INTERCULTUREL ! FORCE DE L'INTERCULTUREL ! RESISTONS ET DONC AGISSONS ! Rejoignez le mouvement des interculturalistes ! Il n'a, bien entendu, pas de couleur de peau, d'adresse postale ni de diplômes spécifiques... Pour lui, « c’est à partir de l’indéterminé qu’a lieu la naissance des choses" (Anaximandre) La posture interculturelle est une posture engagée. Pas terne. Elle est recherche d'équilibre et art de la nuance. Pas de la compromission. Elle ne rend pas seulement compte. Elle invite à agir concrètement et ne satisfait pas les seuls puissants. Elle ne s'avachit pas dans la fade tolérance. Elle reconnait. Reconnaitre, c'est marquer des différences qui profitent à toutes et tous ! La posture interculturelle ne consiste pas à comparer deux ensembles pour en déterminer le meilleur. Et séparer à jamais celles et ceux que l'on compare. "Différence" contre "écart". La posture interculturelle cerne pour les embrasser et les encourager les "bifurcations", les erreurs du "pas comme nous", du "pas tout à fait"... Elle protège les vissisitudes de l'atypisme ! Vivre la rencontre interculturelle, c’est admettre que l’existence sociale, quotidienne, politique... se vit dans la controverse pour éviter à une opposition quelconque d’évoluer tout de suite vers un conflit. De nous enfermer dans une rhétorique de la ligne de "front". Un monde où l'on se pose en s'opposant et où le délice est de souligner le point faible de l'Autre devenu l'adversaire. Une visée interculturelle est une posture d'accueil à l'inconnu. Exigeante. Elle préfère l'équité à l'égalitarisme ! Une visée interculturelle considère que l'étranger est un ami que l'on ne connait pas encore, comme invite à le penser le proverbe irlandais. Une visée interculturelle consiste à remettre en tension une pensée par la présence d’un étranger, à reconstituer des logiques occultées, à déranger cette pensée vers une dissidence d’avec le sens commun, à vouloir (vouloir) faire émerger de l’autre, à se demander en quoi les adversaires sont aussi partenaires au moment même où ils acceptent de laisser entrer de l’écart dans leur dialogue. L’interculturel est-il résolution d’une tension contradictoire ? Il est plus que cela. Il est « rencontre de l’humain dans l’autre homme, accéder au soi et à l’intime »[1]. [1] : François Jullien, Si près, tout autre : De l'écart et de la rencontre, Grasset, 2018, p. 180. #interculturel #équité #République #mixité #justice #aliénation Norbert Alter Anna Altea Luc NGUYEN-ANGELOT Eric Mellet Frederic Aunis Olivier Meier Michel Barabel APM - Association Progrès du Management Germe, le réseau de progrès des managers CJD Mouvement des Entreprises de France L'Humanité Sociologies Pratiques Michel SAUQUET evalde Mutabazi La Boîte à Outils des RH Harvard Business Review Jean Pagès Geneviève Pierre Dahan Seltzer Genevieve Jean-Francois CHANLAT Mustafa F Ozbilgin Hèla Yousfi Jean-Pierre SEGAL Thierry Picq Alexandre Jost SIETAR France
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POUR UN AVENIR INTERCULTUREL ! POUR UN RENOUVELLEMENT DES IMAGINAIRES ! Nous étouffons ! Nous ne savons même plus regarder notre prochain ! Nous avons besoin d'un renouvellement de tous les imaginaires de la relation. Avoir un mode de description des choses et des relations – en l’occurrence interculturel – qui nous permet de faire véritablement monde commun. Si de moins en moins d’entre nous se sentent partie d’un tout qui les dépasse, c’est que nous sommes de plain-pied dans la société des individus. L’homme serait sur terre pour poursuivre son meilleur intérêt. Dans une société d’individus titulaires de droits naturels leur permettant de s’émanciper du lien social. Des individus qui ne veulent pas se sentir héritiers des appartenances situées en amont du sujet parce qu’elles entraveraient l’émancipation de l’individu. La société n’est plus la réalité première ! Alerte ! Vivre la rencontre interculturelle, c’est admettre que l’existence sociale se vit dans