iNsPirANT : « JEAN PROUVÉ a élevé sur le quai Alexandre III la plus belle maison que je connaisse : le plus parfait moyen d’habitation, la plus étincelante chose construite. Et tout cela est en vrai, bâti, réalisé, conclusion d’une vie de recherches. Et c’est l’abbé Pierre qui la lui a commandée ! » s’exclame LE CORBUSIER après sa visite du prototype exposé à Paris en février 1956. En 1954 alors que la demande de l’abbé Pierre pour que soient affectés des fonds à la construction de logements d’urgence est rejetée, un enfant et une vieille femme meurent de froid à Paris. L’abbé Pierre lance alors un poignant appel radiophonique pour venir en aide aux sans-abri. Répondant à la situation d’urgence du logement social, Jean Prouvé fait étudier et mettre au point en quelques semaines un modèle associant ses expériences antérieures à une mise en œuvre novatrice et à des matériaux de pointe. Cette maison devait servir de démonstration et inciter la fabrication de logements individuels ou collectifs suivant des procédés industriels. Afin de financer le projet, l’abbé Pierre envoie un nouvel appel : « Au secours ! Aidez-nous immédiatement à les loger » et obtient ainsi le concours de la marque de lessive Persil. Parallèlement à cette campagne est édifiée sur le quai Alexandre III une maison témoin pendant le Salon des Arts Ménagers. L’idée constructive est basée sur un concept créé en 1952 avec l’architecte Maurice Silvy : sur le soubassement en béton vient se poser un bloc central préfabriqué en acier, abritant la cuisine et les pièces d’eau et qui, supportant une poutre en tôle pliée, forme l’ossature porteuse. L’enveloppe est constituée de panneaux-sandwichs en bois thermoformé, la couverture, quant à elle, de bacs d’aluminium dont le prolongement forme l’auvent. L’accueil du grand public est à la mesure de l’enthousiasme des architectes ; cependant cette maison de 57m2 montée en sept heures, trop révolutionnaire pour son époque, n’obtiendra pas les homologations officielles pour une production en série, les fonctionnaires de l’homologation n’admettant pas qu’une salle d’eau puisse être située au coeur de l’espace d’habitation. Ce refus entraînera l’arrêt définitif du projet ; loin des visées de production industrielle, seuls quelques rares exemplaires seront effectivement réalisés.
Post de SMaLL
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Au-delà de ses « folies architecturales » qui pour certaines d’entre elles sont des « folies » tout court, Montpellier et avant tout une Ville où il est impossible de se loger ! L’architecte n’est que le faire valoir de politiques ineptes où le marketing et l’intérêt financier passe quasi toujours devant les besoins de la population. Vu de l’extérieur, Montpellier devient une « façade » d’objets architecturaux non identifiés évoluant sans cohérence urbaine ! Construit plus simple, plus vite, plus grand, plus aéré, plus modulable, plus respectueux de la nature et du contexte : voilà ce que devrait être le logement actuel ! Il est le contraire de tout cela et c’est ce qui explique en partie la crise du logement actuel… Le bon sens est dans la Ville comme dans la société actuelle, une recherche permanente qui aboutit rarement !
#Montpellier s’enorgueillit de ses immeubles à l’#architecture un peu folle, qui font du beau dans la ville et de l’image à l’extérieur. Comme l’#ArbreBlanc… Mais dans le même temps, la crise du #logement toque à la porte et laisse de nombreux ménages dans l’incapacité de se loger. A rebours des postures applaudissant ces gestes architecturaux hors normes, le jeune #architecte montpelliérain Yann LEGOUIS porte un regard nouveau, celui de sa génération, inquiète du changement climatique et de la disparition d’un certain bon sens dans la fabrique du logement, plus modeste mais de meilleure qualité. Loin de l’esbroufe et de ce qu’il considère comme de la vanité.
