Post de SIRE Conseil

Un brouhaha silencieux 🔇 Mystérieuses créatures crépusculaires mais également pilotes hors pair, les chauves-souris animent les soirs d’été par leurs ballets aériens. 🦇 Mais comment se repèrent elles quand les dernières lueurs du jour disparaissent derrière l’horizon ? Si leurs yeux sont à peu près aussi performants que les nôtres en journée 👀, l’évolution les a dotées d’une technologie de pointe pour conquérir le monde de la nuit et déambuler librement dans l’obscurité la plus totale : le sonar. Quelques millions d’années avant Langevin et Nixon, ce super-pouvoir serait apparu très tôt chez un ancêtre commun aux espèces actuelles, dont la majorité utilisent encore cette capacité. Capable de distinguer un cheveu humain à 10 mètres de distance, cette arme acoustique est redoutable pour repérer les insectes volants dont elles se nourrissent. En émettant des séries d’ultrasons (environ 13 kHz à 115 kHz, à un rythme pouvant dépasser plusieurs centaines de cris par seconde), la chauve-souris reçoit en continu leurs échos déformés par les obstacles qu’ils ont rencontrés. Le cerveau ayant évolué de concert avec le larynx (pour l’émission) et le système auditif (pour la réception), il est capable d’interpréter les déformations de l’écho par rapport au signal d’origine pour comprendre la position, la taille, la vitesse de déplacement des éléments se trouvant autour de la chauve-souris. Afin de ne pas mélanger les échos avec ses cousines, chaque espèce de chauve-souris a développé des signaux différents, modulables en fonction de leur environnement et l’intérêt qu’elles lui portent. Discrets observateurs de ces bêtes ailées, les chiroptérologues 🤓 enregistrent ces « chants » pour inventorier et mieux comprendre le comportement des espèces dans une forêt, au bord d’une mare ou au-dessus de prairies. Ils analysent ensuite ces tubes de l’été sur logiciel pour visualiser et rendre audibles ces ultrasons, et ainsi révéler l’identité des artistes tout en interprétant leurs interactions avec le milieu prospecté. Les naturalistes 🙋♂️ 🙋♀️ sont les spectateurs privilégiés de ces concerts très privés, émis en majorité à des fréquences sonores trop élevées pour l’oreille humaine, qui ne perçoit plus les sons dépassant les 20 kHz. Article de Malvina Pajot et Quentin Escolar 🙏

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