La vidéosurveillance algorithmique, expérimentée avec succès lors des Jeux Olympiques, est en passe de se généraliser en France. Cette technologie repose sur des caméras déjà installées dans l’espace public, assistées par des algorithmes d’intelligence artificielle. Le ministère de l’Intérieur a confirmé l’intention de pérenniser ce dispositif, comme l’a précisé Michel Barnier, Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Ce système permet de détecter des situations potentiellement dangereuses telles que des départs de feu, des objets abandonnés, des mouvements de foule, des densités anormales, des armes, ou encore des personnes à terre. Il s’agit également de repérer des véhicules ou des individus en sens inverse ou dans des zones sensibles. Toutefois, il est important de noter que cette technologie ne permet pas la reconnaissance faciale, évitant ainsi certains enjeux éthiques liés à la vie privée. Encadrée par une loi en vigueur jusqu’au 31 mars 2025, la vidéosurveillance algorithmique est encore opérationnelle après les Jeux Olympiques. Son bilan, tiré par la Préfecture de Police de Paris, est jugé positif. Laurent Nunez, préfet de police, s’est exprimé en faveur de sa généralisation. Un comité d’évaluation des caméras algorithmiques, mandaté pour dresser un bilan complet de cette technologie, devrait rendre son rapport d’ici la fin de l’année, selon Francetvinfo. Cette technologie s’avère utile pour renforcer la sécurité dans des espaces publics fortement fréquentés ou sensibles. Les autorités considèrent son utilisation comme un outil précieux pour anticiper et répondre rapidement à des événements potentiellement critiques, sans enfreindre les normes strictes en matière de protection des données personnelles.
Post de Nicolas MARIOTTE
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➡ Après l’expérimentation durant les JO, la vidéosurveillance «algorithmique» va se généraliser Ces caméras «augmentées» peuvent identifier dans l’espace public des départs de feu, des objets abandonnés, des mouvements de foule ou encore des armes à feu. Expérimentée durant les Jeux Olympiques, la vidéosurveillance dite «algorithmique», c’est-à-dire à l’aide de caméras intelligentes, va se généraliser en France, a appris Le Figaro auprès du ministère de l’Intérieur, confirmant les informations de Francetvinfo. Durant sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale mardi, le premier ministre Michel Barnier s’est déclaré en faveur d’une «généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques». Cette technologie, qui repose sur des caméras de vidéosurveillance déjà installée dans l’espace public, aidées des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) a été autorisée dans le cadre de la sécurisation des Jeux Olympiques. Numérama précise qu’elle est utilisée pour «cibler des départs de feu, des objets abandonnés, des mouvements de foule, des armes, des densités excessives, une personne à terre, des véhicules ou des individus à contre-sens ou se trouvant dans des endroits sensibles ou interdits». Elle ne peut en revanche pas faire de la reconnaissance faciale. Actuellement la vidéosurveillance algorithmique est encore active car la loi a encadré son utilisation jusqu’au 31 mars 2025. Elle devrait donc vraisemblablement être maintenue au-delà de cette date. La préfecture de Police de Paris a tiré un bilan positif de l’expérimentation et Laurent Nunez s’est dit favorable à la généralisation. Selon Francetvinfo, un comité d'évaluation des caméras algorithmiques devrait remettre un rapport d'ici la fin de l'année pour dresser un bilan complet de son utilisation.
