Très critique, le Haut Conseil des finances publiques considère, d’abord, que la trajectoire présentée hier « manque de crédibilité ». « Alors qu’un tel effort en dépenses n’a jamais été réalisé par le passé, sa réalisation suppose la mise en place d’une gouvernance rigoureuse, associant l’ensemble des acteurs concernés (l’État, les collectivités locales et la sécurité sociale), qui n’est pas réunie aujourd’hui », juge-t-il. Mais il estime aussi que la prévision de l’exécutif « manque de cohérence ». En effet, à ses yeux, « la mise en œuvre de l’ajustement structurel prévu pèsera nécessairement, au moins à court terme, sur l’activité économique, si bien que les prévisions de croissance élevées du gouvernement pour la période couverte par la LPFP [la loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027, NDLR] apparaissent peu cohérentes avec l’ampleur de cet ajustement ».
Post de Patrick Meillier
Plus de posts pertinents
-
La Cour des Comptes pointe du doigt la hausse des dépenses des collectivités locales et propose des mesures pour réduire le déficit public. Parmi les pistes évoquées : une réduction progressive des effectifs dans les collectivités, la maîtrise des dépenses de fonctionnement et une révision des recettes locales. Objectif : économiser 8,8 milliards d'euros par an, tout en incitant les collectivités à optimiser leur gestion pour contribuer au redressement des finances publiques. Un plan qui ne manquera pas de susciter des réactions chez les élus locaux. Lire l’article 👉 https://lnkd.in/eNwpRiXQ #DéficitPublic #FinancesPubliques #CourDesComptes #Collectivités #France #Economie
Make a Move - Déficit Public : La Cour des comptes préconise des modifications profondes dans le fonctionnement économique des collectivités locales
makeamove.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Dans une tribune publiée par *Le Monde*, Johan Theuret, expert de la fonction publique et professeur associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, souligne que les critiques visant les collectivités locales, accusées de contribuer à la dérive des finances publiques, sont infondées et contre-productives. En quittant le ministère de l’Économie, Bruno Le Maire a cherché à écarter sa responsabilité dans l’augmentation du déficit public, qui devrait atteindre 5,6 % du PIB d’ici fin 2024. Il a ainsi pointé du doigt les collectivités locales, évoquant sans fondement solide une hausse potentielle de leurs dépenses de 16 milliards en 2024, discréditant par là même leur gestion et les rendant responsables de l’aggravation du déficit public. Pourtant, une analyse précise de la répartition des dépenses publiques montre une autre réalité. En 2023, les dépenses publiques se répartissent comme suit : – 43 % pour les administrations de sécurité sociale (hôpitaux publics, régimes de retraite…) ; – 39 % pour l’État ; – 18 % pour les administrations locales. En 2023, les collectivités locales ont généré un déficit de 5,3 milliards d’euros, alors qu’elles étaient presque à l’équilibre en 2021 et 2022. Ce déficit doit être mis en perspective avec les 156,4 milliards d’euros de déficit de l’État. À titre de comparaison, entre 2022 et 2023, le seul déficit de l’État a augmenté de 7,3 milliards d’euros, une somme supérieure à l’ensemble du déficit des collectivités locales https://lnkd.in/e-C66WKi
« Il convient de ne pas oublier l’utilité sociale des dépenses des collectivités locales »
lemonde.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Le gouvernement démissionnaire propose des bases pour le #PLF2025 / Il défend une baisse non négligeable des dépenses en volume de l’Etat Pour permettre au prochain gouvernement de préparer le projet de loi de finances 2025 dans les temps, #Matignon a dévoilé quelques éléments du contenu des lettres plafonds (dépenses à ne pas dépasser) envoyées aux ministères (l’exécutif suivant aura tout le loisir de conduire une autre politique). Les dépenses en valeur y apparaissent stables par rapport à la loi de finances pour 2024, ce qui représente un effort significatif. L’objectif est également de tenir la trajectoire de réduction du déficit public en dessous de 3 % en 2027. ➡️ https://lnkd.in/eENtAzBv
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
154 milliards de déficit public en 2023. Par rapport à 2022, les prélèvements augmentent de 36 milliards et les dépenses de… 70 milliards. L’aggravation du déficit doit beaucoup à l’envolée des dépenses publiques de fonctionnement. Comme le montre l’Insee, elles ont bondi de 29 milliards entre 2022 et 2023.