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Sur les quarante dernières années, on a amélioré les performances acoustiques, techniques et énergétiques des bâtiments, mais on a assisté à une diminution drastique de la surface : on a perdu 2m2 par chambre, et 30 cm de hauteur sous plafond. La cuisine n'a plus jamais de fenêtre, et n'est d'ailleurs plus une pièce à part, mais elle est incluse dans le salon. Les logements, conçus sur la trame des parkings sous-terrain, sont très épais, et presque jamais traversants. La fabrique du logement contemporaine repose donc sur une fiction : celle de la disponibilité énergétique illimitée. On ne pouvait pas imaginer il y a 4 ans que nous allions rester confinés chez nous à cause d'une pandémie mondiale. Dès lors, est-il tout à fait farfelu d'imaginer un monde où il y aurait des coupures d’électricité de temps à autre ? Alors, comment habiter dans toutes ces opérations de logements neufs que l'on construit depuis les années 2000 si l'on ne peut pas allumer les parties communes pendant une partie de la journée ou de la nuit ? Si l'on ne peut pas activer l’ascenseur ? Si la ventilation mécanique contrôlée et la lumière de la salle de bain ne marchent pas ? Si la hotte de la cuisine ne fonctionne pas ? Si l'on ne peut pas climatiser un appartement non traversant... Pour le savoir, il suffit de lire IGH, l'excellente nouvelle de science-fiction de la trilogie de Béton de Ballard. (Sans divulgâcher, ça ne se termine pas très bien, et l'architecte n'a pas vraiment le bon rôle.) ___ J'ai essayé d'aborder ces thématiques, et bien d'autres dans l'interview que m'a proposé Cécile CHAIGNEAU de la Tribune. Merci à elle !
#Montpellier s’enorgueillit de ses immeubles à l’#architecture un peu folle, qui font du beau dans la ville et de l’image à l’extérieur. Comme l’#ArbreBlanc… Mais dans le même temps, la crise du #logement toque à la porte et laisse de nombreux ménages dans l’incapacité de se loger. A rebours des postures applaudissant ces gestes architecturaux hors normes, le jeune #architecte montpelliérain Yann LEGOUIS porte un regard nouveau, celui de sa génération, inquiète du changement climatique et de la disparition d’un certain bon sens dans la fabrique du logement, plus modeste mais de meilleure qualité. Loin de l’esbroufe et de ce qu’il considère comme de la vanité.
L’architecture doit-elle être clinquante ? « Non », répond l’architecte Yann Legouis à Montpellier
objectif-languedoc-roussillon.latribune.fr
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On a fait le pari de conserver les existants et pourtant il aurait été plus simple de tout « raser » ! 🧨 Mais cela aurait il eu un sens ? 🤨 Les bétons sont en bon état et cette maison a une âme, une histoire familiale. Pourtant elle était trop petite pour y accueillir tous ses occupants et il a été choisi de sacrifier un étage sous comble, pour le coup en très moyen état de conservation, afin d’y ajouter un nouvel étage, en ossature bois, pour un chantier « propre » rapide et un rendu chaleureux, grâce a l’emploi du bois et à sa mise en œuvre, valorisée par l’expertise des compagnons d’Esprit Bois Océan Indien que nous saluons ici 👈. Cela a également permis de préserver intégralement le jardin qui entoure la maison 🌴🎋 Conserver l’existant et l’adapter en écrivant un nouveau chapitre est à privilégier pour une démarche écologique / en évitant de s’étaler si cela peut être évité. Nous sommes spécialisés dans les projets sur bâti existant / interventions sur le patrimoine, intégrant des interventions contemporaines. N’hésitez pas à nous consulter 😀🇷🇪
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" Pour construire ainsi, il faut réapprendre l’art du « #calepinage », qui consiste à dessiner et numéroter tous les éléments pour qu’ils soient taillés sur mesure. L’#architecte retrouve ainsi un savoir-faire que l’industrialisation lui a fait perdre au profit des ingénieurs. Le temps consacré aux études préalables, plus long que pour un projet en #béton, est compensé par la simplicité du chantier, silencieux, propre, rapide : « C’est moins cher, pour autant que ce soit bien pensé. » On peut donc tout bâtir, même des #logementssociaux. Quant à la disponibilité de la ressource, gilles perraudin rappelle que toute la croûte terrestre est en #pierre. Et que, depuis la nuit des temps, les #bâtiments ainsi constitués se démontent pour être remontés sous d’autres formes, comme la place Saint-Pierre est née du forum romain." #architecture
