Voici une nouvelle publication sur le remarquable blog militant de l'association MeridiE, soutenu à bout de bras par Pierre VARLY et des praticiens de l'éducation. Il s'agit d'une réédition d'un texte de Jean-Claude Mantes, écrit en 2009, qui critique vertement l'approche par les compétences (l'APC) telle qu'elle est mise en œuvre an Afrique sub-saharienne. tel. Il dénonce un système qui s'auto-alimente, qui ne cible pas les problèmes réels de l'enseignement et des acquis scolaires an Afrique mais applique des recettes pédagogiques des pays les plus nantis à des contextes où ces recettes sont moins pertinentes. https://ow.ly/ZHE650RTUg9 Je ne suis pas d'accord avec la totalité des arguments énoncés, mais je trouve qu'il est utile d'offrir une caisse de résonance aux trop rares voix qui remettent en question la pensée unique, surtout quand le réquisitoire est aussi bien étayé. L'APC n'offre pas de solutions (et ne prend pas en compte) le faible taux d’accès à l’école, le décrochage et les performances en dessous de la moyenne internationale des systèmes africains qui en découle. Jean-Claude Mantes affirme qu'en Afrique les évaluations internationales (PASEC, SACMEQ) collectent des données utiles mais n’arrivent pas à déboucher sur le terrain où souvent on est dans des situations d’urgence.
Post de Steve Dept (he/him/his)
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Plusieurs présentations intéressantes aujourd'hui au JRE-RIICLAS 2024 à La Réunion. Le thème : Interroger les marges en éducation et en formation. 👉 Il y a eu notamment la présentation du dispositif à parité horaire (50% français/50%langue polynésienne) sur plusieurs sites en Polynésie Française par les chercheurs de l'UPF et de l'université de Nantes. Ils sont chargés de mesurer les bénéfices de ce dispositif sur les apprentissages en langues polynésiennes (tahitien, marquisien et rurutu) et en français. Deux autres chercheures sont chargées de mesurer l'impact sur le bien-être des enfants et deux autres encore l'impact du bilinguisme sur la créativité. 👉 Cette étude est une commande du gouvernement de la Polynésie Française qui d'année en année intensifie sa politique offensive en matière de langue et de culture à l'école. Il met des moyens colossaux pour que les enfants de ces archipels bénéficient d'un enseignement plurilingue. Pourquoi ne suis-je pas né à Papeete ? pfff... 😂 https://lnkd.in/eZStRhtV
Interroger les marges en éducation et en formation
jreriiclas2024.sciencesconf.org
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SISSAO Alain Joseph Passerelle école-collège : Construire le socle d'une réussite durable L’analyse des dispositifs organisationnels et pédagogiques mis en œuvre dans les pratiques formelles et informelles au Burkina Faso. La conjecture principale de notre question de recherche est de savoir dans quelle mesure les pratiques formelles et informelles, organisationnelles et pédagogiques, mises en œuvre au Burkina Faso par tous les acteurs facilitent ou freinent l’articulation-école / collège. L’analyse préliminaire au Burkina Faso montre que l’efficience du système éducatif est faible en raison des produits intérieurs bruts (PIB) faibles (918,2$). Les taux d’échec et/ou d’abandon des élèves restent élevés surtout au niveau des filles. Entre les régions, les disparités sont très variables : nombre d’infrastructures scolaires, d’enseignants disponibles, d’effectifs d’élèves. Au Burkina, les politiques de la gratuité scolaire, effectives au primaire, facilitent l’achèvement dans ce cycle. En effet, la gratuité et l’obligation scolaire est de 6 à 16 ans pour le Burkina Faso. Le Burkina-Faso peine à expérimenter la politique appropriée en matière de transition-école / collège. Enfin, il existe peu de dispositifs organisationnels et pédagogiques pour assurer la transition-école/collège, et ce, pour les principaux acteurs (chefs d’établissement, enseignants, parents, enfants). Concrètement ce sont donc des dispositifs informels ou locaux qui permettent à cette transition de se réaliser sans trop de ruptures en particulier pour les filles. Pr SISSAO Alain Joseph est Directeur de recherche à l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST). Il est membre de l’Académie nationale des Sciences des Arts et des Lettres du Burkina Faso, (ANSAL-BF). Il est Coordonnateur et Expert du Projet APPRENDRE au Burkina Faso. Spécialiste de littérature africaine, Expert du CAMES dans le CTS Lettres de 2015 à 2017. Il est auteur de plusieurs publications dont les majeures sont : L’avenir des ONG en Afrique, Oralité et Ecriture : la littérature écrite face aux défis de la parole traditionnelle, Alliances et parentés à plaisanterie au Burkina Faso. Mécanismes de fonctionnement et avenir.
