La biodiversité ne se protège pas, elle se nourrit 🌱🪱 Ce sol, après 7ans de non-labour et de pratique délibérée et systématique de couvert végétal, est prêt pour l'étape suivante : le semis-direct La structure est bonne avec 40% de terre fine et une dominante de mottes "poreuses" dite Gamma dans le jargon On trouve autour de 6-7 lombrics adultes par coups de bêche L'analyse nous montre une acidité excessive qu'il sera facile de corriger avec un apport de carbonates durant les 2 prochaines années L'agriculteur souhaite aller un cran plus loin, et stopper le travail de sol ou passer sur un travail uniquement sur la ligne de semis Sans le savoir, il est passé par les bonnes étapes pour une transition douce, sans pertes de rendement, Arrêt du labour (passage à la fissuration avec les fameuses dents Michel) + couvert végétaux + soin de prendre les bonnes fenêtres d'intervention Pour après quelques années, constater les résultats : - Une activité biologique soutenue - Un état structural du sol très satisfaisant Demain, le couvert ne sera plus légèrement enfouis comme sur la photo, mais sera couché en surface et l'implantation pourra se faire en direct Cette transition progressive tous les agriculteurs peuvent la faire, Elle est possible car la biodiversité des sols prends le relais sur les outils de travail de sol Cette biodiversité elle a été nourrie grâce à des couverts végétaux et une bonne gestion des matières organiques 🌱🪱 Elle a subit moins de perturbations mécaniques également Remplacer le métal par le végétal est un acte conscient, et concret, Ici, grâce au passage en semis direct, ce sera environ : - 200h de travail en moins sur 140ha - 19000€ d'économie/an soit 137 000€ sur 7ans (donc plus que le semoir de semis direct neuf, amorti sur 7 ans) L'#agronomie c'est l'art de nourrir la biodiversité pour la mettre en synergie avec nos activités de production Pensez à vendre convenablement ces efforts en chiffrant les avantages concrets 🫡 : temps, argent et environnement On est ici gagnant sur tous les plans grâce à une transition progressive et maitrisée👍
je ne comprends pas, à aucun moment vous ne parlez de production de culture, de rendement, de gestion des mauvaises herbes dans les cultures, tout le modèle économique semble orienté uniquement sur le couvert végétal, c'est bien je critique pas, pour la biodiversité, mais de quoi vit l'agriculteur?
Merci d’avoir partagé ce retour du travail.
merci Sébastien Roumegous pour cet exemple, ne pas oublier aussi un élément important : un modèle favorable à la pérennité de la valeur agronomique du sol!!!
"Remplacer le métal par le végétal" ❤️
Les couverts offrent également le gîte et le couvert à une riche biodiversité fonctionnelle (insectes auxiliaires) intervenant dans la régulation des communautés d'insectes, la pollinisation et la dégradation de la matière organique (services écosystémiques). Changeons les pratiques pour davantage de durabilité et d'efficience 😉
Super travail, franchement. Je me pose encore une simple question, tout cela se fait-il en Bio (sans produits chimiques)? Le bio regeneratif est, à mon sens, le summum de l’agriculture Sébastien Roumegous. J’aimerai y parvenir un jour dans notre ferme
Merci pour ce partage très pédagogique, qui tord le coup au clivage de comptoir, 'protection de la biodiversité' vs 'recherche scientifique et innovation', entretenu par les promoteurs de la chimie de synthèse. Je me coucherai moins bête et moins triste !!! ✊ 🌱 ❤️
Bonjour, est ce que l'économie réalisée et la fertilité retrouvée du sol ont pu compensés la diminution du rendement, économiquement parlant ? Ou alors de nouveaux débouchés plus valorisant ont pu faire le job ? Merci
Hi everyone here i am a morocan young man i actually looking for a job in agriculture with you if possible to find it and Thanks firstly
Logistics Business Process Expert
8 moisOui, tout cela est particulièrement vrai et les publications ne manquent, notamment du regretté Lucien Séguy, qui a vulgarisé les SCV en pays tropicaux, avec qui j'ai eu la chance d'échanger intensivement. Et pourtant, ça ne décolle pas, l'ACS ne représente que 2% des agriculteurs français. Il y a des freins qui pourraient être résumés comme suit: "Ce n’est donc pas un système conceptuel censé commander leurs pratiques (des agriculteurs) , ce sont les moyens d’intégrer les matériaux conceptuels nouveaux à leur propre système conceptuel, associé à leur pratique » (Darré, 1999). L’ACS est une technique innovante que quelques agriculteurs pionniers ont relevé. Ces agriculteurs se sont extraits du local, de normes sociales et techniques, de structures professionnelles qui seraient rigides et contraignantes au profit d’espaces collectifs souples comme le réseau. Autre exemple abouti, que j'accompagne depuis + 25 ans... https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Les_CDI_ou_couverts_permanents_comme_outil_de_r%C3%A9silience_%C3%A9conomique_et_environnementale_de_l%E2%80%99exploitation