Après l’expérimentation durant les JO, la vidéosurveillance «algorithmique» va se généraliser
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Souriez, vous êtes « télésurveillés » ! Le marché de la télésurveillance né il y maintenant plusieurs dizaines d’années en s’appuyant sur le duo « technologie analogique-être humain » via des caméras et autres caméscopes fait désormais partie du passé. L’explosion de l’IA, a donné lieu à une phase d'expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique (également appelée vidéo augmentée) en France il y a plusieurs mois lors des concerts de Depeche Mode, du tournoi de Roland Garros ou encore lors du Festival de Cannes. L'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 a permis au pays d’amorcer une nouvelle phase de tendre vers une possible généralisation progressive. La vidéosurveillance algorithmique consiste à utiliser l’IA via des algorithmes pour analyser en temps réel et continu les images de vidéosurveillance afin d’alerter la police pour différentes raisons : objets abandonnés, comportements suspects, rassemblement de personnes, mouvements de foule... Dans le cadre des expérimentations pré-cités, l’utilisation d’un système d’identification biométrique et le recours à la reconnaissance faciale, consistant à identifier précisément un individu filmé, ont été interdits par la CNIL. Mais ce qui ne devait être qu’une expérimentation via la mise en place temporaire d’un dispositif spécifique pendant les JO jusqu’en mars 2025 risque désormais de devenir une généralité. Dés 2023, la CNIL a demandé des garanties afin d'éviter que les choses ne dérapent, en particulier en ce qui concerne le sujet « reconnaissance faciale », et que la France ne finisse par ressembler au modèle chinois. Pour rappel, l'identification biométrique faite en Chine via plus de 800 de millions de caméras permet notamment de repérer des individus directement dans la rue (pratique pour cibler les minorités, les marginaux, les lanceurs d'alertes et tout autre opposant au régime), y compris ceux représentant des menaces potentielles pour le régime Chinois. Autre utilisation possible plus orientée "intelligence économique" : récemment, il est apparu qu'à Xuhui, un district de Shanghai, les 1,1 million d’habitants, où se trouvent aussi les consulats français, américain, allemand, italien et suédois, sont désormais surveillés par 3 700 caméras de reconnaissance faciale. La reconnaissance faciale qui est déjà adoptée par onze pays de l'Union européenne, notamment dans un cadre judiciaire, est particulièrement crainte par des nombreux organisations. Le fait d'isoler des personnes par rapport à leur environnement, qui s'avère indispensable en vue de remplir l'objectif du système, constitue une identification unique. Car reconnaître signifie fournir une description suffisamment détaillée pour permettre aux agents sur le terrain de repérer une personne. Et une fois la boite de Pandore ouverte, difficile de la refermer...
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Une nouvelle tendance est-elle en train de s'amorcer en France? Longtemps notre pays a eu une réputation de frilosité, voire de défiance à l'égard des technologies de surveillance biométriques. Or pour le cas de la vidéosurveillance "algorithmique", c'est bien des données ayant trait aux humains qui sont traitées in fine (par exemple dans l'analyse des "mouvements de foule", à partir du moment où il y a analyse de caractéristiques physiques, physiologiques ou comportementales d'un individu donné, il y a traitement de données personnelles). Ce mouvement me paraît inéluctable du fait des progrès de l'IA et de la généralisation de ces technologies dans les autres pays, d'où la nécessité de conserver un système de droit fort avec une autorité de contrôle (@CNIL), une réglementation claire et assumée pour les entreprises et les services de sécurité et des règles protectrices des droits fondamentaux pour les citoyens. #IA #CNIL #RGPD Dr Nathalie DEVILLIER
Après l’expérimentation durant les JO, la vidéosurveillance «algorithmique» va se généraliser
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La France a légalisé la vidéosurveillance algorithmique à l’occasion des Jeux olympiques. Une loi passée en procédure accélérée, sans véritable débat public. La France devient le 1er pays de l’UE à légaliser un dispositif aussi intrusif. Concrètement, des caméras dopées à l’intelligence artificielle vont passer au crible, en direct, les moindres mouvements pour détecter des situations «anormales». Ce qui aura analysé : un algorithme. C’est un tournant et c’est inquiétant.
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J'ai eu l'honneur de produire une contribution pour le numéro de septembre 2024 de la Revue française d'administration publique, éditée par l'INSP - Institut national du service public : "Des premières caméras à l’expérimentation des algorithmes : un panorama du développement territorial, technologique et de l’encadrement juridique de la vidéosurveillance" Dont voici le résumé : L’usage de la vidéo à des fins de sécurité publique n’a eu de cesse de se déployer dans le monde, et en France, depuis les années 1980, suivant plusieurs logiques et dynamiques : par un étalement territorial, depuis les métropoles vers les territoires ruraux ; par à-coups, à la faveur de pics événementiels, notamment les Jeux olympiques ; par opportunités technologiques, et de nouvelles formes de captation (reconnaissance faciale, vidéo algorithmique, drones) ; par des dynamiques sociales, lorsqu’elle est prise en charge par les citoyens (sonnettes connectées, surveillance participative). En France, alors que l’encadrement juridique s’est construit conjointement, peu de véritables évaluations ont été mises en œuvre. Et Le numéro 185 de la revue, "État et sécurité intérieure", a été coordonné par coordonné par Valérie Icard, Elodie Lemaire et Jacques de Maillard. -> L'article est sur Cairn : https://lnkd.in/eQt_BPQX -> La Revue française d'administration publique : https://lnkd.in/eneu9PnX
Des premières caméras à l’expérimentation des algorithmes : un panorama du développement territorial, technologique et de l’encadrement juridique de la vidéosurveillance
shs.cairn.info
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Conseil lecture : un éclairant état des lieux de la place de la vidéosurveillance, notamment algorithmique, dans nos politiques publiques de sécurité. Proposé par Régis Chatellier, c'est à lire dans le dernier numéro de la #RevueFrançaisedAdministrationPublique, coordonné par Valérie ICARD, Elodie Lemaire et Jacques de Maillard Pour ma part, face à l'émergence de débats sur la pérennisation de la VSA expérimentale, je vous proposerai quelques lignes de réflexions dans les jours à venir, avec l'axe suivant : nous posons nous les bonnes questions ?
