Post de Péniche Marcounet

[PODCAST] Pour cet épisode de rentrée, la rédaction est revenue sur la définition de la critique féministe, dans une époque où les questionnements féministes ont imprégné la création cinématographique. Comment aborder le female gaze, les représentations de la sexualité, les intentions féministes d'un film, par le biais de la critique ? Avec Léon Cattan, Mariana Agier et Margaux Baralon https://lnkd.in/e53sJ3pG

Dans cet épisode, je reçois Caroline Fourest. Caroline Fourest est 𝐟é𝐦𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐞, 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐭𝐞, 𝐫é𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞, 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐫é𝐝𝐚𝐜𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐞𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐟 𝐝𝐮 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐳𝐢𝐧𝐞 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐬-𝐓𝐢𝐫𝐞𝐮𝐫𝐬. Elle lutte, depuis toujours, contre toutes formes d'abus de pouvoirs. 𝐂𝐚𝐫𝐨𝐥𝐢𝐧𝐞 𝐚 𝐥'𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐭é𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐦𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐥𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐳 𝐮𝐧 𝐢𝐧𝐝𝐢𝐯𝐢𝐝𝐮: 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐚𝐠𝐞. Et il en faut, du courage pour affronter les tempêtes bravées au nom de ses convictions: menaces, polémiques, attaques, mais aussi solitude d’une pensée en mouvement, souvent en avance sur son temps. 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭, 𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐢𝐬𝐭𝐞.  Ses livres, documentaires et interventions ne laissent personne indifférent : 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐬 𝐲 𝐯𝐨𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐩𝐡𝐚𝐫𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐦𝐩ê𝐭𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐨𝐩𝐢𝐧𝐢𝐨𝐧𝐬, 𝐝’𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬, 𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐢𝐛𝐥𝐞 à 𝐚𝐛𝐚𝐭𝐭𝐫𝐞. Dans son dernier ouvrage, "𝑳𝒆 𝑽𝒆𝒓𝒕𝒊𝒈𝒆 𝑴𝒆𝑻𝒐𝒐" (Editions Grasset) Caroline Fourest explique à quel point le mouvement MeToo a été indispensable aux femmes et pourquoi il l'est toujours en 2024.  C'est précisément pour cette raison qu'elle alerte pourquoi 𝐢𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮 𝐮𝐫𝐠𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭é𝐠𝐞𝐫 𝐜𝐞 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐬 𝐝é𝐫𝐢𝐯𝐞𝐬. À tous ces titres, Caroline Fourest est une héroïne des temps modernes, héritière symbolique de Zola et indubitablement, une Legend Ladies. L'épisode est disponible sur toutes les plateformes d'écoutes et en version vidéo sur Youtube 📺 (pour être informés des prochains épisodes, abonnez vous ! 🎧 Liens en commentaires 👇 #podcast #interview #féminisme #metoo #autrice #journaliste #ambition

"Désirer la violence". C'est le titre de l'essai très documenté de Chloé Thibaud qui nous invite à nous interroger sur l'influence des films et des séries sur nos vies amoureuses. Pourquoi l'archétype du "bad boy" continue-t-il de régir une bonne partie de nos attentes en matière de séduction, que l'on soit une femme ou un homme ? L'essai est d'autant plus convaincant qu'il ne nie pas l'ambiguïté des comportements amoureux. Si ce sont bien des films et des séries massivement réalisés par des hommes qui donnent le la et si ce sont bien des hommes qui reproduisent dans la vie réelle les comportements néfastes valorisés par ces oeuvres, l'autrice montre bien (à travers sa propre expérience mais pas seulement) que de nombreuses femmes s'approprient ces codes et contribuent ainsi à leur perpétuation. Le livre n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il s'interroge sur les "zones grises" (par exemple, lorsque l'autrice interroge Cédric Klapisch sur une scène de "l'Auberge espagnole"), même s'il est également très efficace dans son analyse des comportements les plus évidemment problématiques (où l'on redécouvre par exemple la "Fièvre du samedi soir" sous l'angle de l'apologie du viol collectif...). Au final, une lecture très stimulante et qui n'est pas dénuée d'optimisme à travers des exemples récents ou plus anciens de films et de séries proposant des discours et des choix de réalisation qui vont dans le bon sens. Un bon sens qui n'est pas celui de relations amoureuses complètement aseptisées, idéalisées et dénuées de toute aspérité. Mais des relations en tout cas où l'on ne se complaît pas dans la reproduction des schémas de violence et de domination (non consentie...) que les films et les séries nous ont insidieusement appris à valoriser.

