas conduit à une modification du décret de 1981, jugée inutile en raison de l’application directe de l’annexe 12. C’est cette situation qui prévalait quand ont été lancées les négociations du code des visas. Ce sera l’objet d’un prochain article ...

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