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Après 8 mois de découverte et de travail avec l'équipe de la DDEC92 et les équipes sur le terrain, une conviction se dessine de plus en plus clairement pour conduire le changement en milieu scolaire et faire progresser les élèves : une nouvelle fonction doit naître dans nos établissements. Concrètement, il s’agirait par exemple d’une enseignante déchargée d’une partie de ses cours, assurant sur le temps dégagé une veille pour ses pairs en sciences de l’éducation, développant une stratégie d’innovation pédagogique en étroite collaboration avec le Chef d’Etablissement, construisant et co-animant certains cours avec ses collègues, capable de mettre en œuvre une pédagogie numérique raisonnée à réelle plus-value éducative. Cette enseignante est avant-tout une passionnée qui ne se satisfait pas du schéma pédagogique classique. Elle part du point de vue des élèves, les associe pour décloisonner les savoirs et démultiplier les parcours possibles. En investissant sur ces profils créatifs et professionnels, l’établissement peut engager une dynamique collective, renouer avec la recherche et développer une formation continue de terrain qui nous fait cruellement défaut. Cela tombe bien, d’autres l’ont pensé et expérimenté avant nous sous le nom de “technopédagogues” au Collégial International Sainte-Anne , de “professeurs permanents” Institut International de Lancy - IIL de Genève ou de “leaders pédagogiques” pour baptiste jacomino de la DDEC75 et la formation CADRE21 – ISFEC AFAREC IDF SAINTE-GENEVIEVE L'Enseignement Catholique des Hauts-de-Seine s'engage et travaille désormais ce chemin d’accompagnement des personnes par le terrain et pour les élèves. #sedonnerlesmoyensdenosambitions #prendresoindespersonnes #effortcollectifcréationpartagée
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👏La FCFA a participé à la rencontre de la Table nationale sur l'éducation à Ottawa. Une journée riche en discussions de fond sur des enjeux essentiels pour l'avenir de l'éducation en français au Canada. Au cœur des échanges : la recherche de l'égalité réelle en matière d'accès à l'éducation en langue française, incluant des solutions face à la pénurie d'enseignants et enseignantes, ainsi que les moyens d'augmenter le nombre d'ayants droit dans nos écoles. Les discussions ont aussi porté sur des sujets actuels, comme les défis et occasions liés à l’intelligence artificielle en milieu scolaire. Enfin, nous avons réfléchi à une question essentielle : qu'est-ce que la construction identitaire francophone en 2024 ? Ces réflexions collectives nous inspirent et nous motivent à continuer de défendre et de promouvoir l'éducation en français partout au pays.🇨🇦
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#BilletdeBlog- 🎓Collège : pour sortir de l’impasse, quelles issues ? Veran Jean-Pierre, membre du Laboratoire BONHEURS, tire la sonnette d’alarme sur l’avenir de l’école. À travers une analyse de l’acte II du « Choc des savoirs » présenté mardi 12 novembre par - Anne GENETET- Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, il questionne la pertinence des choix éducatifs actuels, souvent marqués par une vision cloisonnée et sélective des savoirs. 👉 Une refondation nécessaire « Pour sortir de l’impasse actuelle des savoirs scolaires limités et cloisonnés, l’issue est à chercher dans le savoir-relation. Il faut en finir avec les programmes qui dictent à la fois ce qu’il faut enseigner et comment l’enseigner. » 👉Des programmes à repenser - La labellisation des manuels risque d’enfermer l’enseignement dans un moule rigide, alors que l’intelligence collective des équipes éducatives devrait être mise en avant. - L’accompagnement des élèves et les "groupes de besoin" pourraient approfondir les fractures, plutôt que de garantir une culture commune pour tous. 👉 Vers un nouveau modèle Pour le membre du Collectif d’interpellation du curriculum (CICUR), il est temps d’inventer un Collège du 21e siècle, fondé sur : - L’autonomie pour innover localement, - Une culture commune ambitieuse et inclusive, - Des pratiques éducatives qui valorisent la démocratie et l’égalité des chances. 👉 Lire l'intégralité du texte ici: https://lnkd.in/ehcVaG2j 💡 Et vous, quelles sont vos réflexions sur ces défis éducatifs ? Comment avoir une école plus juste et adaptée à notre époque ? #Education #InnvationPédagigue #BONHEURS
