L’Europe lance ce mercredi la mission Proba-3 qui vise à étudier la couronne solaire. Une mission européenne. Et en grande partie belge. C’est aussi l’une de nos nombreuses 𝐩𝐫𝐨𝐮𝐞𝐬𝐬𝐞𝐬 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐭𝐢𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬. 🧐 Européenne à 100%? Non. Proba-3 sera à nouveau 𝐞𝐦𝐛𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞́ 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐮𝐫 𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫, en l’occurrence indien. Une dépendance qui, à l’heure des chamboulements géopolitiques, révèle une nouvelle fragilité du Vieux Continent. 📝 Faisons les comptes. Pour ses quatre missions Proba, l’Europe n’a pu travailler qu’𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐞𝐮𝐥𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐮𝐫 𝐥𝐞́𝐠𝐞𝐫 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧, une fusée Vega. Deux autres ont bénéficié de l’expertise indienne (dont Proba-3) et la dernière d’une 𝐟𝐮𝐬𝐞́𝐞 𝐫𝐮𝐬𝐬𝐞. Même dépendance, surtout russe, pour ses 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐂𝐨𝐩𝐞𝐫𝐧𝐢𝐜𝐮𝐬, un programme de surveillance de la Terre, ses océans et son atmosphère. Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a dû faire le deuil de l’apport des Soyouz et autre Rockot, et rebalancer ses programmes. Mais 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐥𝐞̀𝐯𝐞 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐩𝐞𝐢𝐧𝐞 𝐚̀ 𝐝𝐞́𝐦𝐚𝐫𝐫𝐞𝐫. 🚀 En 2022, le petit poucet de la bande, le 𝐕𝐞𝐠𝐚-𝐂, échouait à placer deux satellites en orbite. Hasard du calendrier, cette fusée légère devrait aussi s’envoler ce mercredi pour un premier vol commercial, relançant l’espoir ténu d’une nouvelle Europe des lanceurs. Sauf que l’autre jambe du programme, 𝐀𝐫𝐢𝐚𝐧𝐞-𝟔, ne remplit toujours pas ses promesses. Après plusieurs reports et un vol inaugural en 2024, 𝐬𝐨𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐬𝐭 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐫𝐞𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞́. 👩🔧 L’Agence spatiale européenne soutient certes deux consortiums pour développer un véhicule spatial récupérable, menés par l’allemand The Exploration Company et le franco-italien Thales Alenia Space. Mais on est encore loin de talonner 𝐒𝐩𝐚𝐜𝐞𝐗 et ses fusées partiellement réutilisables Falcon 9, qu’𝐄𝐥𝐨𝐧 𝐌𝐮𝐬𝐤 𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐣𝐮𝐬𝐪𝐮’𝐚̀ 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞. 📢 L’autonomie de la politique spatiale européenne est pourtant 𝐯𝐢𝐭𝐚𝐥𝐞. La mission Proba-3 vise notamment à étudier les vents solaires, ces plasmas ionisés ultra-énergétiques qui 𝐦𝐞𝐧𝐚𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐨𝐬 𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐞́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐧𝐨𝐬 𝐬𝐚𝐭𝐞𝐥𝐥𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐞́𝐥𝐞́𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧. Le programme Copernicus, lui, nous aide à contrôler les 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭𝐬 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 et à nous préparer aux situations d’urgence. 𝐋𝐞 𝐬𝐩𝐚𝐭𝐢𝐚𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐮𝐧𝐞 𝐧𝐞́𝐜𝐞𝐬𝐬𝐢𝐭𝐞́, non seulement pour pouvoir déployer notre savoir-faire technologique, mais aussi pour garantir notre sécurité. L’Europe doit s’en souvenir. La Belgique aussi, 𝐬𝐮𝐫𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚̀ 𝐥’𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐨𝐮̀ 𝐥𝐞 𝐅𝐞́𝐝𝐞́𝐫𝐚𝐥 𝐩𝐥𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞𝐟𝐨𝐧𝐭𝐞 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐩𝐚𝐭𝐢𝐚𝐥𝐞.