Ce que je vois 👉 une femme est agressée sexuellement. Ce qui est écrit 👉un homme est entreprenant. Dimanche dernier, j’allume la télé et je tombe sur le film 𝑅𝑒𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠. La scène montre une femme qui se fait coincer dans un vestiaire par son supérieur. Elle est en culotte et en débardeur.  Elle résiste. L’homme la frappe au visage, elle tombe. Elle tente de se cacher, il enlève son pantalon. Il lui assène que "personne ici ne lui a jamais dit non". 𝑆𝑝𝑜𝑖𝑙𝑒𝑟 → la suite est moins fun pour lui - et j’avoue, j’ai ri.      Mais j’ai moins rigolé quand le résumé du film s'est affiché 🤯 L’homme est seulement qualifié de "𝑡𝑟𝑜𝑝 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡". Sur un autre site, je lis "𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑎̀ 𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛". Sur un troisième, il s’agit "𝑑’𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠". Ces mots relèvent au mieux de la séduction, au pire d’un échange de paroles brutal.  Ils nous laissent à penser que la femme vit une situation banale. Qu’on tente de la séduire et qu’elle a son mot à dire. Les mots façonnent notre vision du monde 🌍 Choisissons-les bien. ▪️▪️▪️ Je m’appelle Clémentine et je choisis les bons mots pour valoriser vos projets. Si vous souhaitez en parler, RDV en DM 📩

Pourquoi tu souris ? (de #ChristinePaillard et #ChadChenouga) Rien de bien complexe et surtout rien de bien nouveau avec "Pourquoi tu souris ?", une des comédies à l'affiche cet été, histoire d'oublier la morosité de l'actualité, le temps d'une séance dans une salle climatisée. En têtes de gondole, deux cabossés de la vie, deux marginaux (#JeanPascalZadi et #RaphaëlQuenard) qui essaient de s'en sortir tant bien que mal, jusqu'à leur rencontre avec la bénévole d'une association qui vient en aide au plus démunis (#EmmanuelleDevos). Les sans-abri profitent de sa naïveté et de sa gentillesse pour se remettre d'aplomb et obtenir un toit provisoire. Bien entendu, comme les deux compères ont aussi un grand cœur, le trio dysfonctionnel va finir par devenir plus fort que la somme de ses parties, au travers d'une série de situations cocasses, parfois vraiment hilarantes, toujours plus que borderline. Si le but d'une comédie, c'est de nous faire rire, l'objectif est atteint : Zadi en escort boy ou avec son accent africain frelaté, histoire de susciter la compassion et de faire croire qu'il est sans papier, étant une des clés de l'ensemble. Quenard est très bon également, mais toujours sur le même registre. On admirera la prise de risque au moment du casting… Pourquoi tu souris ? tient debout grâce à la force de conviction des acteurs, au fait que les dialogues sont bien écrits et que on ne s'ennuie jamais, le rythme restant soutenu d'un bout à l'autre, malgré quelques menaces de noyade dans la mélasse qui heureusement ne survient pas, quand on aborde la dernière partie et la nécessité fonctionnelle d'une happy end. On parle aussi un peu partout dans la presse de film social et politique; c'est en partie vrai, mais il n'y a pas de leçon assénée avec lourdeur, ni de nécessité de placer le spectateur devant un produit cathartique, qui lui donne l'impression d'être meilleur et plus intègre que le voisin aux idées différentes : ça reste avant tout une comédie, ça reste principalement un divertissement honnête. Ouf. #film #cinema

