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En Géorgie, un vif débat politique secoue la nation suite à la proposition d'une loi controversée par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien. Cette loi, surnommée "loi sur la transparence" mais décriée comme une "loi russe" par ses opposants, vise à désigner comme "agents de l'étranger" les organisations dont plus de 20% du budget proviennent de fonds étrangers. Lundi soir, des milliers de citoyens se sont rassemblés devant le Parlement pour protester contre ce projet, craignant qu'il ne serve à éloigner la Géorgie de l'Occident et à réduire au silence les médias indépendants et la société civile. L'année précédente, en mars 2023, une tentative similaire avait été repoussée par une mobilisation citoyenne, mais la situation semble différente aujourd'hui. Le gouvernement, dirigé par l'oligarque Bidzina Ivanichvili, est accusé d'user de rhétorique anti-occidentale et de prendre des mesures répressives à l'égard de ses opposants, notamment en censurant des députés d'opposition et en menaçant les détracteurs. Le climat politique est exacerbé, comme l'illustre l'incident où le député indépendant Aleko Elisachvili a agressé Mamuka Mdinaradze, membre du Rêve géorgien, lors d'une session parlementaire. Le gouvernement soutient également un projet de loi contre la "propagande LGBT", perçu comme une autre tentative d'alignement avec les politiques russes. Les sondages révèlent que 85% des Géorgiens désirent rejoindre l'Union Européenne, objectif menacé par la nouvelle législation. Un diplomate de l'UE exprime sa préoccupation quant à la possibilité que ces lois compromettent l'ouverture de négociations avec Tbilissi, malgré un contexte favorable après le début des discussions avec l'Ukraine et la Moldavie. Les opposants à la loi expriment leur désespoir et envisagent de quitter le pays si la loi est adoptée. Alors que le gouvernement semble déterminé à faire adopter le texte en première lecture dès le mardi suivant, la population reste divisée et les manifestations continuent, témoignant de l'inquiétude grandissante quant à l'avenir de la Géorgie et de son orientation géopolitique.

Géorgie: une loi anti-occidentale poussée par le pouvoir prorusse

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