Responsable d'études prospectives chez CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés)
J'ai eu l'honneur de produire une contribution pour le numéro de septembre 2024 de la Revue française d'administration publique, éditée par l'INSP - Institut national du service public : "Des premières caméras à l’expérimentation des algorithmes : un panorama du développement territorial, technologique et de l’encadrement juridique de la vidéosurveillance" Dont voici le résumé : L’usage de la vidéo à des fins de sécurité publique n’a eu de cesse de se déployer dans le monde, et en France, depuis les années 1980, suivant plusieurs logiques et dynamiques : par un étalement territorial, depuis les métropoles vers les territoires ruraux ; par à-coups, à la faveur de pics événementiels, notamment les Jeux olympiques ; par opportunités technologiques, et de nouvelles formes de captation (reconnaissance faciale, vidéo algorithmique, drones) ; par des dynamiques sociales, lorsqu’elle est prise en charge par les citoyens (sonnettes connectées, surveillance participative). En France, alors que l’encadrement juridique s’est construit conjointement, peu de véritables évaluations ont été mises en œuvre. Et Le numéro 185 de la revue, "État et sécurité intérieure", a été coordonné par coordonné par Valérie Icard, Elodie Lemaire et Jacques de Maillard. -> L'article est sur Cairn : https://lnkd.in/eQt_BPQX -> La Revue française d'administration publique : https://lnkd.in/eneu9PnX
Des premières caméras à l’expérimentation des algorithmes : un panorama du développement territorial, technologique et de l’encadrement juridique de la vidéosurveillance
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Vidéosurveillance algorithmique : le rapport d’évaluation s’interroge sur l’efficacité du dispositif Le texte dresse un bilan en demi-teinte de l’expérimentation menée dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024. Certains acteurs souhaitent néanmoins en pérenniser et en élargir l’usage. ".... celle-ci est souvent présentée comme une solution aux limites de la vidéosurveillance traditionnelle, notamment le manque de moyens humains pour analyser les séquences enregistrées." "Le rapport dresse un bilan contrasté, en décalage avec la volonté inébranlable des autorités d’étendre l’utilisation de ces outils." "près de la moitié des scénarios prévus dans le texte n’ont pas ou peu été éprouvés. Ainsi, la détection de départs d’incendie, de chutes de personne ou encore d’armes à feu, qui entre dans le cadre de la loi, n’a jamais été mise en place par la RATP ou la SNCF. Seule la ville de Cannes (Alpes-Maritimes) a testé le dépistage des armes, sans résultats concluants et avec un grand nombre de faux positifs. Quant à la détection des feux ou des chutes, le rapport mentionne, là aussi, une faible maturité technologique, les algorithmes prenant parfois les devantures de magasin ou les phares de voiture pour des incendies.""Du point de vue purement technologique, un seul cas d’usage fait l’unanimité : la détection d’intrusion en zone interdite, notamment utilisée par les opérateurs de transport pour identifier les personnes sur les voies." "Les retours d’expérience des différents utilisateurs décrivent un dispositif d’aide complémentaire et utile. Des agents des régies de transport interrogés expriment ainsi un vif enthousiasme et demandent, pour certains, d’élargir la VSA à d’autres cas d’usage, comme la détection de rixe. D’autres avis sont plus nuancés, mentionnant notamment un temps de formation et de calibration important, qui n’a pas toujours été suffisant avant et pendant la période des Jeux. « C’est peut-être l’avenir, pas le présent », résume, pour sa part, un agent de la préfecture de police de Paris, cité dans le texte...." ....