Architecture : sur cette pierre, Gilles Perraudin a bâti son œuvre
telerama.fr
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[Un regard sur nos dernières réalisations] [PROJET] [PC DÉPOSÉ] En cette rentrée, nous sommes ravis de vous présenter notre projet conçu pour Seqens, en collaboration avec Emerige et Babin+Renaud pour la Ville de Colombes, pour lequel nous venons d’obtenir le PC. Nous assurons la conception des bâtiments pour Seqens tandis que Babin+Renaud assurent le plan de masse global et la conception des bâtiments d'Emerige. Le projet a pour ambition de faire émerger un nouveau quartier exemplaire en matière de développement durable, de confort d’usage des espaces publics et privés et d’imbrication programmatique, dans un site marqué par des contraintes urbaines fortes : pollution, secteur PPRI, bordé par l'A86. Ce projet de requalification urbaine propose de développer un programme de mixité sociale comprenant 30 BRS, 135 LLS+LLI et une résidence étudiante de 152 chambres. ✔ Le projet s’articule autour de 4 bâtiments proposant un épannelage progressif du R+10 au R+5 depuis l'A86 vers le cœur d’ilot, permettant de dédensifier le projet d’ensemble en créant des vues lointaines sur le paysage depuis chaque façade. ✔ L’implantation des bâtiments favorise le développement d’un maximum d’espaces paysagers de pleine terre pour participer à l’amélioration du cadre de vie des habitants. Les sols seront largement désimperméabilisés au profit d’un jardin de cœur d’îlot formant îlot de fraicheur garantissant -4° en moyenne. ✔ Un dispositif de mur anti-bruit le long de l'A86 fait écran acoustique, en protégeant durablement les logements vis-à-vis des axes viaires. ✔ Un système de double peau assure le confort acoustique lorsque les fenêtres sont ouvertes. ✔ La mise en place d’espaces extérieurs pour la plupart des logements participe à améliorer le confort d’usage et l’habitabilité. ✔ La réponse architecturale est sobre et contemporaine, avec l’emploi de matériaux pérennes dans une harmonie de teintes permettant de valoriser le renouvellement urbain et d’affirmer la singularité de chaque programme. Si les 4 bâtiments font émerger des façades différentes, le traitement en écho de certains éléments architecturaux tels que modénatures, bandeaux ou toiture végétalisée donne à lire un projet cohérent à l’identité forte. Notre projet s’inscrit pleinement dans le cadre de notre politique RSE et de notre raison d’être en mobilisant toutes nos expertises pluridisciplinaires au service du vivre ensemble avec toujours comme objectifs de mettre l’Humain au cœur de nos projets et de garantir la qualité des ouvrages. Adresse : 142 Av. de Stalingrad – Colombes Programme : 135 LLI+LLS, 30 BRS, 152 chambres étudiantes / 14 600m2 de SDP NF Habitat HQE / RE2020 seuil 2025 / Biodiversity MOA : Seqens MOE : ECOBA-ADS+Pouget Consultants+CET Ingénierie+SETU- Bureau d'études+GAMBA Acoustique (Groupe GAMBA) Paysagiste : BESSON-GIRARD DAVID Images : TDAVStudio #architecture #architecturecontemporaine #logementneuf #habitatdurable #résidentiel #changerlesvillespourchangerlesvies