Post de Serge Quoidbach
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Artia13 - Innovation et Créativité Aujourd'hui l'économie - L'Europe affine sa stratégie pour retrouver le chemin de l'espace La concurrence se joue sur terre, mais aussi dans l’espace. Les Européens ont présenté en tout début de semaine leur plan pour rattraper les États-Unis et ne pas se faire dépasser par la Chine en ce qui concerne les constellations de satellites. Nom du projet : IRIS², car force est de constater que l’Europe est en retard en la matière. Décryptage. Si l’Europe accuse certes un certain retard, elle reste un acteur incontournable du secteur spatial. Le continent dispose de deux types de lanceurs, traduisez deux types de fusées : Ariane et Vega. Vega permet d’envoyer des satellites en orbites basse et moyenne, alors qu’Ariane a aussi la possibilité d’envoyer des satellites plus gros dans des orbites plus élevées. Les deux peuvent envoyer des constellations, comme IRIS², portée par les Européens. Problèmes en cascade L’Europe a donc des outils, mais ils ont évolué et parfois pas comme prévu. Le dernier modèle de la gamme Vega, Vega C, a été confronté à plusieurs lancements ratés. C’est désormais de l’histoire ancienne, la première mission commerciale de ce lanceur s’est déroulée au début du mois et tout s’est bien passé. Pour Ariane, c’est un peu différent, mais le résultat est le même. La dernière version de cette fusée, Ariane 6, a rencontré plusieurs soucis techniques dans son développement. Résultat, son exploitation commerciale n’est toujours pas effective et ne le sera pas avant la mi-février 2025, ce retard a privé les Européens d’accès à l’espace pendant plusieurs mois. À écouter aussiGrand reportage: Ariane 6, une fusée pour renvoyer l’Europe dans l’Espace Concurrence féroce Lorsque le prédécesseur d’Ariane 6, Ariane 5, est parti à la retraite en 2023, l’Europe n’avait tout simplement pas de moyen d’accéder à l’espace. Pour envoyer des satellites, il était question d’utiliser les capsules russes de Soyouz, mais entre temps, la guerre en Ukraine et les sanctions à l’encontre de la Russie sont passées par là. De leur côté, les Américains ont beaucoup misé sur SpaceX, qu’il s’agisse de ses navettes réutilisables pour rejoindre la station spatiale internationale ou ses capsules et lanceurs, réutilisables, eux aussi,, pour mettre des satellites et constellations en orbite. Autonomie et compétitivité européennes L’ambition pour l’Europe est claire : avoir un accès à l’espace sans être dépendant des projets américains, chinois ou russes. Maintenant que les lanceurs sont prêts, les missions peuvent être programmées. La dernière rendue publique est le projet IRIS² donc, cette constellation de satellites européens. Au total, 290 satellites de toutes tailles pour un montant de pratiquement 11
Aujourd'hui l'économie - L'Europe affine sa stratégie pour retrouver le chemin de l'espace
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🛰️L’événement sera probablement éclipsé par l’actualité politique, mais le succès du lancement que vient de réaliser la fusée Vega est essentiel pour la souveraineté spatiale européenne, la transformation environnementale et l’économie européenne. 🚀Après la fin de la coopération avec la Russie, puis la dépendance à SpaceX, l’ European Space Agency - ESA dispose désormais de deux lanceurs opérationnels. L’écosystème européen retrouve ainsi l’indépendance concurrentielle permettant l’accès aux activités économiques (et scientifiques) spatiales. 🌍🌳On pense souvent que les activités spatiales ont un impact carbone négatif. Mais le satellite lancé va permettre en l’occurrence de poursuivre le programme Copernicus d’observation de la terre. Les externalités d’émission sont largement compensées par les externalités positives d’étude et de connaissances nécessaires à la transition environnementale. L’agriculture, les transports, l’industrie, etc ont besoin de données pour améliorer et mesurer l’efficacité environnementale. L’économie spatiale est ainsi largement associée aux transformations économiques (terrestres) fondamentales, numérique et environnementale.
