Les conflits contemporains sont souvent accompagnés d'une guerre médiatique, partie intégrante de la #guerre psychologique. Les #médias jouent un rôle central dans la formation des perceptions publiques. Certaines chaînes arabes promeuvent désormais une vision d'un "Nouveau Moyen-Orient" alignée avec les intérêts israéliens. A entendre leur narratif, la guerre en cours a décomplexé l'expression d'un "sionisme arabe", voire d'un "sionisme salafiste". Faisant échos à la rhétorique israélienne, ces médias qualifient désormais les groupes armés palestiniens de terroristes, en raison d’attaques contre des civils. Après l’assassinat de figures comme Ismaïl Haniyeh et Hassan Nasrallah, leurs efforts pour promouvoir la #normalisation avec #Israel se sont intensifiés. Ils sont désormais appuyées par des voix religieuses et intellectuelles favorables à une réorientation géopolitique, qui avancent des exemples historiques de "coopération" avec les puissances coloniales, au début du XXe siècle, pour justifier ce changement. Dans cette vision, Israël est positionné comme un acteur clé de la #sécurité régionale, prenant le relai des États-Unis désireux de concentrer leurs efforts sur d'autres priorités, comme la #Chine. Cependant, cette vision ne tient pas compte de la montée en puissance de pays comme la #Turquie, l'#Iran et le #Pakistan, qui ont développé leurs propres capacités militaires. Le développement de drones par la Turquie et de missiles hypersoniques par l’Iran, par exemple, a modifié la donne. Or, malgré sa puissance #militaire, Israël demeure tributaire du soutien des États-Unis et de leurs alliés, comme en témoigne l’assistance continue et le déploiement de systèmes de défense avancés, tels que le THAAD, venu pallier les limites d'un "Dôme de fer" dépassé par les menaces croissantes. Cette dépendance met en lumière que, face à la persistance de la lutte armée même sans soutien militaire arabe, Israël ne peut assurer sa suprématie qu'en s'appuyant sur des partenariats extérieurs. Le "Nouveau Moyen-Orient" ne se dessine donc pas exactement comme prévu par les partisans arabes de la normalisation avec Israël. Les dynamiques géopolitiques, avec la montée de puissances régionales comme la Turquie et l'Iran, ainsi que les intérêts stratégiques des grandes puissances, créent une situation bien plus complexe. Si Israël aspire à jouer un rôle central, les alliances régionales influenceront fortement la recomposition du Moyen-Orient. Une puissance qui ne peut assurer son autonomie ne peut prétendre véritablement au statut de puissance. La capacité des États à produire leur armement et à construire des alliances rend incertaine l’émergence d’un #modèle unique. Le Moyen-Orient semble à un tournant, mais seule l’évolution des rapports de force déterminera si cette recomposition mènera à une stabilité durable ou à un équilibre multipolaire. La vision manichéenne de Netanyahu et de ses alliés arabes relève plus du "wishful thinking" que de la réalité.
Il est révoltant de voir à quel point certains États, qui prétendent défendre des causes justes, se plient aujourd’hui aux intérêts d’Israël. Sous couvert de “normalisation”, ils trahissent non seulement les peuples qu’ils sont censés représenter, mais aussi l’histoire de luttes anticoloniales qui ont façonné la région. Ces médias, devenus porte-voix d’une rhétorique étrangère, osent maintenant qualifier de “terroristes” ceux qui résistent contre un occupant qui, depuis des décennies, n’a cessé de violer les droits humains les plus élémentaires. Quelle honte de voir cette génération prôner un “sionisme arabe” Quant à Israël, malgré tout son arsenal militaire sophistiqué, il reste un acteur profondément dépendant. Cette vision d’un “Nouveau Moyen-Orient” qui se construirait autour de la domination est non seulement absurde, mais elle ignore délibérément la montée en puissance de pays comme l’Iran ou la Turquie. En réalité, la dépendance d’Israël aux États-Unis et aux systèmes de défense occidentaux démontre sa fragilité, loin de l’image de toute-puissance qu’on tente de nous vendre. Cette alliance honteuse entre certains États arabes et Israël ne fait qu’exposer la lâcheté de ceux qui cherchent à se réconcilier avec l’injustice.
Earth citizen
2 moisAnalyse pertinente mais il importe de remarquer qu'elle parle bien des intérêts et alliances entre les régimes arabes et l'état sioniste mais elle n'aborde pas les aspirations populaires arabes. Les peuples arabes sont généralement mal représentés mais le but final est l'argent. C''est certainement le consommateur arabe qui prime pour les produits israeliens et le travailleur arabe pour l'agriculture et l'economie israélienne , sans compter les terres et les economies arabes pour fructifier librement les capitaux israeliens. Tout ceci nécessite une intégration réelle des économies de la région qui ne peut se faire sans gagner les cœurs et les esprits des populations , le sang palestinien ne peut pas servir à laver la mémoire des peuples arabes et réinitialiser le compteur de l'histoire. A moins que comme d'habitude, le sionisme parie sur un avenir incertain dans + 50 ans..?