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[Silence… c’est en cours !] [PROJET] [ETUDES] Mettre toute notre expertise et notre savoir-faire au service d’un projet aussi ambitieux que remarquable: c’est tout l’enjeu que pose la réhabilitation globale des immeubles de l’ensemble immobilier Les Presles Maupas, à Épinay-sur-Seine, pour Plaine Commune Habitat. Construites en 1967 par les architectes Pierre O. Bauer et Georges Bertrand, les deux barres à R+12 développent 284 logements traversants. Elles sont composées à l’origine selon la même écriture : une façade tramées de balcons filants et une façade plus plane sur laquelle se déploient les distributions verticales. Les deux bâtiments s’articulent à la perpendiculaire autour d’un large espace central végétalisé. Ces grands ensembles des années 60 possèdent des qualités spatiales à révéler. La faible épaisseur du bâtiment et la multiplication des circulations verticales permet une distribution compacte des logements. L’organisation traversante offre un apport en lumière conséquent, une ventilation naturelle et une pluralité de points de vue donnés aux habitants. Les pièces de vie sont systématiquement prolongées sur les balcons par de larges portes fenêtres vitrées. Enfin, en écho aux codes du mouvement moderne, des « folies » architecturales organisent les entrées des halls. Tous sont traversants et proposent des percées visuelles sur le cœur d’îlot. Ces espaces en commun sont lisibles, lumineux et propices aux échanges à l’échelle de la cage d’escalier. L’ambition principale du projet est l’amélioration du confort thermique des habitants, la maîtrise des charges et la pérennité de ce patrimoine. Elle est aussi d’offrir aux résidents et riverains une nouvelle image à ce bâti singulier, constitutif de la mémoire de la ville. Dans le cadre du #Plan Arbre 2030 initié par Plaine Commune, la revalorisation paysagère du site participera pleinement à améliorer le cadre de vie des habitants. En concertation avec l’ensemble des acteurs du projet, nous orienterons nos études autour de l’#économie circulaire et le #réemploi. Au programme des travaux, la réhabilitation globale du site : - Revalorisation architecturale des bâtiments - Optimisation des performances énergétiques et thermiques (isolation par l’extérieur, remplacement des menuiseries extérieures et occultations) - Réfection des parties communes - Réfection intérieure des logements - Mise aux normes PMR et incendie - Résidentialisation Adresse : 21/41 rue de la Justice à Epinay-sur-Seine (93) Programme : réhabilitation de 284 logements et résidentialisation MOA : Plaine Commune Habitat BET TCE : CODIBAT #architecture #habitatsocial #habitatdurable #réhabilitation #réemploi #changerlesvillespourchangerlesvies
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Projet: les Résidences "Les Ménestrels" et "Les Ateliers d'Artistes Nous sommes ravis de vous informer que la première autorisation d'urbanisme a été accordée pour la Résidences "Les Ménestrels" et "Les Ateliers d'Artistes" 🌟 Réhabilité en 1991 par nos confrères L. Chevalier et T. Del Furia 🏚 Ce projet ambitieux comprend une série d'améliorations essentielles de nos jours pour les locataires, notamment : ✅ Reprise de maçonnerie des nez de balcons et re-scellement des garde-corps. ✅ Reprise d'une partie de couverture et réparation de tuiles ✅ Réfection d’étanchéités des toiture avec mise en place d’une isolation performante. ✅ Ravalement des façades et traitement des fissures et décollements ✅ Remplacement de la totalité des menuiseries existantes pour de nouvelles très performantes. ✅ Remplacement des garde-corps existantes. Ces améliorations visent à renforcer la sécurité, la durabilité et l'esthétique de nos résidences. MAÎTRE D’OUVRAGE : Côte d'Azur Habitat MAÎTRISE D’OEUVRE: Agence Griesmar Architectes (A-GA) Monaco Ingenierie Partners SAS Pilot Restez à l'écoute pour de futures mises à jour sur l'avancement de ce projet passionnant et notamment de la seconde résidence des SITELLES située également à L’Ariane. . . . #prnqad #teamarchi #rehabiliter #urbanisme #architecture
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Dans un monde où l'architecture moderne tend vers des designs parfois futuristes réalisés dans des matériaux de pointe, on oublie parfois ces constructions des plus fascinantes enracinées dans des traditions anciennes. Réalisées avec des techniques de construction durable, ces maisons creusées dans la pierre ou recouvertes de matériaux naturels. Un bel article que je vous invite à lire, bonne lecture!
Ces cinq maisons traditionnelles défiaient déjà l’environnement jadis !
