Le diktat de la mesurabilité, l’Industrie (au sens de système répété dans l’attente de la réalisation d’un ou plusieurs objectifs précis) au détriment de la spécificité et de la pensée globale, ne pourraient-ils pas en être une des explications?
Et encore, Madame Denizot n’évoque que l’Ecole (existe-t-elle encore, ou est-elle devenue l’école, comme instrument au service de la mesure d’une seule vision?).
En réalité, comment voulons-nous éduquer et faire grandir nos enfants, lorsque l’on voit écrit sur un grand panneau : « toilete public » et que cela ne choque personne? Un enfant enregistre cette phrase comme « juste » ou « valable »…
Les sous-titres générés par l’I.A ou par des humains sont un flot ininterrompu de fautes que notre cerveau enregistre, accumule et interprète comme normaux ou valables… Qu’en est-il encore des « journalistes » utilisent l’expression « ce midi »…
À un poste de direction Europe et dans une communication corporate, j’ai même lu « Quand nait il de nos conpétances que l’on doit valoriser »… pléonastique lunaire…
Alors, allons-nous continuer à dupliquer un système qui ne doit son existence qu’à des exigences de mesurabilité isolée et de resultats quantitatifs (très souvent, in fine, pour de la rentabilité, et du faux contrôle) pour justifier la présence d’une majorité d’incompétents en son sein? (Politiques, directions et autres, ce qu’il n’exclut en rien la présence d’excellents😉 heureusement)
En réalité, Madame Denizot, votre constat est sans appel, malheureusement c’est le système qui doit être changé, non par esprit de rebellion, mais dans ses objectifs et avec les moyens dont il dispose (nous les citoyens…) en donnant une réelle politique de l’excellence, d’académisme et avec des outils à portée éducatives, non strictements financiarisés…
Son constat est sans appel : «C'est une catastrophe, nous allons droit dans le mur, les étudiants ne savent plus écrire.» Professeur de droit à l'université du Maine, Aude Denizot constate une chute drastique et continue du niveau de langue, de l'école primaire à l'université.