la controverse pour éviter à une opposition quelconque d’évoluer tout de suite vers un conflit. Une rhétorique de la ligne de front. Les changements sont à initier en nous. D’abord en nous. Ce monde sera différent si nous en modifions la représentation culturelle. Les images qui sont celles des ciels de nos idées. Nous rejoignons Felwine Sarr qui écrit « le changement véritable ne viendra que s’il émane des structures psychiques de la communauté humaine. Il ne procédera pas uniquement d’un ordre imposé par le haut : la loi, la politique ou les institutions »[1]. « À l’époque qui est la nôtre, des notions comme la compassion, la solidarité, la générosité relèvent désormais d’une terminologie minorée, déclassée et philosophiquement dévaluée. Dans des pays d’Europe occidentale, des individus sont même poursuivis par la justice pour délit de solidarité envers les migrants » [2]. « Faire société humaine, et plus largement construire une société du vivant est le défi de notre époque. Édifier une société qui reconnaît tous ses membres en élargissant le spectre de ceux qui appartiennent à la communauté aux étrangers, aux espèces animales et végétales, aux ancêtres disparus, à la Terre-Mère, à ceux qui ne sont pas encore là. Cette notion élargie de la société nécessite de repenser les figures du semblable, mais aussi les questions de l’altérité et de l’appartenance. Elle appelle à un élargissement du politique et a pour corollaire de repenser notre manière d’habiter ce monde » [3]. [1] : Felwine Sarr, Habiter le monde. Essai de politique relationnelle, Mémoire d’encrier, p. 16. « Nous vivons une profonde crise de la relationalité. Nous n’envisageons pas l’espace relationnel comme celui d’une fécondité nourricière, d’un enrichissement mutuel ou d’un jeu à somme positive » (Idem, p. 8). [2] : Felwine Sarr, Habiter le monde. Essai de politique relationnelle, Mémoire d’encrier, p. 7 et 8. [3] : Felwine Sarr, Habiter le monde. Essai de politique relationnelle, Mémoire d’encrier, p. 6.
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LE WOKISME, C'EST QUOI ? UN ENJEU INTERCULTUREL ! Imaginons un monde de consciences libérées ! Imaginons un monde où chacun s'attache à définir les concepts qu'il utilise ! Imaginons un monde où l'important est de s'ouvrir à la raison des autres et non systématiquement, avoir raison des autres ! C'est la rentrée... alors lisons... Laïcité, racisme, communauté, universalisme, stéréotypes, mais aussi rhizome, créolisation, wokisme…, nous vous proposons avec Michel Sauquet un abécédaire composé de cinquante entrées propose une interprétation résolument engagée de concepts qui structurent, interrogent ou étayent les réflexions autour de la question interculturelle. Sans prétendre à l’exhaustivité ni à l’objectivité, il complète et met à jour un certain nombre de définitions en les commentant brièvement de manière très accessible. Le lecteur est libre de se plonger dans ces différentes notions au gré de ses envies, d’ouvrir ainsi la porte à d’autres points de vue et de réfléchir à ses propres perceptions. Un ouvrage indispensable à l’heure où les extrémismes gagnent du terrain partout dans le monde, pour mieux imaginer ce que pourrait être enfin une société réconciliée dans sa diversité, plus juste et moins discriminante…
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Analyse réflexive: Le "tu" (tutoiement) et le "vous" (vouvoiement) dans un monde de diversité culturelle🇧🇯🇫🇷. Dans un monde de diversité culturelle, il est important de faire de la tolérance le mot d'ordre pour éviter de tomber dans le piège de la discrimination culturelle. Pour le Français, le "tu" est employé pour faciliter les échanges, la collaboration et la coopération, aussi bien dans la société qu'en entreprise. C'est pour cela que la première des choses qu'un Français te demandera s'il constate la fluidité dans les échanges c'est: "Peut-on se tutoyer?". Pour l'Africain par contre, notamment le Béninois, le "vous" est employé comme signe de respect envers les personnes âgées, entre collègues et personnes avec lesquelles on n'a pas de relation étroite. En confrontant ces deux réalités nous pouvons tirer trois conclusions: 1- Tout le monde n'ayant pas les mêmes capacités d'adaptation, il est important de se renseigner sur les convictions culturelles des uns et des autres pour ne pas se livrer à la subjectivité dans ses critiques. 