Quel est le rôle du journaliste ? Éclairer le débat, chercher la vérité, faire de la pédagogie, créer un moment ? L'interview de Dominique de Villepin par Léa Salamé (hier, 12/09/2024) sur France Inter illustre bien cette question. Divulgâchage 1 : Mon intention n’est pas de savoir si Salamé est de droite, de gauche ou du centre. Cela m’est égal, voire je m’en fous. Divulgâchage 2 : Je n’ai pas non plus envie de clouer Léa Salamé au pilori. Dans un pays où la méritocratie prime, elle a "plié le game". Le journaliste objectif n’existe pas. En fonction de nos apprentissages, sensibilités, etc., nous avons tous des regards différents sur le monde, et les journalistes aussi. Le journaliste est-il en quête de vérité ? La vérité avec un grand V n'existe pas. Cependant, il peut, avec des faits avérés, éclairer le débat et participer à sa manière à la vie démocratique. J'avais été frappé par les mots d' Élise Lucet lors d'une interview avec ma collègue Sabah RAHMANI : « Plus les gens ont accès à la vérité, plus ils ont envie de changer les choses. » Est-ce dans la manière de poser les questions qu’on s’en approche ? J'ai la faiblesse de le penser. Illustration avec cette séquence : Léa Salamé demande : « La gauche s’est enfermée, elle a perdu la séquence ? » Outre le fait d’avoir entendu cette question 100 fois depuis une semaine, elle est surprenante ici. Face à elle, un homme de droite. Comment peut-il savoir ce qui a motivé les choix de la gauche ? Dominique de Villepin lui fait d'ailleurs remarquer que la droite avait clamé qu’elle ne participerait jamais au gouvernement, mais que Laurent Wauquiez a changé d’avis. Elle ne rebondit pas. Pourquoi Léa Salamé ne lui demande-t-elle pas ce qui a poussé l'ex-président de la région Rhône-Alpes-Auvergne à changer d'avis ? Faisant partie de la même famille politique, Villepin doit avoir des informations. Lucie Castets et Dominique de Villepin ont déclaré avoir échangé durant l’été (ce qui invalide une partie de la question de Léa Salamé). Pourquoi ne pas demander ce qu'ils se sont dit ? Pourquoi cela n’a-t-il pas abouti ? Pourquoi, selon Villepin, une coalition d’intérêt national n’a-t-elle pas été possible avec elle ? Je comprends le stress du direct, les aléas auxquels un.e journaliste peut faire face dans ces moments. Mais on voit bien qu’elle lit ses questions. Pourquoi, avec la rédaction en chef du 7/10, n’ont-ils pas préparé ce type de questions ? Dans une interview pour Konbini, Léa Salamé avouait qu’elle « cherchait des moments » lors de ses interviews. Mais quel moment cherchait-elle ici ? Dans les périodes que nous vivons, je suis de plus en plus convaincu que le journalisme doit s’approcher d’une forme de maïeutique. En cherchant des coupables ou des responsables, on fragmente, alors qu’on a besoin d’éclairer. #journalisme #vérité #changer #maïeutique
Post de Pascal Greboval
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Effrénée, anxiogène, démobilisante… Depuis quelques semaines, l’actualité n’a sans doute jamais autant mérité ces qualificatifs. Paradoxalement, le moment me semble très propice pour mettre en avant quelques ingrédients d’un journalisme à même de résister, à l’extrême droite, mais pas seulement. ⏯️ D’abord, un changement de rythme. Il y a 10 ans, nous proposions avec mes ami·es de L'imprévu, de revenir sur l’actualité oubliée. Ces faits divers et polémiques qui ont fait la une des jours durant. Puis se sont évaporés, sans que l’on sache quelles leçons en tirer. Si notre mission est de raconter la société qui se fait, c’est de notre devoir de comprendre comment elle s'est emparée de ces événements. Des médias à contre-temps, il en existe, parmi lesquels Rembobine et Les Jours. Une forme de résistance à l’emballement voulu par les chaînes d’information continue et les réseaux sociaux qui nous captivent tant. 