Après le succès de Vega, l'Europe spatiale en bonne voie
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🚀 L'article du Le Télégramme nous parle du deuxième lancement de la fusée #Vega, qui représente une étape importante pour l'#Europe dans ses efforts pour retrouver son autonomie spatiale. Décollage prévu depuis la base Kourou #CSG le 3 septembre à 22 h 50, heure locale (mercredi 4 septembre à 4 h 50 en France métropolitaine) 🇪🇺 Ce lancement revêt une importance capitale pour que l'Europe maintienne sa compétitivité et sa présence dans l'industrie spatiale mondiale. Réaliser des lancements spatiaux indépendants est essentiel pour : - Garantir l'autonomie technologique de l'Europe ; - Préserver la compétitivité de l'industrie spatiale européenne ; - Assurer un accès fiable et souverain à l'espace ; - Appuyer les secteurs de la #sécurité, de la #défense et de l'#industrie ; ♟️ Cette capacité de lancement autonome nous permettra donc de renforcer et de préserver la position stratégique de l'Europe dans le domaine spatial, secteur en constante évolution et de plus en plus concurrentiel. https://lnkd.in/dYSVyXyK
Après Ariane 6, l’Europe compte asseoir son autonomie spatiale avec Vega
letelegramme.fr
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Horizons Infinis La France développe un engin pour désorbiter dans l'espace les satellites espions À l’aide de bras robotisés, les satellites indésirables seront désorbités pour qu’ils aillent se consumer dans l’atmosphère ou couler au milieu du Pacifique. Publié le 27/11/2024 12:13 Mis à jour le 27/11/2024 12:14 Temps de lecture : 2min des satellites autour de la Terre. Image d’illustration. (YUICHIRO CHINO / MOMENT RF / GETTY IMAGES) Donald Trump avait créé la Space Force. Les Chinois et les Russes s’entraînent à détruire des satellites depuis le sol. Mais il ne faut pas oublier qu’en France, on a créé le Commandement de l’espace, il y a quelques années. C’est une branche de l’armée qui vise justement à repérer des satellites un peu trop curieux et à s’en débarrasser si nécessaire. Et pour s’en débarrasser, l’armée vient de lancer, en cette fin d’année 2024, un projet d’interception/destruction que l’on va certainement nous envier, car il ne laisse aucune trace. Il faut savoir qu’aujourd’hui, on n’ose pas trop faire exploser un satellite en orbite. Cela finirait par créer un nuage de débris incontrôlables qui pourraient mettre en danger d’autres satellites (les siens ou ceux de ses alliés). La méthode française, elle, consiste à aller attraper l’engin indésirable avec des bras robotisés. Puis à le désorbiter pour qu’il aille se consumer dans l’atmosphère ou couler au milieu du Pacifique. C’est un partenariat entre l’armée et la start-up française Dark (un peu comme la Nasa a des partenariats avec SpaceX). Ensemble, ils vont commencer par simuler des missions de capture d’objets en orbite. Avant d’envisager un prototype à l’horizon 2030. La technologie de Dark n’utilise pas de lanceur au sol, mais un système de largage depuis un avion. C’est un énorme avantage. Cela la rend plus flexible et moins chère qu’un lancement par fusée (souvent dépendant de la météo). Son intercepteur pourra être envoyé en urgence, en quelques heures. Ce qui peut s’avérer clé en cas de conflit là-haut. Il existe un traité, qui date de 1967, interdisant les armes dans l’espace. Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts. Ces dernières années, les incidents se sont multipliés. Il y a encore quelques mois, les Américains et les Russes s’accusaient mutuellement d’avoir lancé des satellites armés. Il y a une vraie paranoïa actuellement. La moindre manœuvre peut apparaître menaçante. Tout le monde se prépare. Et la France ne veut surtout pas être en retard. Partager : l’article sur les réseaux sociaux Partagez sur twitter (nouvel onglet) (Nouvelle fenêtre) Partagez sur whatsApp (nouvel onglet) (Nouvelle fenêtre) Partagez sur facebook (nouvel onglet)
La France développe un engin pour désorbiter dans l'espace les satellites espions