📱Environ 20% des 12/13 ans ont déjà regardé des films pornographiques sur leur téléphone portable ou leur ordinateur, selon la dernière étude JAMES sur les médias et les jeunes en Suisse. ❓Aux parents qui lisent ce chiffre, cette réalité peut faire peur ou interpeller. D'ailleurs, les parents qui nous appellent sur la ligne du Conseils aux parents (058 261 61 61) parce qu'ils ont découvert que leurs progénitures consomment du porno sont bien souvent dépassés ou commencent à paniquer. 📔Le guide "Porno, parlons-en" de Coline de Senarclens publié aux EDITIONS FAVRE propose aux parents de dédramatiser et de retrouver un pouvoir d'agir sur leur éducation. 💛Pro Juventute a signé la préface de l'ouvrage. La démarche de l’autrice d’ouvrir le dialogue entre les enfants et les parents sur ce sujet s’inscrit dans l’approche de Pro Juventute quant à la notion de parentalité, à savoir de s’intéresser à son enfant, à son comportement, à créer un espace de dialogue et de confiance et ce, pour n’importe quel sujet. 👫Lorsqu’on devient parent, on n’imagine pas du tout ce que ce rôle peut nous amener à faire ou à dire. On n’y est d’ailleurs rarement préparé. La pornographie est un sujet parmi tant d’autres qui peut être discuté en famille, même s’il est gênant. 🗣️L'entrée dans la sexualité est une étape importante de l'adolescence. Le porno peut avoir un impact négatif sur cette étape. Il est nécessaire d'en parler, d'instaurer un dialogue et de reconnaître en tant que parents une réalité : « oui, tôt ou tard mon enfant y sera confronté ». Ce livre dit en substance, préparez-vous. Ainsi qu'on soit d'accord ou pas avec les propos de l'auteur, c'est déjà une bonne chose d'en parler. Garder son calme, dédramatiser, préserver leur estime de soi, les informer et leur expliquer que leur corps leur appartient et qu’ils/elles ont le droit de dire stop à n’importe qui, à n’importe quel moment et dans n’importe quelle situation, et qu’ils/elles entendent les limites de l’autre, c’est les éduquer à se respecter maintenant et pour toute leur vie. 👉Plus d’informations sur la thématique sur notre site internet ici : https://lnkd.in/g3VVKq4t 👉Plus d’informations sur le guide « Porno, parlons-en » ici: https://lnkd.in/gwfZEtjx #éducation #dialogue #parents #sexualité #numérique

184/365 🫣 Des reportages touchants (titre) sur ces endroits qu'on ne veut pas voir, ces lieux d'ébats cachés, nos chambres d'hôtel, nos clubs libertins ou nos navigations privées. Enfin "nos"... Celles et ceux des autres, souvent, qu'on se dit. Pas nous, ah ça non ! En 2019, cette belle série de 5 témoignages-reportages de Slate traitait avec justesse le sujet de la sexualité des "autres", parfois jugée malsaine, débridée, amorale, sale ou vieillotte, en zoomant sur ces 5 lieux, ces 5 endroits. En immerfion. - Sa présentation ✍️ : « On en parle souvent mais on n’y va jamais. Lucile Bellan vous emmène dans les clubs libertins, les cinémas porno, les coins cachés d'internet et autres lieux du sexe. La journaliste (« C'est Compliqué », « Première & Dernière fois ») a voulu déconstruire les clichés, et découvrir ce que ça fait d’être une femme dans ces endroits-là » - Ses mentions spéciales 👏 : un podcast de Lucile Bellan, produit et réalisé par Slate.fr Podcasts sous la direction de Christophe Carron et Benjamin Hours - Son lien d'écoute 🔗 : https://lnkd.in/d5ZeAsQC - - - 🎧 Le projet « Grégoire écoute », c’est une nouvelle recommandation de podcast chaque jour de l’année 2024 : tous sujets, tous formats, toutes longueurs et tous moods, 365 podcasts qui m'instruisent, m'émeuvent, me divertissent et m’ouvrent l’esprit. 📱 @gregoirecoute sur TikTok, Instagram, Facebook, Twitter, LinkedIn et YouTube

Un très bon documentaire, qui rappelle toutes les #violences physiques et psychiques liées à l'exploitation des #femmes par une société patriarcale et raciste. A voir.

