Post de Sibylle Aubert

Une nomination pour Le Meilleur Acteur sans n’avoir rien dit 🤔 ? C’est ce qui m’a interloqué quand je suis allée voir Perfect Days au cinéma. J’adore le Japon, je rêve d’y aller, alors Perfect Days, film sur « l’architecture urbaine de Tokyo » me donne envie. Et pourtant, c’est bien de toilettes dont il est question 🚽 .  Le film se déroule autour du quotidien simple d’un homme, heureux du travail bien accompli en tant que nettoyeur des « Tokyo Toilets ».  Selon un article de « La Croix », et même si j’ai peiné à trouver d’autres sources de cette commande si mystérieuse, il semblerait que ce soit les institutions locales qui aurait demandé un film « pour valoriser ces lieux d’aisances sublimés par des architectes de renom ». En effet, dans une culture japonaise accueillante, ces petits havres de paix regorgent de surprises (notamment ces toilettes magiques qui vous font disparaître quand vous fermez le verrou, je rêve de les essayer 🤪). En terme d’action, on ne va pas se mentir : il ne se passe RIEN.  Et c’est beau.  Deux aspects m'ont marqué :  - Le bruitage 📢 : incroyable mais lorsque l’on retire son casque, figurez-vous que les bruits qui nous entourent font souvent une belle musique. Grande fan de bruitages au cinéma, ils sont importants pour appuyer cet amour de la simplicité dans ce film.  - La musique 🎶 : Il y en a peu, et c’est justement par ce bruitage apaisant qu’on apprécie d’autant plus les passages de musiques. Et des musiques que l’on connaît tous (des bangers). Ce sont ces mêmes vieux tubes que le personnage principal se repasse tous les jours dans sa camionnette ou chez lui. Et enfin, pour répondre à ma question initiale, comment Kōji Yakusho, en ne disant pratiquement rien, a pu être récompensé par le Prix d’interprétation masculine au dernier Festival de Cannes ?  Alors déjà, réponse rapide puisque, en parlant peu, il dit beaucoup (et ça, c’est très fort) Et surtout, SURTOUT. Pour ceux qui ont vu le film : Feel Good. Vous comprendrez.  Pour ceux qui ne l’ont pas ENCORE vu, attention je spoil un peu, mais la fin est absolument sublime. Un plan séquence fixe le visage émotif de l’acteur sur une musique tout aussi sublime. Le tout saura vous tirer des larmes vibrantes. On pleure de joie, parce qu’on aime ce moment, qu’on aime ce monsieur, et qu’on a réappris à aimer la vie 😍 . Je n’avais jamais vu du Wim Wenders avant mais je vais m’y mettre. Car ces deux heures de films ont été une très belle poésie sur le silence, la routine, ponctuées d’un ou deux moments forts et émouvants. Je vous laisse, je retourne à mes cassettes (comprendre Deezer) et à mes VHS (comprendre Netflix) <3 Source de l'article : xhttps://lnkd.in/eV_ze5Kx