futura-sciences.com
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Nous avons acquis ce qui allait devenir Maison Ailleurs par pure folie, nous ne l’avons même pas visité 🫣. On savait ! On savait que c’était elle ! La rencontre s’est faite sous la neige ❄️ de février. Nous rentrions en France après plusieurs années de bonheur et de bonne humeur à l'île Maurice, où le soleil ☀️ tropical contrastait avec le manteau blanc qui enveloppait cette vieille demeure au petit matin du 13 février 2013. Dès le premier regard, j'ai senti que cette "vieille dame" exigerait notre pleine attention, notre engagement total. C'était un défi que nous avons accepté avec enthousiasme, sachant que ce chantier serait à la fois exigeant et libérateur. Il fallait se noyer dans l’action pour oublier la météo hostile 😂. Et quel chantier cela a été 😳 ! Les espaces étaient vastes, imposants, exigeant une vision d'ensemble que l’on ne peut avoir qu’en vivant les lieux, en les habitant un certain temps pour être en mesure de se les approprier. Je n'avais pas ce temps de réflexion... Alors j'ai plongé dans l'aventure. J’ai procédé de façon totalement contre-intuitive, espace par espace, en allant directement au détail. Cependant, je n'éprouve aucun regret 🙏 pour cette approche peu orthodoxe (ce qui tombe bien vu qu’il s’agit d’un ancien évêché !). Au contraire, elle a permis l'émergence d'une mosaïque d'ambiances à fortes identités mais harmonieuses sans se ressembler. Chaque suite, chaque salon de l’enfilade, semble avoir sa propre âme, son propre caractère, tout en s'intégrant dans un ensemble cohérent. Et j’aime à croire que c’est ce qui fait le charme unique de Maison Ailleurs. Vous demandez si j'adopterais la même méthode pour la rénovation d'un autre lieu ? Absolument. Cette approche, bien que peu conventionnelle, a permis de révéler le caractère unique de cette demeure et de créer des espaces qui racontent chacun leur propre histoire. C'est une méthode exigeante mais gratifiante, qui, je le crois, peut donner naissance à des lieux d'une grande richesse. Auriez-vous adopté cette même méthode pour la réhabilitation d’une telle demeure ?
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#rénovation Je constate dans le dernier post du Conseil de l'Ordre des Architectes, qu'il y a toujours la même confusion à propos du sens de "rénovation" qui ne signifie pas du tout "réparer la ville", car il s'agit de démolir l'existant pour construire autre chose à la place. Ce fut la tendance principale des opérations d'urbanisme durant les années 1950-60, décennie du début des "grands ensembles" de la région parisienne. On a en effet rasé les anciens immeubles, dont certains étaient devenus insalubres, pour les remplacer par des barres et des tours. D'anciens tissus traditionnels furent aussi rasés pour construire ces "grands ensembles". Cette conception de l'aménagement urbain est directement issue des idées préconisées, dans les années 1920-1930, par l'architecte Le Corbusier, selon le modèle du "Plan Voisin", 1925 et celui théorique de la "Ville radieuse", 1935. Ce modèle fut adopté comme principe de l'"urbanisme moderne", par la fameuse "Charte d'Athènes", issue des théories urbanistiques des CIAM (Congrès d'Architecture Moderne), lors du Congrès d'Athènes en 1933. Le Corbusier publia sa propre vision de cet urbanisme, pour le même titre en 1957. Ce texte est devenu le bréviaire de nombreux architectes de l'époque. Dans son "Plan Voisin" de 1925, le coeur de Paris, était rasé et remplacé par des gratte-ciel de 200 m. de haut, représentant la "cité d'affaires", des patrons de l'industrie, poste de commandement de la cité, selon Le Corbusier. Cela ne fut pas réalisé. On le fera plus tard à La Défense ! Songez que le POS de 1967, fabriqua un nouveau règlement de construction, en application directe de la Charte d'Athènes, Delon lequel, les anciens alignements des rues étaient brisés, on reculait de 20 m. et l'on pouvait alors créer des meubles de grande hauteur à l'arrière. De nombreuses rues furent ainsi modifiées, pour la circulation automobile et la spéculation immobilière, etc. Vous pouvez observer cela par exemple Avenue de Flandre. Mais songez au fameux "trou des Halles" on l'on construisit en souterrain et en surface, cet énorme 'centre commercial et réseau de voies souterraines qui en est issu. Voilà ce que l'on appelle "rénovation urbaine" ! Dans les années 1980, sous l'influence des Italiens et de leurs études des villes anciennes, mais aussi en raison de crises financières, préconisant une attitude plus économe, un nouvelle conception apparut qui préconisait un regard plus respectueux sur les tissus existants et l'éclosion du courant dit de "réhabilitation " urbaine. On répare, plus que l'on démolit, on restructure, tout en améliorant les voies de circulation, les services et les espaces de loisirs. etc Mais cela est bien plus complexe que je ne puis le dire ici.
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