2- La capacité à s'adapter aux réalités des autres ne fait pas de nous des êtres bafouant nos convictions culturelles. C'est plutôt un signe de maturité culturelle et de tolérance avérées. 3- On peut bien préserver sa culture tout en étudiant d'autres. Ça participe au développement personnel et à la culture générale. Pour finir, dans un monde où nous sommes appelés à rencontrer des personnes n'ayant pas forcément la même culture que la nôtre, il ne faut pas obliger les autres à se conformer à nos valeurs culturelles. Cultivons la tolérance et pratiquons l'unité dans la diversité pour la paix dans nos relations. Mr Josh
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ARCHIPEL, CREOLISATION, METISSAGE, HYBRIDATION, PLI, DE-COÏNCIDENCE, RHIZOME... NOTIONS CLES POUR LE FUTUR DES RECHERCHES ET ACTIONS INTERCULTURELLES Avec Michel SAUQUET, dans deux ouvrages, nous décrivons un environnement devenu hautement « mondialisé » et même « globalisé » et avons recours à un arsenal philosophique des "devenirs" (Deleuze, Guattari, Glissant...) pour le comprendre. L’archipel humain. Vivre la rencontre interculturelle, ECLM, 2022. Télécharger en lien 👇🏻 Abécédaire de l'interculturel. 50 mots à prendre en compte par temps d'intolérance. Découvrir en lien 👇🏻 Chaque jour s’accroit la conscience que les problèmes humains, partout où ils surviennent et se propagent, déterminent des effets même dans les régions les plus reculées de notre globe. Nous devons penser une « culture des interdépendances »[1] qui se généralise comme fait social total[2]. Dès lors, nos sociétés occidentales contemporaines sont tiraillées par un changement d’imaginaire politique[3] : le passage de l’Un au multiple, de la pyramide au réseau et du réseau à l’archipel. Michel Foucault parle de passage d’une épistémè à une autre et du « discontinu qui fait qu’en quelques années parfois une culture cesse de penser comme elle l’avait fait jusque-là, et se met à penser autre chose et autrement[4] ». Aucune société n’est gouvernée par un seul type de valeurs, un seul ordre culturel, pas même les sociétés totalitaires. Ce qui existe, ce sont les ordres culturels et sociaux qui illustrent que nous éprouvons différemment et que « nous habitons aussi des mondes sensoriels différents »[5]. C’est notamment parce nous accordons à l’autre des intentions qu’il n’a pas que les enjeux culturels et interculturels surgissent. Le sens ne résulte pas d’un état de fait mais de perpétuelles interprétations qui peuvent s’avérer contradictoires. Dès lors, les repères de l’action collective, c’est à dire « les systèmes de représentation dans lesquels sont mises en forme les catégories de l’identité et de l’altérité », semblent de plus en plus fluctuants[6], liquides[7], poly-facettés. De plus en plus de nos contemporains valorisent leur propre singularité face aux différents groupes auxquels ils appartiennent en y étant comme de « passage ». [1] : Franscesco Susi, L’interculturalità possibile, Anicia, 2002, p. 7. [2] : Dominique Martin, Jean-Luc Metzger et Philippe Pierre, Les métamorphoses du monde, Le Seuil, 2003. [3] : Gilbert Durand L’imaginaire. Essai sur les sciences et la philosophie de l’image, Hatier, 1994. [4] : Edward T. Hall, La dimension cachée, Éditions du Seuil, 1971. [5] : Edward T. Hall, La dimension cachée, Le Seuil, 1971. [6] : Marc Augé, Non-lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité, Editions du Seuil, 1992, p. 38. [7] : Zygmunt Bauman, La vie liquide, Le Rouergue/Chambon, 2006. Ana Altea Lorenzo Favia Alexandre Jost Eric Mellet Jean Pagès Bertrand Carroy Cristol Denis Olivier Meier Michel Barabel
