Réflexions martiales d'un hypnofighter #175 : Vivre du Jiujitsu
Il y a quelques jours, un entraîneur de boxe anglaise partageait une réflexion pertinente sur la "qualité" de certains enseignants dans certaines académies. Il a brillamment répondu aux critiques en rappelant que la majorité des professeurs dans nos clubs locaux sont des bénévoles passionnés, qui, en plus d'avoir un emploi à côté, ne peuvent pas se consacrer entièrement à la discipline.
Cela m'a fait réfléchir à l'évolution de la CFJJB sous la direction de David Giorsetti et son équipe, qui a créé une véritable opportunité de vivre du BJJ. Récemment, j'échangeais avec Kenji, un arbitre souriant que vous avez certainement déjà croisé, champion d'Europe 2023 M1 et arbitre international.
Kenji consacre son temps à enseigner, arbitrer et compétitionner, et grâce à la confédération et à son club, il peut désormais vivre de sa passion. Bien que nous ne soyons pas sur le modèle américain, où certaines académies facturent 150-200€ par mois et où, comme le mentionne un article de BJJEE (https://lnkd.in/efhd8XCj), certains instructeurs peuvent gagner entre 30 000 et 100 000€, la fréquence des compétitions organisées par la CFJJB et potentiellement l'IBJJF offre la possibilité de participer à des tournois presque tous les week-ends et de gravir les échelons fédéraux.
Ceci représente un avantage considérable, surtout si je le compare à mon expérience en 2007, où en tant que responsable pour l'Île-de-France et formateur international d'arbitrage pour la FILA, j'étais chargé du développement du Grappling au sein de la FFL sans jamais recevoir de compensation financière. Aujourd'hui, faire partie du staff d'arbitrage offre la possibilité d'obtenir un revenu relativement stable, venant compléter l'activité professionnelle en tant que professeur de BJJ.
Évidemment, tout le monde ne peut pas fixer le même tarif pour des leçons privées, et les distinctions de grade ainsi que le mérite en compétition ou en self-défense influencent le coût des services proposés.
Il faut également prendre en compte que, bien que ce ne soit pas un travail de bureau typique de 9h à 18h, l'emploi du temps entre les cours à l'académie, les leçons privées et les déplacements pour l'arbitrage exige une grande flexibilité et disponibilité. Contrairement à un bureau, l'académie devient votre seconde maison ; vous y passez votre temps sur les tatamis, toujours avec un sac à dos contenant un gi.
Il est encourageant de voir l'évolution de cette discipline et de réaliser que ceux qui se sont dévoués peuvent désormais espérer en vivre. Bien que cela comporte des contraintes et que tout le monde n'ait pas cette possibilité, je trouve top de pouvoir aspirer à cette profession.
Merci les gars pour votre travail et investissement.
#BJJ #CFJJB #IBJJF #JiuJitsu #Professionnalisation #Arbitrage #Travail
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.
Pank
Éducateur sportif - étudiante DEJEPS ASEC
6 j.Merci encore pour cette belle opportunité, et bravo aux jeunes motivés et volontaires qui se sont déplacés pour cette matinée sportive ! 💪