💡 Ensuite, nous avons besoin de journalisme de solutions. Attention : je parle bien d’un journalisme d'enquête, avec la même rigueur, le même esprit critique, que l’investigation traditionnelle. Mais qui met en lumière une réponse efficace à un problème de société, plutôt que de dire ce qui ne va pas. En la matière, la résistance médiatique est peu visible. Mais il y a bien des passionnées qui ont pris ce tournant à bras le corps, Delphine Tayac et Marine Mugnier du Collectif Antidotes, Anne-Sophie Novel, Sophie Roland 💚 et les professionnel·les accompagné·es par le Solutions Journalism Network. ✊ Un dernier ingrédient que je crois particulièrement pertinent dans ce contexte, c’est celui d’un journalisme qui mobilise et revendique de s'intéresser à ce que la société fait de l’information. La révélation par Mediapart du compte en Suisse de Cahuzac mène à la création de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, une institution parmi les plus avancées du monde en la matière ? Quelle victoire pour la démocratie ! Au-delà de cas emblématiques, nous avons tout intérêt à regarder de près dans les tribunaux, au Parlement ce que deviennent nos enquêtes. À nouer plus de liens avec les assos locales et les grandes ONG, aussi, car ce sont elles, la mémoire vive des scandales sur lesquels nous enquêtons. À notre petite échelle, chez Disclose, on tente de marier ces ingrédients entre eux. En témoigne la dernière édition de notre rapport d’impact (lien en com'), que j’ai eu le plaisir de construire avec Ariane Lavrilleux, Mathias Destal et Aurélia Vincent-Blairon à la mise en page. Pour la seule année 2023, nous avons mesuré 559 répercussions de notre travail dans 4 secteurs (médiatique, judiciaire, institutionnel et action collective). Le tout avec seulement… 22 enquêtes publiées. Si une touche d’espoir est permise dans ce moment brutal et inquiétant, permettez-moi de vous dire que, quoiqu’il advienne dimanche, je crois fermement à ce journalisme à contre-temps, à même de résister aux pouvoirs et de mettre la société en mouvement.
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Le travail des journalistes est-il neutre ? 🤔 🔎 Nos journaux doivent-ils être neutres ? Peuvent-ils l’être ? Pour une partie de la profession et du public, la réponse est oui : la #neutralité est une valeur centrale du #journalisme. Pourtant, dans le même temps, de plus en plus de #journalistes et de #médias déconstruisent cette notion en faveur d’une autre : l’honnêteté. Iels rappellent que leur métier consiste avant tout à faire des choix. Et ces choix dépendent en partie du profil des journalistes qui composent nos rédactions et de leur vision du monde. 🎤 Dans ce 3e épisode du podcast, Au cœur de la rédac vous invite à réfléchir au positionnement des médias. Et surtout, à découvrir ce que le Code de #déontologie journalistique dit de la neutralité. 🎧 Rendez-vous sur votre plateforme d'écoute préférée ou sur le site de l’ADIM pour écouter gratuitement l'épisode (liens en commentaire) ✨️Merci à Lou, Chifa et Yasmina de la maison de #jeunes bruxelloise Le Foyer. Et à Daniel Bonvoisin de Média Animation ASBL, Salwa Boujour, Sung-Shim Courier, Sarah Freres, Muriel Hanot de l'Conseil de déontologie journalistique (CDJ), Cyprien Houdmont, Maxime Maillet, Edwy Plenel de Mediapart, Sarra Riahi et Philippe Roussel. 📍Au cœur de la rédac est le podcast d'éducation aux médias que je réalise pour l'Association pour la Diversité et l'Inclusion dans les Médias , avec le soutien du Conseil supérieur de l'éducation aux médias et de la #FWB.