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« Le véritable antiracisme, c'est l'assimilation» Sonia Mabrouk Si l’assimilation ne va pas de soi, elle représente une nécessité anthropologique, défend l’écrivain et journaliste dans un dernier ouvrage percutant, «Et si demain tout s’inversait». L’assimilation, c’est « demander à l'étranger, à celui qui arrive, de partager les mêmes codes culturels et les mêmes mœurs que le pays d’accueil », sans « effacer ses origines », explique-t-elle. Elle-même a appelé sa fille Soraya, « prénom arabe, d’origine persane » de sa mère défunte. Pourquoi ce concept revient en force? Il est le fruit d’un réflexe identitaire s’opposant à l’idéologie multiculturaliste qui s’appuie sur une logique contractualiste : selon elle, le corps social n’a pas d’identité propre transcendant le simple agrégat des citoyens mais une identité de juxtaposition d’identités particulières qui se valent toutes. Ainsi, au nom de l’égalité entre ces différents segments, l’assimilation est immorale et représente une violence pour le droit individuel. Cette révolte existentielle est aussi le fruit d’une immigration non contrôlée depuis 1974 (et le regroupement familial de VGE). Le peuple a ainsi été placé sans la moindre consultation devant une transformation fondamentale de la société française sans aucun débat démocratique. L’immigration de masse a désintégré le capital structurel de notre pays et son cadre d’accueil. Le retour de ce concept d’assimilation exprime finalement l’attachement du peuple à une identité « mode de vie ». Cette érosion identitaire blesse en profondeur son inconscient intime :estime de soi en chute, insécurité morale, plus de confiance en son pays et plus de fierté. Seulement une vraie assimilation se fait par adhésion et ne s’impose pas: cela va évidemment bien au-delà des avantages économiques et sociaux. La France d’aujourd’hui est-elle aimable? Ni
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Assimilation ou Intégration? « Le véritable antiracisme, c'est l'assimilation» Sonia Mabrouk Si l’assimilation ne va pas de soi, elle représente une nécessité anthropologique, défend l’écrivain et journaliste dans son dernier ouvrage percutant, «Et si demain tout s’inversait». L’assimilation, c’est « demander à l'étranger, à celui qui arrive, de partager les mêmes codes culturels et les mêmes mœurs que le pays d’accueil », sans « effacer ses origines », explique-t-elle. Elle-même a appelé sa fille Soraya, « prénom arabe, d’origine persane » de sa mère défunte. Le retour en force du concept d’assimilation est le fruit de plusieurs facteurs: -réflexe identitaire face à l’idéologie multiculturaliste qui s’appuie sur une logique contractualiste : selon elle, le corps social n’a pas d’identité propre transcendant le simple agrégat des citoyens mais une identité de juxtaposition d’identités particulières qui se valent toutes. Ainsi, au nom de l’égalité entre ces différents segments, l’assimilation est immorale et représente une violence pour le droit individuel. -révolte existentielle conséquence d’une immigration non contrôlée depuis 1974 (et le regroupement familial de VGE). Le peuple a ainsi été placé sans la moindre consultation devant une transformation fondamentale de la société française sans aucun débat démocratique. L’immigration de masse a désintégré le capital structurel de notre pays et son cadre d’accueil. Cette révolte des « souchiens » parfois excessive exprime finalement l’attachement du peuple à une identité « mode de vie ». Cette érosion identitaire blesse en profondeur son inconscient intime: estime de soi en chute, insécurité morale, plus de confiance en son pays et plus de fierté. Mais l’assimilation ne s’impose pas: elle passe avant tout par une adhésion à la culture et aux mœurs du pays qui accueille. La France est-elle aimable au delà de ses avantages économiques et sociaux?
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DU NOUVEAU EN MANAGEMENT INTERCULTUREL Je suis heureux de partager avec vous ces 6 notions ou concepts à connaitre ou à reconnaitre ! 1) Rhizome : Le rhizome n’est pas l’absence de racine. Il est une racine d’un genre particulier, une racine entre-aidante. Une invitation à l’alliance. Chaque élément culturel apporte du différentiel dans la rencontre, ouvre à d’autres hypothèses. Le rhizome permet la création d’alliances aléatoires et inédites. Comme pour le migrant, l'expatrié, la personne mobile... 2) Interculturation : Le processus générique par lequel les individus et les groupes engagent la différence culturelle en vue de la dépasser, sous condition, notamment, d’une modification de la définition de soi. Comme pour une société harmonieuse... 3) Créolisation : La créolisation est, comme le rhizome, refus de la racine unique. Ce ne sont jamais deux cultures qui se rencontrent ou se confrontent, mais toujours plusieurs, répondant à des circonstances neuves de la vie. La créolisation conteste ce temps linéaire et cet ordonnancement social vertical qui ont été maitres en Occident. Une époque où le fil conducteur aura été la transmission continue de l’ascendant vers le descendant, le pouvoir légitimé par la naissance, qu’elle soit celle du sol ou du sang. Tout Athénien se pensait comme fils d’Érichthonios et « né de la terre », et tout Romain descendant de Remus et de Romulus. 4) Multiplicité : Nous connaissons cette saillie de Hölderlin : « La conversation que nous sommes ». Elle semble indiquer qu’il y a toujours une autre voix dans la mienne et que nous sommes condamnés à la polyphonie. On y comprend que la multiplicité est le véritable élément où quelque chose se passe. Elle est le lieu de mécanismes probabilitaires, semi-aléatoires, quantiques 5) Ecart : L’écart ouvre certes à l’idée de contraire mais projette plus loin que la notion de différence. Il ouvre des perspectives au-delà des dualismes tout en tenant ensemble ces opposés. L’écart invite à une autre manière de s’opposer, à une autre manière de poser, à une autre manière d’oser faire des découpes sortant du préétabli. 6) Dé-coïncidence : Elle n’a à relever d’un « principe » ni ne se conçoit en termes de « fin ». La dé-coïncidence n’a rien à poser en « principe » puisque précisément elle vient défaire ; qu’elle ne s’introduit et ne s’initie – ne se justifie – qu’en fonction de ce qui se trouve établi et non de ce qu’elle serait par elle-même. Pour aller plus loin, notre Abécédaire de l'interculturel avec michel SAUQUET ! Retrouvez-nous pour en parler et partager ce 26 octobre à 18 heures ! Accès libre ! Fondation Charles Léopold Mayer 38 rue Saint Sabin, 75011 Paris (métro Bréguet Sabin ou Chemin Vert) Venez rencontrer des interculturalistes optimistes et engagés !
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Liberté - Egalité - Fraternité Ces 3 mots résument tout. Ce sont ceux que tu as choisis Isabelle Bapteste pour introduire la Fresque de la Diversité. Ces mots qui font que je me sens à ma place en France. Nous fallait-il cette claque pour que ces valeurs vivent enfin un jour dans notre pays ? Le mal à la racine qui gangrène notre quotidien est LA PEUR ! Cette peur qui est partout sur les écrans parce qu’elle fait vendre. Cette peur diffuse et grandissante, car peu à peu, de plus en plus de personnes sentent que le radeau brillant que cette société a construit n’est pas durable ! Cette peur qui isole et qui prive les personnes qui ont peur de connaitre les richesses de chacun. Cette peur qui est la source de tous les confits. Cette peur à laquelle je ne veux pas céder ce matin. C’est aussi en France que tout est possible ! Liberté - Egalité - Fraternité : je propose ces trois mots, pour nous guider au quotidien vers une VRAIE France ! Une France qui ne rejette personne, même pas ceux qui utilisent cette peur aujourd’hui pour se retrouver au Pouvoir. Une France du lien : car c’est cette illusion d’être seul-e et isolé-e qui rend fou. Une France qui vit déjà à petite échelle dans plein de lieux, d’équipe, de projets, qui ont compris que la diversité était une grande richesse ! Une France qui permettra à chacun, de vivre enfin sa belle singularité : cette richesse en chacun de nous qui va tellement au-delà de ce que l’on voit ! Dans cette vraie France, il y a une belle place pour chacun, quelle que soit notre sexe, notre origine, notre religion, ou toute autre singularité. Y compris pour les « hommes blancs hétéro » qui sont eux aussi tellement plus riches que cette case qui leur a été assignée par cette société ! Vivons plus que jamais, dès aujourd’hui, à notre échelle cette France au quotidien : et nous découvrirons ensemble ce qu’elle a rendu possible ! #lien #ensemble #joie #diversité #coopération
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"Sur le bout des langues. L’avez-vous remarqué ? Seuls les individus situés au bas de l’échelle sociale sont censés pratiquer des "dialectes" et des "patois". Une hiérarchie établie par ceux qui détiennent le pouvoir… Par Michel Feltin-Palas Publié le 23/04/2024 à 07:30 Ce sont toujours les pauvres, les vieux et les Noirs qui sont censés pratiquer des "dialectes" et des "patois", tandis que les classes aisées parleraient des langues. Une hiérarchie qui traduit un véritable mépris de classe... Ce sont des phrases que l’on entend régulièrement, notamment dans les médias. La première : "Les Africains parlent des dialectes." La seconde : "Dans certaines de nos régions, les paysans parlent encore le patois." Or, l’avez-vous remarqué ? Ceux qui sont censés pratiquer ces "dialectes" et ces "patois" sont généralement des pauvres, des vieux, des Noirs. Et ceux qui formulent ces propos détiennent généralement tout ou partie du pouvoir politique, économique, intellectuel ou médiatique. La conclusion en découle : "Derrière la hiérarchie des langues, il existe une hiérarchie des personnes", selon la formule le sociolinguiste James Costa. En veut-on d’autres illustrations ? Le parler particulier des voyous est qualifié d’"argot" et celui des bouchers, le louchébem, de "jargon". Deux termes qui, de manière significative, ne sont jamais utilisés pour évoquer les langages des poètes, des médecins ou des juristes, pourtant tout aussi incompréhensibles pour le commun des mortels, ainsi que le remarque le philosophe Malo Morvan (1). On observe la même condescendance en matière de prononciation. Selon un cliché largement répandu, les élites utiliseraient un "français sans accent". Une stupidité sans nom, puisque l’accent décrit simplement la manière d’articuler une phrase. Dès lors que l’on parle, on parle avec un accent ! Pourtant, seuls les provinciaux et les catégories situées au bas de l’échelle sociale sont censés "en avoir un" - et un mauvais, bien sûr. LIRE AUSSI : Y a-t-il de "grandes" et de "petites" langues ? Inutile d’avoir suivi de longues études pour le comprendre : l’ensemble de ces préjugés est en lien direct avec l’extrême centralisation de notre pays...." #metaglossia_mundus: https://lnkd.in/gM5wHKvP
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A partager sans modération 😀 ! Mais... Derrière cette invitation à une ode à ce qui est étranger, mal connu, ambivalent... Tout ne se vaut pas. Il y a bien une nécessité de surplomb pour intégrer les différences dans une société. Nous la nommons interculturalité. Ou équité. Ou République. « Une culture qui se renonce ou se dénonce ne peut pas intégrer » confirme Régis Debray. Mais cernons-nous vraiment ce que l'on nomme culture ? Aucune inégalité ne peut se combattre sans référence à cette entité éminemment abstraite qu’est la valeur d’égalité, et sans référence à cette autre entité tout aussi abstraite qu’est la condition de citoyen[1]. Abstraite, car cette condition doit s’appuyer sur une majorité de valeurs partagées et pratiquées que Kant appelait un état pacifique de législation. Elle pousse les humains à chercher protection et reconnaissance non auprès des plus proches (solidarité mécanique) mais aussi dans des collectifs organisés qui ont pour devoir de faire la part belle à l’arbitrage de tiers et de corps intermédiaires. « On reconnaît l’homme libre à ce qu’il est attaqué simultanément ou successivement par les partis opposés » écrivait Henri de Montherlant. La fréquentation de l’intelligence de l’autre, et surtout s’il n’est pas d’accord avec nous, nous insémine. « Je n'avais pas les idées de mes amis ni les amis de mes idées » souligne Régis Debray[2]. Mieux vaut ne pas pousser les choses aux extrêmes pour être entendu. [1] : Nathalie Heinich, Le Wokisme serait-il un totalitarisme ?, Albin Michel, 2023, p. 53. [2] : Régis Debray, Les Masques, Gallimard, 1987, p. 131.
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4 moisL’interculturel vise à remettre en question l’idée que la différence implique nécessairement l’hostilité, un ensemble réifié et figé d’essences antagonistes, et une connaissance réciproque, construite sur cette opposition, qui considère l’autre comme un adversaire.