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Publication ce matin de ma tribune dans le journal la Croix —————- Pas de “choc des savoirs” sans un “choc de soutien” aux enseignants. Les récentes annonces d'Anne Genetet pour un "acte II du choc des savoirs" témoignent d'une ambition légitime : rehausser le niveau des élèves français, dont les performances inquiètent depuis plusieurs années. Mais cette ambition risque de se heurter à un constat dressé par tous les rapports récents : l'insuffisance criante du soutien apporté à ceux qui sont en première ligne dans ce combat, les enseignants. Car la réalité du terrain est terrible : nos professeurs sont parmi les moins soutenus et accompagnés des pays de l’OCDE. Quand un enseignant de Singapour reçoit 100 heures de développement professionnel par an, un enseignant français ne suit, en moyenne, que 10 heures. Quand leurs homologues des autres administrations françaises bénéficient en moyenne de 7,4 jours de formation par an, les enseignants français n'en reçoivent que 1,2. Les comparaisons internationales sont édifiantes. Les pays qui réussissent le mieux dans les classements PISA ont fait de l'accompagnement des enseignants une priorité. En France, nous faisons souvent l'inverse : nous multiplions les réformes sans donner aux enseignants les moyens de les mettre en œuvre efficacement. Comment espérer un "choc des savoirs II” quand ceux qui doivent le porter sont démunis face aux nouveaux défis qu'on leur impose ? Comment envisager la mise en œuvre de ces nouvelles mesures alors que les principaux intéressés souffrent d’une solitude croissante et d’un manque d’accompagnement dramatique ? Il est temps d'initier un "choc du soutien" aux enseignants préalable à toute nouvelle réforme. Cela passe d'abord par un objectif ambitieux de formation continue: 100 heures annuelles, à l'image des pays les plus performants. Ce temps de développement professionnel continu combinerait formations institutionnelles, échanges entre pairs et reconnaissance de l'autoformation. Les établissements doivent devenir des lieux d'apprentissage collectif, où les enseignants disposent de temps dédiés pour échanger leurs pratiques, analyser leurs difficultés et construire ensemble des solutions au service des élèves. L'expérience des REP+ montre que c'est possible : les 18 demi-journées annuelles de concertation qui y sont pratiquées devraient être généralisées à tous les établissements. Il est temps de prendre conscience que la réalité d’une classe, et du succès des enfants, c’est un adulte seul face à eux chargé de les faire réussir. Sans un investissement massif, ce nouveau "choc des savoirs" risque de n'être qu'une promesse inaboutie. Ecolhuma La Croix journal Lien vers l’article publié en commentaires
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Ce texte écrit en 2009 s’inscrit dans une approche délibérément critique de l’APC. L’idée est de montrer, qu’au-delà de l’échec de l’APC, les réels problèmes des systèmes éducatifs africains ne se situaient pas pour l’essentiel au niveau pédagogique. https://lnkd.in/er8TQuP2
Quelques considérations dubitatives sur l’Approche Par les Compétences (APC) - De educatione meridie
http://varlyproject.blog