« Pour combler le déficit public, faire les poches des Français et de leurs entreprises n’est plus la solution »
ifrap.org
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Le nouveau gouvernement va devoir proposer un nouveau budget pour 2025 après cinq années marquées par des déficits importants. Souvent attribués à une "dérive" des dépenses, ces déficits prouveraient la nécessité de réduire le coût des services publics pour rétablir les comptes. Or, sur les 40 dernières années, les dépenses de l'Etat et des collectivités territoriales sont stables rapportées au PIB. Autrement dit, elles n'augmentent pas plus vite que la richesse nationale (malgré l'augmentation importante de certains besoins de la population...). Donc l'idée selon laquelle l'Etat et les collectivités territoriales utilisent une part toujours croissante des richesses est FAUSSE. Qu'en est-il des recettes publiques ? Depuis 2017, les recettes augmentent beaucoup moins vite que le PIB. En effet, le président de la République a impulsé une politique basée sur plusieurs baisses d'impôts et de cotisations sociales pour un total de 60 milliards d'euros par an ! En parallèle le montant des niches fiscales et sociales à augmenté, diminuant encore le montant des recettes de l'Etat et de la Sécurité Sociale. Souvent présentés comme le résultat d'une dérive des dépenses, les déficits de ces dernières années résultent en fait d'un CHOIX POLITIQUE ! Celui de réduire les recettes publiques "quoiqu'il en coûte" sans tenir compte du contexte sanitaire, économique et budgétaire. Et le déficit, provoqué pour l'essentiel par la baisse des recettes, est utilisé pour justifier de nouvelles coupes dans les services publics... Il est temps de prendre la parole ! Rejoignez-nous ✊️ Nosservicespublics.fr Crédit photo : Dimitar Dilkoff, AFP
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Réactions à la proposition de la Cour des comptes propose aux collectivités comme mesure d’économie une baisse de 100 000 emplois La Cour propose aux collectivités deux mesures chiffrées d’économies : - maîtriser leurs effectifs, notamment en les ramenant d’ici 2030 à leur niveau du début des années 2010 (soit une baisse de 100 000 emplois ou 5,5 %, en six ans) par le non remplacement d’une part minoritaire des départs en retraite, - généraliser les pratiques d’achats les plus optimales. L’AMF critique la vision de la Cour des comptes, qu’elle juge trop centrée sur la réduction des dépenses locales au détriment de l'efficacité des politiques publiques. France Urbaine souligne que les collectivités locales se sont montrées responsables et engagées dans la maîtrise de leurs finances. Elle plaide pour une approche plus équilibrée qui prenne en compte à la fois les besoins d’investissement pour la transition écologique et les réalités budgétaires des collectivités. Villes de France souscrit aux constats de la Cour des Comptes sur la légère dégradation de la situation financière globale des collectivités locales, liée à l'augmentation des dépenses de fonctionnement, notamment des charges de personnel. Il s'inquiète cependant de la pression budgétaire accrue pour les villes intermédiaires, malgré une apparente stabilité du bloc communal. Intercommunalités de France appelle à des réformes globales et équilibrées, pour garantir des finances locales stables tout en tenant compte de la diversité des situations des collectivités. Régions de France s’inquiète de l’érosion continue de leurs ressources et plaide pour un modèle de financement adapté aux enjeux actuels, notamment en matière de transition écologique, tout en contestant les mesures de maîtrise des dépenses proposées par la Cour. Départements de France (DF) exprime ses préoccupations concernant la situation financière des départements en 2024, soulignant que celle-ci continue de se dégrader. Il partage certains constats de la Cour des comptes, notamment sur les baisses de revenus, mais regrette le format limité des échanges pour aborder tous les points soulevés.