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Léa Salamé est une journaliste très (très !) à la mode et émarge autant dans le journalisme politique que dans les émissions « people ». J’avoue que je ne suis pas fan de ce genre de journalisme où les interviewers se mettent en scène comme les vraies vedettes, et affichent avec ostentation une connaissance livresque du sujet de l’entretien qui voudrait faire croire qu’ils ont rédigé une thèse sur celui-ci. Mais bon, ça existe et ca n’est pas une affaire. En revanche, il est un exercice auquel elle se livre plusieurs fois par semaine sur France- Inter qui irrite fortement le jeune républicain que je suis : dans son entretien quotidien de la tranche 9-10h, elle soumet son invité à un drôle de questionnaire pas très original puisqu’il est un mélange de ceux de Proust, Pivot et Chancel … À côté de « thé ou café ? » ou bien « Brassens ou Brel? » et autres questions essentielles ( on a droit évidemment au « Et dieu dans tout ça ? ») vient la question fatidique : « Liberté, égalité ou fraternité ? ». Madame Salamé a été diplômée de Sciences Po Paris où elle a dû apprendre que dans l’esprit des républicains les trois valeurs sont indissociablement conjuguées et que c’est leur combinaison qui fait l’originalité de la République Française. Peut-être même a-t-elle bénéficié des lumières pédagogiques d’un maître de conférence qui lui a soumis l’exercice pratique qui consiste à définir le régime qui se caractériserait par deux seules de ces valeurs ( en omettant l’une des troisièmes à tour de rôle). Ces régimes ne sont pas la République telle que la France l’a construite depuis 1789 dans ses différentes constitutions. Si bien qu’à chaque fois que j’entends cette question de la grande papesse du journalisme politique, je l’entends comme « pour que la République ne soit plus la République, laquelle de ses valeurs vous supprimeriez ?». Et tout seul chez moi, j'enrage…….
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Les meilleurs pédagogues sont journalistes ! Je me répète mais des fois ça crève les yeux 👀 Les Décodeurs du Monde viennent de sortir un outil 𝐬𝐢𝐦𝐩𝐥𝐞, ultra 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐫𝐞𝐭 et 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐩𝐮𝐥𝐚𝐛𝐥𝐞 pour appréhender la complexité de la situation politique actuelle. 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜̧𝐚 𝐦𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞 ? Cochez ou décochez différents partis politiques pour essayer obtenir une majorité absolue. Autant vous dire que c’est loin d’être aisé 🤨 𝐄𝐧𝐯𝐢𝐞 𝐝'𝐞𝐬𝐬𝐚𝐲𝐞𝐫 ? 👉 Je te partage le lien en commentaires
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Le Sénégal ou le pays des gens à la critique facile ! Parfois je suis étonné de voir à quel point les gens ont la critique facile dans ce pays. En fonction de la situation, que l'on soit pour ou contre, notre raisonnement et notre sens de l'analyse en prend un sacré coup. Il m'arrive de relire ou d'écouter puis de rapprocher certains posts ou interviews de personnes normalement réputées crédibles et je me rends compte qu'elles sont entrain de défendre ce qu'elles ont toujours combattu ou l'inverse. finalement, je me demande sur quoi ces personnes se basent pour donner leur avis et tenter de vouloir nous l'imposer. Si nous voulons aller de l'avant, il est d'abord important, à mon humble avis, de bâtir des références solides avec des experts avérés qui prennent la parole sans parti pris afin d'analyser chaque situation qui se pose à nous. Que les gens gens qui publient sur les réseaux s'abstiennent de critiquer facilement. Que les médias fassent appel à de vrais experts et non pas à ceux qui cherchent à faire le buzz ou font déjà le buzz (souvent dans l'absurde). Exemple : Que ceux qui avaient demander du temps pour Macky SALL aient de la patience pour Bassirou Diomaye FAYE. Et que ceux qui félicitent déjà BDF attendent les résultats matériels de sa gouvernance. Que ceux qui ne sont pas convaincu de leurs valeurs arrêtent de donner des avis ou des conseils sur les plateaux de télé. Et que les gens comme moi se taisent. Qui suis-je pour critiquer ? J'assume en commençant par me remêttre moi même en question et je lance un appel à chacun. Évitons de critiquer facilement, sans analyse pertinente, sans argument et parfois de manière partisane, sinon nous serons dans un éternel recommencement. j'invite certains à se relire ou se réécouter. PS : je ne vise personne