Y'a des personnes qui profitent de l'Halloween pour créer des contenus légers et humoristiques... Et y'a moi qui joue les rabat-joie en te partageant des véritables histoires d'horreur. (au moins j'écris ce post pumpkin spice latte à la main ☕️🎃) Cette semaine je suis tombée dans un rabbit hole en découvrant le podcast de Léa Clermont-Dion «Pourquoi tant de haine?». 1 - Je le recommande fortement! Léa a consacré sa thèse de doctorat aux cyberviolences faites aux femmes - les épisodes combinent donc habilement les résultats de ses recherches, des entrevues poignantes et des avis d'experts·es sur la question. *La statistique que j'ai empruntée dans l'épisode 1 est tirée d'une étude internationale menée par l'Onu* 2- Je suis en colère chaque fois que je finis un épisode 😆 - pis j'ai juste envie de te dire que j'embrasse cette émotion au lieu d'en avoir honte. Les femmes aussi peuvent être «grincheuses», il serait temps qu'on arrête de s'en excuser. 3- À toutes les personnes qui ont vécu ce que dénonce le balade - vous n'êtes pas seules 🫶🏻 On se pitch nos coups de coeur documentaires, podcast, essais, etc. féministes en commentaires? J'attends tes recommandations 👀

L’univers de la bande dessinée est secoué par une nouvelle polémique. Alors que sa parution remonte à plus d’un an, l’album “Spirou et la Gorgone Bleue” fait l’objet de vives critiques. De nombreux lecteurs accusent l’œuvre de véhiculer des stéréotypes racistes et sexistes, déclenchant un vent de colère. Face à l’ampleur de la controverse, les éditions Dupuis ont décidé de retirer l’album de la vente dans tous les points de vente. Des passages jugés offensants Tout commence lorsque plusieurs extraits de “Spirou et la Gorgone Bleue” commencent à circuler sur les réseaux sociaux. Des internautes s’indignent de certains passages et dessins qu’ils jugent racistes, visant notamment les personnes noires. D’autres planches sont pointées du doigt pour leur représentation dégradante et sexiste des personnages féminins. Rapidement, les accusations se multiplient. Parmi les scènes les plus décriées, on retrouve notamment : Des dialogues stéréotypés attribués aux personnages noirs Une hypersexualisation des protagonistes féminins Des blagues à connotation raciste Une représentation caricaturale de certaines cultures De nombreux fans de la série expriment leur déception et leur sentiment de trahison face à cette dérive. Beaucoup appellent au boycott de l’album et demandent des comptes aux éditions Dupuis. L’éditeur présente ses excuses Devant l’ampleur de la polémique, les éditions Dupuis ont rapidement réagi. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’éditeur présente ses excuses les plus sincères : Nous sommes profondément désolés que certains contenus aient pu heurter les lecteurs. Cela ne reflète en rien nos valeurs. Nous avons mis en œuvre le retrait immédiat de l’album de l’ensemble des points de vente. Les éditions Dupuis L’éditeur assure que des procédures de contrôle seront renforcées afin d’éviter que de tels dérapages ne se reproduisent à l’avenir. Il annonce également se mettre à la disposition des associations qui souhaiteraient engager le dialogue sur ces questions. Une série au cœur de plusieurs controverses Ce n’est pas la première fois que Spirou se retrouve au centre de polémiques liées à des représentations jugées problématiques. Par le passé, certains albums plus anciens avaient déjà été épinglés pour des stéréotypes coloniaux ou des caricatures sexistes, reflets d’une autre époque. Si les dernières aventures de Spirou se voulaient plus modernes et inclusives, force est de constater que des maladresses persistent. Cet incident relance le débat sur la responsabilité des auteurs et éditeurs dans la lutte contre les discriminations et pour plus de diversité dans la bande dessinée. Quel avenir pour l’album retiré ? Pour l’heure, les éditions Dupuis n’ont pas communiqué sur le sort réservé aux exemplaires déjà écoulés de “Spirou et la Gorgone Bleue”. Certains appellent à un rappel pur et simple, quand d’autres suggèrent un stickage d’avertissement sur les albums en circulation. Une chose est sûre : cet épisode...