EN
ccomptes.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
𝐃𝐞́𝐫𝐚𝐩𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 : 𝐥'𝐄́𝐭𝐚𝐭 𝐝𝐨𝐢𝐭 𝐚𝐬𝐬𝐮𝐦𝐞𝐫 𝐬𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́𝐬 L'Association des Maires d'Ile-de-France (AMIF) a pris connaissance d’une nouvelle mise en accusation de la gestion publique locale dans une lettre adressée ce lundi 2 septembre aux présidents des commissions des Finances de l’Assemblée Nationale et du Sénat, rendue publique dans la presse. Une critique infondée, dans la mesure où les collectivités ne peuvent voter un budget en déséquilibre, au contraire de l’Etat. Le 26 mars dernier, l’annonce d’un déficit public dérapant de 4,9% à 5,5% pour 2023 avait révélé un cruel manque d’anticipation et de prévision sur l’état de la croissance et des prévisions de recettes fiscales de la France. Dans l’opacité la plus totale de la préparation du budget 2025, l’exécutif démissionnaire dénonce ainsi une « une augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités territoriales, qui n’a pu être confirmée que fin juillet et pourrait à elle seule dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros », sans plus de précision. Bien que les dépenses de fonctionnement des collectivités progressent ces dernières années (+4,9% entre 2022 et 2023), le gouvernement démissionnaire omet de préciser qu’une grande partie de cette augmentation résulte, d’une part, de sa décision de revaloriser l’indice de traitement des fonctionnaires et, d’autre part, de l’inflation courante, avec une forte hausse sur les prix de l’énergie (+25% entre 2022 et 2023). L’AMIF souhaite rappeler que les communes contribuent déjà à la réduction du déficit public, avec la désindexation de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF), principal transfert financier de l’Etat vers les collectivités. Cette désindexation de la DGF a déjà entraîné une économie de 11 milliards d’euros depuis 2011 sur les collectivités, avec des conséquences directes sur la qualité des services publics locaux. En supprimant sans concertation la taxe d’habitation et la perception par les exécutifs locaux de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), l’Etat est venu amoindrir les recettes locales, rendant de plus en plus difficile des investissements pourtant essentiels pour adapter les villes aux changements climatiques et pour protéger les plus fragiles. Face à une situation de crise politique inédite, l’AMIF – association d’élus transpartisane – présentera prochainement aux parlementaires des axes de travail qu’elle juge prioritaire pour préserver des services publics de qualité, dans une démarche constructive et responsable. ↪️ https://bit.ly/4cWzpwn
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
Pour commencer l’année sur de bonnes bases.
Le nouveau gouvernement va devoir proposer un nouveau budget pour 2025 après cinq années marquées par des déficits importants. Souvent attribués à une "dérive" des dépenses, ces déficits prouveraient la nécessité de réduire le coût des services publics pour rétablir les comptes. Or, sur les 40 dernières années, les dépenses de l'Etat et des collectivités territoriales sont stables rapportées au PIB. Autrement dit, elles n'augmentent pas plus vite que la richesse nationale (malgré l'augmentation importante de certains besoins de la population...). Donc l'idée selon laquelle l'Etat et les collectivités territoriales utilisent une part toujours croissante des richesses est FAUSSE. Qu'en est-il des recettes publiques ? Depuis 2017, les recettes augmentent beaucoup moins vite que le PIB. En effet, le président de la République a impulsé une politique basée sur plusieurs baisses d'impôts et de cotisations sociales pour un total de 60 milliards d'euros par an ! En parallèle le montant des niches fiscales et sociales à augmenté, diminuant encore le montant des recettes de l'Etat et de la Sécurité Sociale. Souvent présentés comme le résultat d'une dérive des dépenses, les déficits de ces dernières années résultent en fait d'un CHOIX POLITIQUE ! Celui de réduire les recettes publiques "quoiqu'il en coûte" sans tenir compte du contexte sanitaire, économique et budgétaire. Et le déficit, provoqué pour l'essentiel par la baisse des recettes, est utilisé pour justifier de nouvelles coupes dans les services publics... Il est temps de prendre la parole ! Rejoignez-nous ✊️ Nosservicespublics.fr Crédit photo : Dimitar Dilkoff, AFP