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L’éducation est un sujet qui me tient énormément à cœur, et j’encourage vivement toutes les initiatives prises par les nouvelles autorités pour réformer ce pan important de notre développement futur. À ce titre je plaide à l’image de l’initiative prise par notre cher président Mr Bassirou Diomaye d’instruire la réforme de la justice, une réforme du secteur de l’éducation. Je suis convaincu que notre développement doit impérativement passer par des ressources humaines habilement bien formées. Les #sénégalais sont capables de repenser notre système éducatif, et de l’adopter à notre culture, nos aspirations de développement . De brillants sénégalais ont fait des propositions tels que Mr Amadou Diaw qui a fait 10 propositions extrêmement intéressantes que j’invite les sénégalais et les autorités a lire… Comment pouvons-nous expliquer qu’en 2024 , qu’un professeur de collège d’histoire, donnant un cours d’histoire sur la résistance du #Cayor procède ainsi : - Faire une dictée de 2 heures aux élèves , qui recopient ses propres mots textuellement … - leur sommer de l’apprendre par cœur - Ensuite restituer à la virgule près lors de l’évaluation pour espérer avoir une bonne note ? Il est impossible en procédant ainsi de créer des étudiants qui soient autonomes dans la construction du savoir ! Et capable de réfléchir ou de créer quelque chose par eux même ! Une démarche innovante aurait été a mon sens qu’un professeur puisse procéder comme suit : - Demander aux élèves,D’aller se documenter sur le web et construire chacun son exposé sur le thème de la résistance au Senegal - De présenter chacun son cours en exposé - Ensuite seulement pour le professeur il s’agira de faire des commentaires et réajuster les connaissances ! - … Nous devons tendre vers l’auto apprentissage..J’ai conscience que vu le nombre d’élèves dans une classe au #Senegal ,il n’est pas si évident d’y arriver mais nous devons travailler dans ce sens. Car, C’est le seul moyen de construire des génies de demain pour relever les défis du développement. Amadou Diaw Ousmane Sonko Moustapha G. Bassirou Diomaye #senegal
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L'enquête PISA ne se résume pas aux seuls classements des pays en maths et en français, l'enquête est une analyse fine des systèmes éducatifs et abordent de nombreux points. C'est aussi pour Sgen-CFDT l'occasion de montrer que même l'OCDE pense que le choc des savoirs de ce ministère ne va pas dans la bonne direction. Faut-il le rappeler, comme Andreas Schleicher le faisait au Grenelle de l'éducation que "L'apprentissage n'est pas un processus transactionnel. C'est un processus social, relationnel." voir https://lnkd.in/eye8gmdx à 2:19:12 Vouloir construire des attendus qui ne reposent pas sur cette réalité élémentaire atteste d'une forme d'ignorance des processus éducatifs. Voir ensuite à 2:27:22, la dénonciation du centralisme bureaucratique...
[PISA] L'enquête PISA ne se résume pas aux seuls classements des pays en maths et en français, l'enquête est une analyse fine des systèmes éducatifs et abordent de nombreux points. C'est aussi pour Sgen-CFDT l'occasion de montrer que même l'OCDE pense que le choc des savoirs de ce ministère ne va pas dans la bonne direction. Rencontre avec Andreas Schleicher son directeur. #pisa #Systèmeéducatif #éducation #école
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Entre crise de l'identité et crise environnementale, le continent africain a besoin d'un nouveau projet éducatif adapté aux enjeux qui lui sont propres.Les disciplines scolaires telles que l'histoire et la géographie sont interpellées dans ce vaste projet de restructuration des savoirs scolaires et des apprentissages : 1/ Quels savoirs pour former des écocitoyens capables d'agir face aux crises du continent africain? 2/Quels dispositifs de co-production des savoirs devrait-on proposer afin de rendre plus fécond les rapports entre les savoirs savants et les savoirs locaux ? 4/Quelle démarche didactique proposée pour former des futurs écocitoyens au sein d'une école adaptée aux évolutions de la société africaine ? Cet ouvrage offre des pistes de réponses à ces différents questionnements. je conclurai par ces propos de Philippe Charpentier "Les savoirs émancipateurs doivent permettre à l'éduqué d'acquérir des langages qui lui permettront de juger, critiquer et inventer.(Charpentier,2023;p.220) "
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merci pour ton soutien de toujours