« Dans l’omelette aux lardons, la poule est impliquée, le porc est engagé » L’aphorisme n’est pas de moi, mais d’un de mes clients, patron d’une organisation près de 4000 salariés. On travaillait à l’élaboration d’un nouveau schéma de gouvernance pour porter le projet stratégique de l’entreprise. Alors que la tendance naturelle nous poussait à vouloir servir tous les territoires de l’entreprise pour « embarquer le collectif » (sans qu’on prenne la peine de définir ce que signifie embarquer d’ailleurs), on a pris conscience que le schéma cible commençait sérieusement à ressembler à une embarcation shadok : on n’y comprenait rien. Car en bien des choses - et la gouvernance ne fait pas exception - il est beaucoup plus difficile de faire simple que de faire compliqué. On s’est donc posé une question simple : pour assurer la réussite du projet, qui doit être impliqué, et qui doit être engagé ? D’où l’aphorisme… ➡️ Les impliqués : ceux dont la contribution est importante, sans que cela n’engendre de profonde remise en question de leur feuille de route ou de leurs habitude. On attend d’eux qu’ils remplissent leur mission et fassent leur part, mais c’est tout. ➡️ Les engagés : ceux pour qui le projet est un « game changer » ou qui apportent une composante essentielle à la réalisation du projet. On attend d’eux qu’ils dépassent parfois leurs missions ou prérogatives habituelles et se sentent « co-propriétaires » du projet. 🔎 À partir de cette simple distinction, on commence à clarifier et on peut imaginer un schéma de gouvernance qui offre à chacun sa juste place. Evidemment je simplifie ici pour le propos et ce travail d’alignement nécessite d’explorer d’autres dimensions, mais c’est déjà un début. 🤔 Au-delà de la poule et du porc on peut aussi filer la métaphore en constatant que les convives (parties prenantes externes), sont également concernés par cette affaire d'omelette. Pourquoi dès lors ne pas les faire participer à la gouvernance du projet stratégique ? Avec une approche différenciée bien sûr... Au fond, l’important est que la gouvernance serve le projet et pas l’inverse. Cela paraît évident dit comme ça, mais combien de fois se retrouve-t-on avec des projets incohérents parce qu’on a tenté de marier la carpe et le lapin ? Si les sujets de stratégie, de gouvernance et de transformation des organisations vous intéressent et que vous souhaitez en parler, n’hésite pas à m’écrire en mp ☺️.
Magnifique, tu viens de solutionner une partie de mes constructions de groupe projet : “si tu n’engage pas ta couenne dans le projet t’es juste impliqué.”
Très intéressant ! Merci pour le partage
Entrepreneure engagée, Femmes Forbes 2024, co-fondatrice de Coquillettes club #alimentation #enfants #rigolo
2 moisMerci pour toutes ces métaphores animales de si bon matin. Et, surtout, merci de m’éclairer sur cette expression que j’ai entendu la semaine dernière sans bien la comprendre 🙃 Je suppose qu’une enjeu est aussi que les impliqués ne se sentent pas engagés, et donc déçus potentiellement de la moindre gouvernance qu’on peut leur donner ?