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🚀 𝗟𝗲 𝗦𝗲́𝗻𝗲́𝗴𝗮𝗹 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰𝗵𝗶𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗽𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘀𝗮 𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲 𝘀𝗽𝗮𝘁𝗶𝗮𝗹𝗲 ! 🌍 Le 𝗚𝗔𝗜𝗡𝗗𝗘𝗦𝗔𝗧-𝟭𝗔, premier satellite sénégalais, a été mis en orbite avec succès le 16 août à 18h56 GMT, depuis la base de Vandenberg en Californie. Ce lancement marque un tournant décisif vers la souveraineté technologique du pays. Ce projet, marque cinq années de travail acharné mené par des ingénieurs sénégalais en partenariat avec le Centre spatial universitaire de Montpellier et représente bien plus qu’une prouesse technique. Le GAINDESAT-1A jouera un rôle central dans la gestion des ressources en eau, en fournissant des données cruciales pour la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau. Ce satellite contribuera également à l’amélioration des prévisions météorologiques et de la sécurité aérienne, en collectant des informations pour l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie. Ce premier pas vers l’espace ouvre de nouvelles perspectives pour le Sénégal, en renforçant son positionnement en tant qu’acteur innovant sur la scène technologique mondiale. Félicitations aux équipes qui ont rendu ce succès possible. L’avenir technologique du Sénégal s’annonce prometteur ! 🌟 #Sénégal #Innovation #Technologie #Espace #GAINDESAT1A #Science #Développement Image Source: RTS1 SENSAT SÉNÉGAL ANACIM | Agence Nationale de l'Aviation Civile et de la Météorologie Sénégal Numérique S.A. (ex-ADIE) Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation
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📰 [TRIBUNE] 🚀 Dans une tribune au Figaro, Clarisse Angelier et Alban Guyomarc'h reviennent sur le lancement réussi d’Ariane 6 le 9 juillet dernier. Avec ce nouveau lanceur européen, notre continent entame la restauration de ses capacités autonomes d’accès à l’espace. Comme ses prédécesseurs, Ariane 6 pourra servir les ambitions européennes pour la science spatiale, l’observation de la Terre, les télécommunications, la géolocalisation ; en somme remettre l’espace au service de l’Europe. Mais la dizaine de mois passés sans lanceurs a pu tendre les rapports entre partenaires continentaux dans l’espace, impactant la capacité à se projeter réellement ensemble dans l’espace au-delà de la décennie. Or, dans un contexte de compétitivité accrue il est urgent de continuer à faire en européens vers et dans l’espace. C’est le cœur de cette tribune. 👉 https://lnkd.in/ehmKzsp4
Espace : «Disposer d'un lanceur, c'est bien, restaurer l’unité européenne, c'est mieux !»
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𝐋𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐞𝐢𝐧𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫𝐬 « Je peux vous promettre ceci : nous ne perdrons plus jamais notre capacité à voyager dans l’espace, et nous ne nous contenterons jamais de la deuxième place. » C’est par cette déclaration déterminée et volontariste que Jared Isaacman a accepté le poste de prochain administrateur de la NASA, proposé par Donald Trump. Isaacman, entrepreneur milliardaire, a déjà mis sa fortune au service du développement des vols habités de SpaceX, finançant deux missions d’exploration, dont la première sortie extravéhiculaire privée qu’il a lui-même réalisée. Admirateur d’Elon Musk, il adhère pleinement à sa vision de l’exploration spatiale et martienne. Les quatre années qui viennent s’ouvrent pour Musk dans des conditions incomparables : ➡️ Sa fortune est la première au monde. SpaceX bénéficie de contrats colossaux avec la NASA et la défense américaine, tandis que les revenus de Starlink ne cessent de croître. ➡️ Sa flotte de lanceurs Falcon, fiables et économiques, offre une flexibilité qui permet à SpaceX de répondre à tous ses besoins et à ceux de ses clients. ➡️ La titanesque Starbase de Boca Chica a atteint un rythme de production de prototypes Starship tout simplement inédit. ➡️ Le prochain président des États-Unis semble prêt à lui accorder une influence directe sur les autorités censées réguler ses activités. ➡️ Le futur administrateur de la NASA va aligner les priorités de la plus puissante agence spatiale au monde sur les siennes. C’est vertigineux. SpaceX prévoit pas moins de 25 vols de Starship l'année prochaine. Cela semble difficile à croire, et pourtant, cela pourrait bien être en deçà de ce qui nous attend. Dès le 20 janvier 2025, tout semble possible pour SpaceX. Que faire en Europe face à une telle montée en puissance ? L’Europe doit rester forte dans ses domaines souverains : garantir notre accès autonome à l’espace, maintenir l’autonomie dans les applications spatiales essentielles à notre économie et à notre défense, et protéger nos infrastructures spatiales critiques. Des stations habitées à la Lune ou Mars, les priorités ne manqueront pas pour le futur administrateur de la NASA. L’Europe dispose des compétences et du savoir-faire nécessaires pour rester un partenaire de choix, comme elle le fait aujourd’hui avec le programme Artemis, par exemple. Pour cela, soutenir la compétitivité de l’industrie spatiale européenne reste impératif. 𝐼𝑙𝑙𝑢𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 : 𝑙’𝑖𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒́𝑐𝑜𝑙𝑙𝑎𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑔𝑒́𝑎𝑛𝑡 𝑆𝑡𝑎𝑟𝑠ℎ𝑖𝑝. 𝐿’𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑎𝑖𝑛𝑒, 𝑖𝑙 𝑎𝑢𝑟𝑎 𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 (𝑐𝑟𝑒́𝑑𝑖𝑡 : 𝑆𝑝𝑎𝑐𝑒𝑋)
