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L’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 se matérialise principalement en Seine-Saint-Denis, territoire qui a reçu 80 % des investissements de la Société de livraison des équipements olympiques et paralympiques (Solideo), soit 3 milliards d’euros. Ces fonds ont permis la construction du village des athlètes, qui sera reconverti en 2 800 logements (dont 1 713 logements familiaux) et du village des médias avec 1 800 logements, ainsi que du centre aquatique olympique. De plus, six nouveaux franchissements urbains visent à améliorer la connectivité du territoire, comme le souligne Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis et président de Plaine Commune. Étendu sur Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et L’Ile-Saint-Denis, le village olympique, avec ses 52 hectares et ses 82 bâtiments, accueillera 6 000 habitants et 6 000 salariés après les Jeux. Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, rappelle que ces Jeux ne marquent pas une finalité, mais un point de départ pour les transformations futures, notamment avec la construction de la gare Saint-Denis-Pleyel du Grand Paris express et l’installation prévue de 2 500 agents du ministère de l’Intérieur en 2026. Mohamed GNABALY, maire de L’Ile-Saint-Denis, se félicite des réalisations rendues possibles grâce aux Jeux, telles que le franchissement de la Seine, l’enfouissement des lignes à haute tension ou encore l’installation d’un mur antibruit. Il reste néanmoins vigilant quant aux effets post-JO, notamment la hausse attendue des prix immobiliers, conséquence directe de ces aménagements. Cécile Gintrac, porte-parole du comité de vigilance JO 2024 à Saint-Denis, s’inquiète d’une potentielle gentrification du quartier olympique, à l’image de Stratford après les Jeux de Londres 2012. Le projet, initialement destiné à répondre à la crise du logement, prévoit seulement 460 logements familiaux en locatif social, soit 22 % du total, ce qui semble insuffisant pour répondre aux besoins des ménages les plus modestes du département. Sur le plan de la construction, les JO de 2024 marquent un tournant pour l’architecture urbaine en France. Nicolas Ferrand, directeur général de la Solideo, affirme que l’héritage des Jeux réside dans une nouvelle façon de concevoir la ville du XXIe siècle. Le village olympique se distingue par ses ambitions environnementales, avec une réduction de 47 % des émissions carbone sur le cycle de vie des constructions, notamment grâce à l’utilisation de matériaux biosourcés tels que le bois et le béton bas carbone. Henri Specht, directeur du village des athlètes, souligne l’importance de cette expérimentation pour l’avenir de la construction durable.

Que deviendra l’aménagement urbain olympique ?

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