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𝗟’𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁, 𝗰𝗲 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗻𝗶 𝗹𝗮 𝗿𝗲́𝗽𝗼𝗻𝘀𝗲, 𝗻𝗶 𝗹𝗮 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗟'𝗶𝗺𝗽𝗼𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 C’est ça, le journalisme, aujourd’hui ? Quand j’étais petite, je rêvais d’être journaliste Quand j’ai fait mes études, mon projet était de devenir journaliste J’ai fait des stages et j’ai travaillé 20 ans dans les médias Je ne suis pas devenue journaliste, mais j’ai toujours écrit J’ai toujours pensé qu’être journaliste, c’était ➡️ 𝗨𝗻𝗲 𝘁𝗿𝗲̀𝘀 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗼𝗻𝘀𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 💡Collecter et vérifier l’information 💡Respecter la vérité et la transmettre 💡Eclairer, instruire, servir sans démagogie 💡S’en tenir aux faits et donner du sens 💖𝗨𝗻𝗲 𝘃𝗼𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝘂𝗻 𝗮𝗿𝘁, 𝘂𝗻 𝘀𝗮𝗰𝗲𝗿𝗱𝗼𝗰𝗲 Alors, quand j’entends qu’un bon journaliste C’est quelqu’un qui va chercher un moment ?! Je comprends pourquoi notre société ne va pas bien Et je suis bien contente de ne pas faire partie de cette profession Si c’est ça, être journaliste aujourd’hui 𝗙𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗯𝘂𝘇𝘇, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗹𝗲 𝗰𝘂𝗹𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗽𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗿𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗲́𝘁𝗲́ 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝗮𝗶̂𝘁𝗿𝗲, 𝗾𝘂𝗶 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗹’𝗮̂𝗴𝗶𝘀𝗺𝗲 𝑆𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 : 𝑖𝑡𝑣 𝐾𝑜n𝑏𝑖𝑛𝑖, 𝑎𝑣𝑟𝑖𝑙 2023 ------------------------- 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑧 𝑝𝑎𝑠 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 ? 𝗠𝗼𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗯𝗮𝘁 = 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 ! 𝐽'𝑎𝑖 𝑐𝑟𝑒́𝑒́ 𝑙'𝑎𝑠𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑖𝑡𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 SENIOR FOR GOOD 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑢𝑡𝑡𝑒𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙'𝑎̂𝑔𝑖𝑠𝑚𝑒 𝐽'𝑎𝑐𝑐𝑜𝑚𝑝𝑎𝑔𝑛𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑝𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑙𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑔𝑒́𝑛𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑓𝑒́𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒𝑠, 𝑎𝑡𝑒𝑙𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑒𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 USKOA Partners
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Le camp du bien. Qu’on apprécie ou qu’on rejette les idées ou le programme de ce parti n’est pas le sujet. Le sujet c’est le role des journalistes des médias de l’audiovisuel dans l’effondrement du débat démocratique français. Le sujet c’est l’attitude et les questions d’un journaliste prétentieux qui ne fait pas du journalisme. Qui ne fait même pas du journalisme politique. Mais qui se comporte comme un procureur de la pensée. Avec une attitude permanente de mépris et de haine qui transpirent dans ses questions dont l’agressivité est constante et ne qui ne cherche rien d’autre qu’à insulter son invitée et à la mettre en défaut quel que soit le thème ou le sujet. En utilisant toutes les méthodes du mépris. Un seul objectif: detruire. Elle, ses idées, son parti. Il est le camp du bien. Elle est le camp du mal. Avec un sentiment de supériorité intellectuelle et surtout morale propre à ces donneurs de leçons qui ne feront de leur vie que commenter ou détruire ce que font les autres. Parce que ce petit prétentieux est le seul détenteur de la vérité et du droit. La France est malade de sa démocratie. La France est malade de ses journalistes qui n’ont plus de journalistes que le nom. À la fin de cette itw, félicité par ses maîtres pour son excellence journalistique, il est allé se regarder dans la glace. Il s’est trouvé beau et intelligent. Comme chaque fois. Ces journalistes ont une part de responsabilité immense dans le naufrage de la démocratie française. #faireface
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Suite à mes dernières prises de positions et rappels quant à la situation de notre pays, j’ai eu le plaisir d’avoir quelques débats avec des personnes d’avis opposés, non seulement aux mieux mais aussi aux résultats de mes sources. Dans la majorité des cas la dissension vient de sources opposés et, si parfois basées sur le même matériel de travail, avec une analyse différentes de la situation. Cependant je distingue souvent un schéma récurrent. D’abord certaines sources sont des redites des thèses proposées par certains médias qui, si on ne veut pas les cataloguer de problématiques, ont un traitement biaisé des faits. Je parle bien sûr des plateaux de BFM, CNews