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À voir, cet entretien avec le « space economist » Pierre Lionnet (un des rares, comme il aime à le rappeler), qui revient, en long en large et en travers sur l’économie du spatial, à l'initiative de l'Association Française d'Astronomie De bons mots sur les raisons de la « réussite » de Starlink (liée notamment, à la mauvaise qualité de l’accès broadband aux USA), sur la baisse très relative des prix de SpaceX (en fait, les coûts baissent, mais le Kg envoyé en orbite pas tellement), sur l’intérêt, également relatif, de se lancer dans le « réutilisable » lorsqu’on a si peu de masse à envoyer en orbite (et de rappeler également, que comparer le nombre de lancements d’une nation à l’autre n’a pas vraiment de sens, en tout cas du strict point de vue économique). Les habitués retrouveront aussi les éclairages de Pierre sur la prétendue « Trillion dollars space economy » qui nous attendrait là-haut – et qui, de l'avis de certains (dont un ancien ministre délégué au numérique dont le nom est composé d'une seule lettre entre le N et le P), mériterait qu’on confie cet avenir à un tissu industriel startuppisé. Ce n’est pas évident pour tout le monde, mais un tel marché n’existe simplement pas, il est spéculatif, renfloue une économie des promesses et quelques cabinets de conseil jamais lassés de jouer aux marchands de futurs. Enfin, un échange qui permet d’alimenter des réflexions pas évidentes sur les modes de valorisation du spatial (que compte-t-on ? pourquoi ?) tout comme sur ses modes de financement (notamment aux frontières de l’Europe spatiale : qu’implique par exemple, d’en finir avec la règle du « retour géographique », cela reviendrait-il à ouvrir la porte à des stratégies opportunistes pas forcément gagnantes à l’échelle du continent ?). Je n’en dis pas plus, l’entretien est bien plus dense. M’est avis que quiconque s’intéresse un peu au domaine devrait passer par cette case pour se faire un brin d’avis éclairé. Merci Pierre !
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Le nombre de satellites en orbite autour de la Terre ne fait qu’augmenter ! 🛰️ Ce qui favorise le risque de collision. Conséquence ? Les débris entraînent à leur tour d’autres collisions… Petit à petit, les satellites finissent par retomber et traverser l’atmosphère, en brûlant entièrement. Ce phénomène ne serait pas sans risque pour la planète, comme l’explique Eliott Marceau, contributeur chez The Shift Project depuis plus d’un an et étudiant à ISAE-SUPAERO : « des aérosols pourraient se former et avoir pour conséquence d’absorber la lumière, créer de l’effet de serre ou des nouveaux trous dans la couche d’ozone ». 🌍 Malheureusement, la production de satellites est pour le moment loin d’être régulée. Au contraire ! Plusieurs acteurs se livrent une bataille pour la maîtrise du réseau : ➡️ Kuiper (Amazon) qui a déclaré vouloir installer plusieurs dizaines de milliers de satellites dans le ciel d’ici 2030 ! ➡️ Starlink (SpaceX) qui a déployé une constellation de 5000 satellites, voulue par Elon Musk. ➡️ Nordnet (Orange). ➡️ Mais aussi l’Union Européenne, qui souhaite concurrencer Starlink et assurer la souveraineté européenne. Pour stopper ce déploiement massif, il faut agir sur la réglementation ! Pour appuyer cette démarche, The Shift Project compte défendre devant l’Union Européenne son dernier rapport, intitulé « Des réseaux sobres pour des usages connectés résilients ». Une véritable guerre des étoiles… ✨ 👉 Retrouvez l’article ici : https://urlz.fr/r1zE #Satellite #Newspace
Connectivité : les constellations de satellites, des infrastructures responsables ?
https://www.alliancy.fr
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Space Industrial Designer III. Futurist/Design Explorer/Innovator.
2 moisIndeed... 🙂