Vidéosurveillance algorithmique : le rapport d’évaluation s’interroge sur l’efficacité du dispositif
lemonde.fr
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Paris is watching you ? Une actualité intéressante sur la probable décision de poursuivre l'expérience JO en matière de #vidéosurveillance augmentée grâce à l'#IA. A priori en dehors du champs... > du #RGPD puisqu'il ne s'agit pas de traiter de données à caractère personnel > de la catégorie des IA interdites par l'IA Act puisqu'il ne s'agit pas de procéder à de l'identification biométrique en temps réel. On attend donc tous les conclusions du comité d'évaluation promis d'ici fin décembre qui devraient orienter la décision finale du gouvernement. A voir surtout la méthode employée pour évaluer la performance de la mesure d'impact. Sachant que ce déploiement de caméras dans les rues de Paris a été doublé par une présence particulièrement renforcée des équipes policières. https://lnkd.in/eCcBYi39
Le gouvernement envisage de généraliser la vidéosurveillance algorithmique expérimentée pendant les JO
francetvinfo.fr
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🔍 Suite aux JO 2024, la vidéosurveillance algorithmique va-t-elle se généraliser ? Les Jeux Olympiques de 2024 ont été l’occasion pour le gouvernement d’expérimenter la vidéosurveillance algorithmique (VSA) à grande échelle, une technologie qui promet de renforcer la sécurité mais qui suscite aussi de vifs débats. Malgré son cadre temporaire, cette technologie, combinant caméras intelligentes et intelligence artificielle, pose des questions cruciales sur la protection de nos libertés individuelles, le respect de la vie privée et le risque de discriminations algorithmiques. Ce qui était présenté comme une mesure exceptionnelle pourrait ouvrir la voie à une surveillance généralisée et permanente dans nos espaces publics et marquer un tournant dans l'utilisation des technologies de surveillance à grande échelle. L'absence de garanties suffisantes pour protéger la vie privée, les biais algorithmiques et le flou juridique qui entourent ces technologies posent la question de leur légitimité et de leur compatibilité avec les libertés fondamentales. La poursuite de cette expérimentation, sans débat approfondi ni évaluation rigoureuse, pourrait conduire à un glissement progressif vers une société de surveillance généralisée, où les principes démocratiques sont progressivement érodés au nom de la sécurité. Pour autant, et sans attendre ni rapport, ni débat parlementaire, Michel Barnier, durant son discours de politique générale, a indiqué vouloir la « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques ». Laurent Nunez, le préfet de police de Paris a déclaré être « à titre personnel très favorable » à la généralisation. ➡️ Ce post et l’article développé (https://lnkd.in/ej3BppRm) sont là pour susciter le débat : Qu'en pensez-vous ? Faut-il craindre un recul des principes démocratiques au nom de la sécurité ? #RGPD #VSA #Vidéosurveillance #LibertésPubliques #CNIL
Sécurité ou surveillance ? Les enjeux de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) suite aux JO 2024 - Cabinet SILEXO, Conseil en protection des données | RGPD
silexo.fr
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La prolongation de l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique n’est pas une surprise, elle était déjà prévue dans le texte. Dans ce débat, le problème ne réside pas dans la technologie en elle-même. Si l’on observe ce qui se fait à l’étranger, on peut clairement identifier ses avantages, ses inconvénients et les dérives potentielles liées à son usage. Les caméras dites "intelligentes" peuvent avoir un sens dans des contextes très spécifiques, à condition que leurs objectifs soient strictement encadrés et que leur utilisation repose sur une doctrine claire et rigoureuse. Mais sur ce sujet, comme sur d’autres du même type, la France semble prendre le chemin inverse. On "expérimente", on crée des exceptions que l’on finit par prolonger. Le rôle du législateur est de définir un cadre précis pour l’utilisation de ces technologies. Cela permettrait d’éclaircir le débat, d’encadrer les pratiques et de donner une direction claire. La technologie façonne les sociétés. Quelle société souhaitons-nous pour la France ? https://lnkd.in/enbEu9JB
Le gouvernement envisage de généraliser la vidéosurveillance algorithmique expérimentée pendant les JO
francetvinfo.fr
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