et consorts qui sont dans la plupart des cas, non pas composés d’experts des sujets, mais d’éditorialistes toutologues à l’idéologie très marquées. Malheureusement, ces informations sont souvent fausses ou extrêmement biaisées car portant plus vers le militantisme que l’information. Impossible donc de se baser là dessus. Puis viennent ceux qui arrivent avec des sources plus sérieuses, produites par des journalistes, des essayistes ou des organisations. Mais là encore, je constate souvent un problème. A chaque fois ces sources sont produites par des personnes ou des groupes d’intérêts officiellement militants. Et donc avec une analyse des données orientées voire parfois carrément propagandistes. Je ne jette pas la pierre, je suis le premier à m’informer sur des médias proches de ma ligne politique. Cependant quand il s’agit de faits de sociétés ou de sujets polémiques, je m’impose une certaine discipline critique : 1️⃣ Je fais en sorte de consulter les sources les plus neutres possibles qui utilisent des données produites par des institutions toutes aussi neutres. Je commence toujours par essayer de faire mes propres recherches. Je cherche alors les données sur le plus long terme possible et seulement alors je cherche à dégager des tendances et des informations. 2️⃣ Je m’appuie sur les analyses d’experts des sujets en question, des sociologues, des biologistes, des physiciens et des connaissances factuelles et vérifiées dans ces domaines. 3️⃣ Dans le cas, d’analyses plus orientées ou de prospectives comme des essais, je fais toujours attention de vérifier l’orientation politique de l’auteur, son domaine d’expertise et les critiques qui sont faîtes de l’ouvrage et par qui afin de prendre en compte les biais éventuels de la lecture. L’important est alors de ne pas prendre les choses pour acquises et de croiser les informations. La tâche peut sembler ardue mais en réalité souvent la premier étape suffit largement à débunker la grande majorité des faits. Surtout qu'avec le temps on finit aussi par avoir un référentiel assez objectif du fonctionnement des choses et donc il est assez rapide de trouver les réponses (moins d'une heure dans la plupart des cas). Au travail.
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COMMENT DÉMOLIR UNE CONFÉRENCE DE PRESSE Vous avez 2 possibilités : 👉 Soit, aller vous recoiffer les neurones 👉 Soit, tomber du côté soporifique de la force. 😔 Navrée ! Aujourd’hui, je n’aurai pas mieux à offrir à votre gourmandise oratoire. S’il lui faut renoncer à la grand-croix de l’érudition, Anne Hidalgo conserve ses chances pour la palme de l’acharnement contre la langue française. Ses prises de parole présentent à peu près le même intérêt que les mémoires, à venir, de Nabilla 🤣. J’ai une profonde admiration pour les administrateurs locaux, notamment pour les maires qui portent à bout de bras un tissu social que le pouvoir central contribue à déchirer. Mais, soyons franches : quel que soit l’échelon, la démocratie reste une affaire de compétences pratiques, dans les domaines de la parole et des relations. Il pourrait être même légitime de penser que le défaut de ces compétences arrive à empirer le malaise citoyen. 🎞️ Je vous propose une micro séquence de la conférence de presse, relative au projet de réaménagement des berges de Notre-Dame, donnée par la maire de Paris, mardi dernier. Il ne s’agit pas simplement d’une parole appauvrie. ❌ Il est plutôt question d’une pensée affaissée. ❌ D’une langue ramassée, oblitérée par l’insignifiance. ❌ D’une posture désincarnée et d’un ton fade comme une tarte aux poireaux surgelée. Certes, la conférence de presse n’est pas l’exercice le plus sexy. Un premier moment d’allocution informative. Une phase de questions-réponses. Néanmoins, une personnalité publique devrait éviter de faire de son verbe l’équivalent d’une flatulence : ni conçue, ni élaborée, mais simplement larguée. Quand le verbe n’est pas incarné, une occasion de parole devient une corvée. 🌬️ Voici alors, un orateur qui ne communique pas plus que s’il s’était contenté d’expirer l’air de ses poumons. Ce qui peut vous sauver aux yeux des journalistes et des citoyens : ✅ Une pensée structurée ✅ Des propos prononcés avec éclat ✅ Une éloquence du corps appropriée ✅ Un esprit aiguisé, habile, d’une sagacité capable d’explorer à fond les questions reçues. 💎 Celle-ci est la recette éprouvée, en mesure d’attendre de l’auditoire, une adhésion certaine. Éloignez-vous de cette recette et vous creuserez le sillon d’un genre répertorié : l’échec de votre #prisedeparole ☠️. C’est comme une baignade dans la Seine sans combinaison 😱. #communication #laparoleélancée #leadership #coaching #influence
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