L’avenir énergétique en marche
Energy and climate change analyst, focus on renewables for industry and transport, electrification and hydrogen
Il m'arrive souvent de d'écrire que parmi les quelques usages vraiment utiles de l'hydrogène vert, aux côtés de la fabrication d'ammoniac et de méthanol, intrants des industries chimiques, d'un éventuel stockage d'énergie longue durée pour surmonter les Dunkelflaute, et d'une éventuelle fabrication de kérosène de synthèse pour l'aviation, il y aurait la "réduction" du minerai de fer, source aujourd'hui de quelque 7% des émissions mondiales de CO2. Pourtant, j'ai noté il y a longtemps déjà (voir Renewable energy for Industry, 2017) que le passage par l'hydrogène était en principe moins efficace qu'une électrolyse directe. Un récent article scientifique nous vient d'Australie qui explicite et tente une évaluation grossière de trois procédés distincts, l'électrolyse d'oxydes fondus, l'électrolyse de sels fondus, et l'électrolyse d'hydroxydes aqueux (graphique ci-dessous). Le premier est développé par Boston Metal, le second par Metalysis, le troisième, Siderwin, par Arcelor Mittal. Au terme de l'analyse, les trois procédés semblent globalement comparables et plus favorables que le passage par l'hydrogène, mais chacun a ses défis technologiques à résoudre, qui peuvent varier en fonction de la qualité du minerai. Humbert et al. 2024, Economics of Electrowinning Iron from Ore for Green Steel Production, Journal of Sustainable Metallurgy https://lnkd.in/eSyVDstQ