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
(Vie n° 1 : directeur juridique DEPARTEMENT DE LA SEINE-MARITIME) La Cour des comptes publie ce jour le second fascicule de son rapport annuel sur les finances publiques locales. Elle y souligne que le déficit global des collectivités va fortement s’accroître en 2024 et présente un ensemble de mesures afin que les collectivités "contribuent à l’indispensable redressement des finances publiques". Contribuer, oui, mais à hauteur de ses "responsabilités" -> Pour mémoire : # déficit des CT en 2023 : 5,5 Mds - déficit de l'Etat : 173 Mds # Endettement financier des CT : 187 Mds - déficit de l'Etat : 3.200 Mds... Parmi les mesures proposées par la Cour : - "1. Maîtriser l’évolution des effectifs des collectivités, en les ramenant progressivement à leur niveau du début des années 2010 [soit - 100.000 agents !] (soit une économie en dépenses des collectivités de 4,1 Md€ par an à partir de 2030), en alignant sauf exception justifiée la durée du travail sur sa durée légale (soit une économie de 1,3 Md€ par an) et en agissant sur les causes de l’absentéisme (économie non chiffrée)" - "2. Généraliser l’adoption de bonnes pratiques en matière d’achats publics, notamment la massification des achats, et mutualiser les circuits d’achats entre les collectivités (soit une économie en dépenses des collectivités de 1 Md€ par an à partir de 2025 et de 3 Md€ par an à partir de 2027)"
Les finances publiques locales 2024 - Fascicule 2
ccomptes.fr
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire
-
🩺 Une loi de programmation des finances publiques déjà caduque ? Quelles conséquences pour les collectivités ? 📓 Dans son rapport public annuel 2024 publié le 12 mars 2024, la Cour des comptes se penche sur la situation d’ensemble des #finances publiques à fin février 2024 et, notamment, sur la trajectoire pluriannuelle 2023-2027 inscrite dans la #LPFP. 🤞 Estimant, d’une part, que les hypothèses macroéconomiques de #croissance sont « optimistes » (+1,35% de croissance potentielle du #PIB entre 2023 et 2027) et, d’autre part, que l’évolution des #dépenses publiques (+0,2% en volume entre 2025 et 2027) est « ambitieuse au regard de la dynamique passée » et peu documentée quant aux économies à réaliser, la Cour considère que cette trajectoire « ne comprend aucune marge de manœuvre en cas de scénario moins favorable ». 👛 S’agissant de l’évolution de la #dépense du secteur public local, tout en la qualifiant là aussi d’« ambitieuse » (0,5 point en-dessous de l’#inflation), cette hypothèse s’explique principalement par la diminution des dépenses d’#investissement des collectivités en fin de période en raison du cycle électoral. Or, contrairement à la précédente LPFP 2018-2022, cet objectif n’est assorti d’aucun mécanisme contraignant pour les collectivités (les fameux contrats « Cahors », suspendus en 2020 en raison de la crise sanitaire Covid). 📈 Or, les #déficits 2023 et 2024 devant être dégradés par rapport aux prévisions de fin d’année dernière, il faut s’attendre à une amplification des #efforts à réaliser par l’ensemble du secteur public (Etat, collectivités, Sécurité sociale). 📓 A ce stade, retenons que la Cour des comptes devrait rendre en juin 2024 un #rapport sur la participation des collectivités au redressement des comptes publics. 🤔 Viendra ensuite le temps de l’arbitrage politique et du vecteur employé (révision de la LPFP, #PLF2025 ?). 📅 Des premières indications ressortiront peut-être du Programme de Stabilité que le gouvernement transmettra à la Commission européenne en avril prochain. 👉 Accéder au rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques locales : https://lnkd.in/gVjUt6VF #Courdescomptes #financespubliques #financeslocales #collectivitésterritoriales #collterr #redressementdescomptespublics
Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire