🔸𝐌𝐞́𝐦𝐨𝐫𝐚𝐧𝐝𝐮𝐦 𝐏𝐏𝐋𝐖 𝟐𝟎𝟐𝟒🔸 𝐏𝐫𝐢𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐧°𝟔 : 𝐎𝐛𝐭𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐯𝐚𝐥𝐨𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝟏𝐞̀𝐫𝐞 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐜𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐬𝐨𝐢𝐧 Depuis des années, nous faisons le constat d’une très grande 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐯𝐞𝐧𝐮𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́. En cause, notamment, des nomenclatures obsolètes qui n’ont pas suivi les différentes évolutions ou qui étaient à l’origine sous-valorisées financièrement. Nous voulons viser un 𝐫𝐞́𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐚𝐠𝐞 entre eux, mais aussi à l’intérieur de certaines professions. Ceci est aussi une cause de 𝐩𝐞́𝐧𝐮𝐫𝐢𝐞𝐬 dans certains métiers, en particulier en 1ère ligne, leur attractivité n’étant pas suffisante. 𝐋𝐚 𝐏𝐏𝐋𝐖 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞 de : ➡️ 𝐏𝐨𝐮𝐫𝐬𝐮𝐢𝐯𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐫 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, à l’image de ce qui se fait déjà au sein de la PPLW, notamment dans un groupe de travail mené en partenariat avec la PPLB et dédié au partage de données. ➡️ 𝐏𝐫𝐞́𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐝𝐚𝐩𝐭𝐞́𝐞𝐬 pour les prestataires de l’accompagnement et du soin qui permettent de constituer des équipes multidisciplinaires de 1ère ligne autour du patient tout en tenant compte du quintuple objectif. ➡️ Lorsque de nouveaux mécanismes de financement sont introduits, faire appel à des 𝐦𝐞𝐬𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬 pour tester leurs modalités pratiques de mise en œuvre et leur impact financier. ➡️ Contribuer à 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐫 𝐥’𝐢𝐦𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞 avec un accent particulier sur ceux qui sont trop peu connus. Consultez notre mémorandum dans son entièreté via ce lien : https://lnkd.in/e7cK5jaZ
Post de Plateforme de Première Ligne Wallonne (PPLW)
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📰 #LeBilletdu13h | Avec l’automne, le temps des décisions ? Après un été resté en définitive « suspendu », cette rentrée 2024 se déroule aussi dans l’attente d’un nouveau Gouvernement. Des décisions relevant de choix budgétaires ou d’orientations politiques sont en suspens, pour une durée inconnue. Après ce moment de gestion des « affaires courantes », les réformes structurelles et la question budgétaire vont très vite s’imposer au Gouvernement et au futur ministre de la Santé. La #FHPMCO n’est pas sur pause et comme chaque année convie ses administrateurs pour travailler durant un jour et demi afin d’approfondir les sujets de fond pour mieux déterminer les orientations stratégiques de la profession. Le modus operandi est posé : s’informer et comprendre pour éclairer les débats, puis décider pour agir. L’ensemble des collaborateurs de l’équipe FHP-MCO au service des adhérents et les groupes experts pourront ensuite se mettre en ordre de marche. [...] Suite du billet 👉 https://lnkd.in/ey3yAqjE #FHP #santépublique #médecinslibéraux #professionnelsdesanté #systèmedesanté #médecins #conventionmédicale #systèmedesanté #chirurgiepédiatrique Frédérique GAMA Thierry BECHU Séverine Defosse
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Un séminaire de travail régional des DAF des établissements de santé publics du #GrandEst a été organisé par la FHF Grand Est à #Nancy. Dans un contexte de fortes incertitudes financières et d’absence de visibilité budgétaire pour ce qui concerne l’exercice 2024, mais également le PLFSS 2025, il est particulièrement bénéfique de pouvoir se rencontrer pour échanger sur l’actualité ou les préoccupations communes des DAF. La journée a été riche en contenus et en qualité des débats. Les thématiques suivantes ont été traitées: 🩺 Sous-recours en terme de consommation de soins: un focus régional a été fait sur la baisse du recours aux soins médicaux dans notre région: le niveau d’activité en médecine est encore inférieur à celui de l’année 2019. Cela pose de nombreuses questions sur les patients non pris en charge et sur les indicateurs de santé publique dans les mois et années à venir. 💲Un point sur l’actualité de la campagne budgétaire 2024 qui commence très tardivement et pose des problématiques de prévisibilité des projections financières à bâtir. 🏥Réforme du financement des Soins médicaux de réadaptation (ex-SSR): le nouveau modèle d’allocation des ressources combine activité et logique « populationnelle ». Il s’agit, pour la « dotation populationnelle » de pouvoir concilier efficience des distribution de crédits, prise en compte des particularités démographiques de chaque territoire, ainsi que préservation d’une offre de proximité. Du côté de la Santé mentale nous avons également abordé la réforme du financement, qui tout comme le modèle « SMR » combine activité et approche populationnelle. Les enjeux à venir pour les établissements publics titulaires d’autorisations de SMR seront de s’adapter aux transformations de l’offre. 📅Les pistes de travail pour le second semestre de l’année 2024 ont été également déterminées: il s’agira de développer le partage d’expertise et de tableaux de bords à l’ensemble de nos adhérents, de procéder à une enquête sur les investissements du secteur hospitalier ainsi que travailler sur des diagnostics territoriaux sur l’activité et les filières des GHT. CHU de Reims CHRU de Nancy Centre Hospitalier de Troyes Hôpitaux Champagne Sud Hôpitaux Civils de Colmar GROUPE HOSPITALIER DE LA REGION DE MULHOUSE ET SUD ALSACE CHR-Metz-Thionville - Hôpital de Mercy Coopération hospitalière Nord-Alsace CH de Sarreguemines CHS de Sarreguemines Centre Psychothérapique de Nancy - CPN
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🪽⁉️🪽Drôle de titre pour ce sujet de Canal Alpha sur la décision prise par le Grand Conseil neuchâtelois: le cautionnement ne représente pas des moyens sonnants et trébuchants alloués, mais la possibilité d’emprunter sur les marchés financiers avec une garantie d’état. Une garantie que les EMS qui devront y recourir rémunéreront à raison de quelques pourcents en faveur de l’Etat, mais qui augmente effectivement leurs possibilités d’emprunt. Le plus important reste à venir: les investissements pour la modernisation des infrastructures existantes et pour la création de nouvelles, afin de faire face au vieillissement démographiques avec des besoins médico-sociaux en forte augmentation en quantité et en complexité. Ceci dit, quand ces étapes auront été franchies, avec les capacités d’accueil et d’hébergement qui en résultent, les EMS seront alors effectivement «aux anges»😉. En attendant, rappelons que les infrastructures ne sont qu’une partie de l’enjeu. 🏥 Car, outre les «murs» qui sont au cœur de la décision législative du jour, les prestations médico-sociales devront pouvoir se fonder sur: 💰Des «sous», avec des financements - suffisants et innovants dans leur répartition - des prestations, ce qui nécessite de penser davantage en termes de diversification et de flexibilisation car, oui, les EMS contribuent aussi au maintien à domicile, 💪🏻 Des «bras», avec des ressources humaines suffisantes en qualifications et en nombre devant l’accroissement des besoins, car la pénurie est bien là et le vieillissement démographique concerne aussi les équipes de soins et d’accompagnement qui partent en retraite bien méritée. 🙈🙊🙉Le cautionnement, c’est donc une avancée technique et facilitatrice sur le premier point du triptyque «des murs + des sous + des bras». A suivre… en attendant, les institutions médico-sociales sont prêtes à continuer à travailler sans relâche pour concrétiser leurs projets, initiés il y a plusieurs années, au service du grand âge le plus vulnérable de notre canton. 👵🏻👴🏻 https://lnkd.in/ehyVQdru
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Dans mon job, mon rôle n'est pas de m'exprimer publiquement, mais sur ce sujet je vais faire une exception Le Sénat a publié aujourd'hui un rapport sur la #financiarisation de l'offre de soins au titre faussement interrogateur : "financiarisation de l'offre de soins : une OPA sur la santé ?" Je n'ai pas encore fini de lire les 256 pages (👇 pour la synthèse), mais je peux déjà dire que ce rapport fera date car il montre que le politique, à travers le travail de 4 parlementaires venant de divers bords, se saisit enfin pleinement du sujet. 💸 La financiarisation c'est le processus par lequel des acteurs financiers investissent dans des structures de soin jusque là exclusivement détenues par des professionnels de santé pour obtenir un retour sur investissement rapide et/ou conséquent (souvent les deux). A ne pas confondre avec la privatisation, la concentration, ou la marchandisation, concepts proches mais bien distincts. Pourquoi ce sujet me tient autant à cœur ? 🤑 Parce que les enjeux sont énormes La financiarisation s'accélère et transforme des pans entiers de l'offre de soins : cliniques, biologie, radiologie, centres de santé dentaires et opthalmo... Mais un "marché" constitué à + de 80% des 250 milliards de dépenses annuelles de L'Assurance Maladie (et donc de nos cotisations) ne peut et ne doit pas être un marché comme les autres. ⚖️ Parce qu'il exige de rester objectif et nuancé pour ne pas tomber dans les lectures manichéennes du type : "la finance c'est mal !" L’investissement privé dans la santé n'est pas un problème en soi. Au contraire, sa place est essentielle pour conserver un bon maillage territorial de labos de biologie ou investir dans du matériel de pointe en radiologie, entre autres. En revanche, on a un problème quand certains investisseurs prennent le contrôle de structures de soins en utilisant les pires instruments de la finance moderne (montages juridiques opaques, optimisation fiscale, endettement excessif) pour maximiser les profits au détriment de l'indépendance des professionnels de santé et de l'accès à des soins de qualité. Il faut maîtriser la financiarisation, pas la combattre par idéologie. 🤓 Parce que j'ai beaucoup travaillé sur le sujet au sein de l'Assurance Maladie, première institution publique à tirer la sonnette d'alarme en juillet 2023 dans son rapport "Charges et Produits". J'avais rédigé, avec Ayden Tajahmady, le court (mais excellent) chapitre consacré à la financiarisation. Depuis j'ai travaillé avec le Ministère de la Santé bien sûr, échangé avec moult professionnels de santé, investisseurs, chercheurs, lanceurs d'alerte : c'est un peu mon sujet préféré 💪 Parce que tout reste à faire : approfondir le diagnostic pour mesurer objectivement les effets, positifs et négatifs, et concerter avec tous les acteurs pour inventer de nouveaux moyens de régulations si nécessaire (spoiler : c'est nécessaire). Thomas Fatôme Marguerite Cazeneuve Mickael BENZAQUI Florian Bon
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Sujet au combien d'actualité au regard des finances publiques de notre pays. Un point de vue mesuré, argumenté, basé sur une analyse précise secteur par secteur... on tient des pistes.
Dans mon job, mon rôle n'est pas de m'exprimer publiquement, mais sur ce sujet je vais faire une exception Le Sénat a publié aujourd'hui un rapport sur la #financiarisation de l'offre de soins au titre faussement interrogateur : "financiarisation de l'offre de soins : une OPA sur la santé ?" Je n'ai pas encore fini de lire les 256 pages (👇 pour la synthèse), mais je peux déjà dire que ce rapport fera date car il montre que le politique, à travers le travail de 4 parlementaires venant de divers bords, se saisit enfin pleinement du sujet. 💸 La financiarisation c'est le processus par lequel des acteurs financiers investissent dans des structures de soin jusque là exclusivement détenues par des professionnels de santé pour obtenir un retour sur investissement rapide et/ou conséquent (souvent les deux). A ne pas confondre avec la privatisation, la concentration, ou la marchandisation, concepts proches mais bien distincts. Pourquoi ce sujet me tient autant à cœur ? 🤑 Parce que les enjeux sont énormes La financiarisation s'accélère et transforme des pans entiers de l'offre de soins : cliniques, biologie, radiologie, centres de santé dentaires et opthalmo... Mais un "marché" constitué à + de 80% des 250 milliards de dépenses annuelles de L'Assurance Maladie (et donc de nos cotisations) ne peut et ne doit pas être un marché comme les autres. ⚖️ Parce qu'il exige de rester objectif et nuancé pour ne pas tomber dans les lectures manichéennes du type : "la finance c'est mal !" L’investissement privé dans la santé n'est pas un problème en soi. Au contraire, sa place est essentielle pour conserver un bon maillage territorial de labos de biologie ou investir dans du matériel de pointe en radiologie, entre autres. En revanche, on a un problème quand certains investisseurs prennent le contrôle de structures de soins en utilisant les pires instruments de la finance moderne (montages juridiques opaques, optimisation fiscale, endettement excessif) pour maximiser les profits au détriment de l'indépendance des professionnels de santé et de l'accès à des soins de qualité. Il faut maîtriser la financiarisation, pas la combattre par idéologie. 🤓 Parce que j'ai beaucoup travaillé sur le sujet au sein de l'Assurance Maladie, première institution publique à tirer la sonnette d'alarme en juillet 2023 dans son rapport "Charges et Produits". J'avais rédigé, avec Ayden Tajahmady, le court (mais excellent) chapitre consacré à la financiarisation. Depuis j'ai travaillé avec le Ministère de la Santé bien sûr, échangé avec moult professionnels de santé, investisseurs, chercheurs, lanceurs d'alerte : c'est un peu mon sujet préféré 💪 Parce que tout reste à faire : approfondir le diagnostic pour mesurer objectivement les effets, positifs et négatifs, et concerter avec tous les acteurs pour inventer de nouveaux moyens de régulations si nécessaire (spoiler : c'est nécessaire). Thomas Fatôme Marguerite Cazeneuve Mickael BENZAQUI Florian Bon
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Bonjour, J'aime beaucoup cette analyse objective et qui n'est pas contestable si on est intellectuellement honnête. À travers mon prisme d'ophtalmologiste entrepreneur depuis 30 ans, représentant du SNOF, en PACA depuis 15 ou 20 ans (et accessoirement mon poste d'élus à la santé et président d'observatoire), je voudrais simplement exposer des constats sur l'évolution de l'Ophtalmologie qui n'est qu'un sous-groupe de cette financiarisation. - Notre spécialité a énormément évolué en quelques décennies : beaucoup plus de machines, beaucoup plus performantes et beaucoup plus chères - L'augmentation de la demande des patients est dûe à la fois à la pyramide des âges et à l'amélioration technique del'offre de soins qui crée le besoin. - Un choix Cornélien est imposé aux ophtalmologistes d'être sous équipés, avec une perte de chance pour le patient ou d'être suréquipés avec une perte de chance pour l'ophtalmologiste, compte tenu des cotations en secteur 1, et de la versatilité des banques qui peuvent passer du tout tout rien en fonction de la politique du moment. - Des groupes financiers auquels j'ai toujours résisté, et dont certains ont un actionnariat au sommet de la « chaîne alimentaire » mondiale, de sont engouffrés dans cette brèche, ce dilemme ! - Il n'y a aucune amélioration, ni prise de conscience (volontaire ou pas… ) de la part de personnes qui sont censés regarder l'évolution de la santé avec l'œil de l'épiscope: Voir, comprendre et améliorer cette situation dans l'intérêt des patients, bien sûr. - L'accélération de la peur qui pèse sur la population en général, et nous concernant, sur les ophtalmologistes en particulier, encourage les jeunes générations à se jeter dans les filets de la financiarisation, sans prendre un instant conscience qu'ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ils se condamnent à être esclaves. À leur décharge, des études de plus en plus longues pour faire de la main-d'œuvre bon marché à un hôpital moribond faute de moyens et qui se débrouille comme il peut. - Le réveil doit partir des jeunes qui, en s'appuyant sur l'expérience des anciens avec un minimum d'humilité, doivent prendre des risques et oser travailler pour les assumer. Sans cela, et je me répète, leur avenir sera très sombre. A ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout, je voudrais offrir deux citations du même Auteur, poète, philosophe, et ancien résistant, René Char 1/ Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, il s'habitueront. 2/ Celui qui vient au monde pour ne rien déranger, et ne rien troubler, ne mérite ni estime, ni patience. Ça peut paraître excessif, mais ça le mérite de faire réfléchir… Bon dimanche
Dans mon job, mon rôle n'est pas de m'exprimer publiquement, mais sur ce sujet je vais faire une exception Le Sénat a publié aujourd'hui un rapport sur la #financiarisation de l'offre de soins au titre faussement interrogateur : "financiarisation de l'offre de soins : une OPA sur la santé ?" Je n'ai pas encore fini de lire les 256 pages (👇 pour la synthèse), mais je peux déjà dire que ce rapport fera date car il montre que le politique, à travers le travail de 4 parlementaires venant de divers bords, se saisit enfin pleinement du sujet. 💸 La financiarisation c'est le processus par lequel des acteurs financiers investissent dans des structures de soin jusque là exclusivement détenues par des professionnels de santé pour obtenir un retour sur investissement rapide et/ou conséquent (souvent les deux). A ne pas confondre avec la privatisation, la concentration, ou la marchandisation, concepts proches mais bien distincts. Pourquoi ce sujet me tient autant à cœur ? 🤑 Parce que les enjeux sont énormes La financiarisation s'accélère et transforme des pans entiers de l'offre de soins : cliniques, biologie, radiologie, centres de santé dentaires et opthalmo... Mais un "marché" constitué à + de 80% des 250 milliards de dépenses annuelles de L'Assurance Maladie (et donc de nos cotisations) ne peut et ne doit pas être un marché comme les autres. ⚖️ Parce qu'il exige de rester objectif et nuancé pour ne pas tomber dans les lectures manichéennes du type : "la finance c'est mal !" L’investissement privé dans la santé n'est pas un problème en soi. Au contraire, sa place est essentielle pour conserver un bon maillage territorial de labos de biologie ou investir dans du matériel de pointe en radiologie, entre autres. En revanche, on a un problème quand certains investisseurs prennent le contrôle de structures de soins en utilisant les pires instruments de la finance moderne (montages juridiques opaques, optimisation fiscale, endettement excessif) pour maximiser les profits au détriment de l'indépendance des professionnels de santé et de l'accès à des soins de qualité. Il faut maîtriser la financiarisation, pas la combattre par idéologie. 🤓 Parce que j'ai beaucoup travaillé sur le sujet au sein de l'Assurance Maladie, première institution publique à tirer la sonnette d'alarme en juillet 2023 dans son rapport "Charges et Produits". J'avais rédigé, avec Ayden Tajahmady, le court (mais excellent) chapitre consacré à la financiarisation. Depuis j'ai travaillé avec le Ministère de la Santé bien sûr, échangé avec moult professionnels de santé, investisseurs, chercheurs, lanceurs d'alerte : c'est un peu mon sujet préféré 💪 Parce que tout reste à faire : approfondir le diagnostic pour mesurer objectivement les effets, positifs et négatifs, et concerter avec tous les acteurs pour inventer de nouveaux moyens de régulations si nécessaire (spoiler : c'est nécessaire). Thomas Fatôme Marguerite Cazeneuve Mickael BENZAQUI Florian Bon
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📊 La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES – Ministères chargés de la Santé et des Solidarités) réédite son Panorama "La complémentaire santé". 📚 Cet ouvrage décrit les évolutions récentes de la couverture complémentaire de la population, de l’activité des organismes complémentaires, ainsi que des garanties proposées par les contrats. 🖋 Cette nouvelle édition s’enrichit notamment d’un bilan de deux #réformes déployées depuis 2019 : la réforme du 100 % santé en optique, audiologie et dentaire, ainsi que la réforme de la complémentaire santé solidaire (CSS). 🔎 Elle apporte également de nouveaux éclairages sur les organismes complémentaires dans un contexte marqué par une concentration de plus en plus forte du #marché et une #réglementation croissante, ainsi que sur les #risques à couvrir par les organismes complémentaires et les ménages. 👉 A consulter : https://lnkd.in/eRfuAewQ #protectionsociale #santé #ocam
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Sujet très intéressant et effectivement difficile à appréhender dans son ensemble.
Dans mon job, mon rôle n'est pas de m'exprimer publiquement, mais sur ce sujet je vais faire une exception Le Sénat a publié aujourd'hui un rapport sur la #financiarisation de l'offre de soins au titre faussement interrogateur : "financiarisation de l'offre de soins : une OPA sur la santé ?" Je n'ai pas encore fini de lire les 256 pages (👇 pour la synthèse), mais je peux déjà dire que ce rapport fera date car il montre que le politique, à travers le travail de 4 parlementaires venant de divers bords, se saisit enfin pleinement du sujet. 💸 La financiarisation c'est le processus par lequel des acteurs financiers investissent dans des structures de soin jusque là exclusivement détenues par des professionnels de santé pour obtenir un retour sur investissement rapide et/ou conséquent (souvent les deux). A ne pas confondre avec la privatisation, la concentration, ou la marchandisation, concepts proches mais bien distincts. Pourquoi ce sujet me tient autant à cœur ? 🤑 Parce que les enjeux sont énormes La financiarisation s'accélère et transforme des pans entiers de l'offre de soins : cliniques, biologie, radiologie, centres de santé dentaires et opthalmo... Mais un "marché" constitué à + de 80% des 250 milliards de dépenses annuelles de L'Assurance Maladie (et donc de nos cotisations) ne peut et ne doit pas être un marché comme les autres. ⚖️ Parce qu'il exige de rester objectif et nuancé pour ne pas tomber dans les lectures manichéennes du type : "la finance c'est mal !" L’investissement privé dans la santé n'est pas un problème en soi. Au contraire, sa place est essentielle pour conserver un bon maillage territorial de labos de biologie ou investir dans du matériel de pointe en radiologie, entre autres. En revanche, on a un problème quand certains investisseurs prennent le contrôle de structures de soins en utilisant les pires instruments de la finance moderne (montages juridiques opaques, optimisation fiscale, endettement excessif) pour maximiser les profits au détriment de l'indépendance des professionnels de santé et de l'accès à des soins de qualité. Il faut maîtriser la financiarisation, pas la combattre par idéologie. 🤓 Parce que j'ai beaucoup travaillé sur le sujet au sein de l'Assurance Maladie, première institution publique à tirer la sonnette d'alarme en juillet 2023 dans son rapport "Charges et Produits". J'avais rédigé, avec Ayden Tajahmady, le court (mais excellent) chapitre consacré à la financiarisation. Depuis j'ai travaillé avec le Ministère de la Santé bien sûr, échangé avec moult professionnels de santé, investisseurs, chercheurs, lanceurs d'alerte : c'est un peu mon sujet préféré 💪 Parce que tout reste à faire : approfondir le diagnostic pour mesurer objectivement les effets, positifs et négatifs, et concerter avec tous les acteurs pour inventer de nouveaux moyens de régulations si nécessaire (spoiler : c'est nécessaire). Thomas Fatôme Marguerite Cazeneuve Mickael BENZAQUI Florian Bon
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"...économiquement, il ne faut pas avoir fait Harvard ou une grande école d’économie pour se rendre compte qu’envoyer des professionnels vers les patients coûte infiniment plus cher qu’envoyer des patients vers des professionnels." 💡 Chouette intervention de Stéphan Mercier, qui invite à questionner les retombées de mesures présentées comme séduisantes, et vertueuses sur un plan budgétaire. Oui, mais... à court terme seulement ? ☝🏻 La vague de réduction de l'offre hospitalière relève aussi d'un choix de société, d'un modèle d'allocation des ressources basé sur la logique "plus d'offre de soins égale plus de dépenses de soins", ne l'oublions pas. 👨🏻⚕️ 👩🏻⚕️ Et si l'on ajoute à sa démonstration la raréfaction des professionnel.le.s de santé, on peut* s'inquiéter de qui sera à notre chevet sous peu... que ce soit à la maison ou dans un service hospitalier. * pour parler plus directement : "on doit" ➡ 🗳
« L’hospitalisation à domicile a un coût dont on ne parle pas » ( S.Mercier )
lespecialiste.be
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J'adore le titre, mais il aurait pu aussi être « Se priver de l'innovation»... L'article de La Presse met en lumière la capacité d'innover et de générer de l'efficacité dans notre système de santé. Avec l'arrivée de Santé Québec, il est crucial de travailler avec les actifs efficaces et innovants de l'écosystème en place, plutôt que de réinventer des solutions. Les PME du Québec, par exemple, jouent un rôle essentiel en modernisant nos services publics et en améliorant l'accès aux soins. Bonjour-santé optimise l'accès aux soins publics, démontrant ainsi son engagement envers une meilleure santé pour tous. Tootelo Innovation CEPSEM (Conseil des entreprises privées en santé et mieux-être) #PME #accessoinssante #innovationsante https://lnkd.in/ejCKUweR
Se priver du privé
lapresse.ca
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