Post de Sylvie Klatt

Au Club Bootstrap nous avons reçu l’ancien commandant du porte-avion Charles de Gaulle (2000 hommes). Voici 10 leçons de management reçues : 1) Le gars qui vide les poubelles du navire a autant d’importance que celui des réacteurs nucléaires. S’il jette les déchets au mauvais moment il risque d’attirer un nuage de goéland qui percute un rafale. 2) Vivre sur le porte-avion c’est 3-4 mois de huis-clos sans psy à bord. Chacun est responsable de soutenir son camarade qui ne va pas bien. 3) Un rafale se pose à 200km/h sur 100m en 5 secondes. Il n’y a pas de temps pour micro-manager et chacun est responsable de ses actes. 4) Même en guerre une journée de pause obligatoire a lieu tous les 6j (sport, jeux, détente). Dans toute crise il faut savoir se reposer. 5) Les commandants tournent tous les 2 ans. Rien ne sert de s’accrocher au pouvoir, le but est de servir. 6) Les 2000 hommes et femmes connaissent la réputation du chef avant même qu’il ne débarque. La légitimité du leader vient de l’expérience terrain. 7) L’armée a permis a des milliers de “causes perdues” de trouver leur voie. On est plus souvent dupé par la défiance que par la confiance. 8) A 20h après 10h de travail sur le pont l’amiral va dans les quartiers voir ses hommes. Être proche de son équipe c’est savoir se botter le cul sévèrement. 9) La mission post 09/11 a duré 3 mois de plus. Tu sais quand tu pars mais jamais quand tu reviens et un bon leader doit ménager ses troupes sur la durée. 10) Tu sauves un civil ou tu élimines un dirigeant ennemi ? la guerre c’est une multitude de décisions de merde. Diriger c’est décider en fonction de ses valeurs et du contexte.  Merci infini au commandant Eric Malbrunot pour ce partage inspirant et à toute l’équipe du The Boson Project d'avoir organisé cette rencontre.  PS : en partant, Eric a remercié chaque serveur. L’humilité c’est un muscle.

Très belle leçon de management en 10 points grâce au témoignage concret de #Eric #Malbrunot. Ça permet de relativiser nos problèmes de bureaucratie et dé micro-management.

Ancien chef de groupe des commandos marine, l’ex-militaire français Louis Saillans a tiré plus de nombreux enseignements de son passage à l'armée en matière de management. Il nous propose ici sept leçons de management autour de 7 notions : 1. Le leadership 2. La cohésion d’équipe 3. La pression 4. La prise de décision 5. Le doute 6. Les dissensions 7. L’entreprise, un champ de bataille ? C'est à lire ici : https://lnkd.in/eqAaaV3X

Mardi 21 février 2023. Une étude historique sur le Chemin des Dames (secteur de la Malmaison) a été menée par une équipe d’officiers du CEMS-Terre et de la réunion des ORSEM, association qui lui est étroitement liée. L'objectif était de tirer des enseignements pour les officiers d’aujourd’hui du « blocage tactique » de la Grande Guerre (que les états-majors n’avaient pas anticipé) et des tentatives effectuées pour en sortir. C’est sur la crête du Chemin des Dames, où les Allemands se rétablirent après la bataille de la Marne, que la guerre de mouvement s’arrêta en 1914. C’est également là qu’elle devait être relancée, début 1917, avec l’offensive Nivelle (du nom du successeur du général Joffre à la tête des armées françaises). Précédés par un tir de barrage roulant, les fantassins progresseraient à travers le dispositif allemand à une vitesse de 100 m par 3 mn, et ils atteindraient Laon - à 15 km de là - le soir même de l’assaut. L’armée française pourrait ensuite aller « là où elle voudrait, à la côte ou à la capitale belge. » Cependant, le Chemin des Dames constituait un obstacle d’autant plus redoutable qu’il était « truffé » de carrières et de galeries souterraines, dont certaines ont été explorées pendant l’étude du 21 février. Valorisées par les Allemands, elles leur permirent d’abriter des unités d’intervention et de stocker des munitions. En l’absence de traces visibles, les Français crurent que rien n’avait changé depuis 1914. Cette erreur d’appréciation, conjuguée aux graves insuffisances de l’artillerie et à la sous-estimation de la dimension logistique de l’offensive, ainsi qu’aux retards qui en résultèrent, amena un échec particulièrement coûteux. La grave crise du moral qui s’ensuivit fut surmontée à l’aide des nombreuses mesures prises par le 3e G.Q.G. (général Pétain). Celles-ci comprenaient des opérations spécialement conçues pour redonner confiance aux troupes. Déclenchée le 20 octobre 1917, l’offensive de la Malmaison en constitue l’archétype, avec des objectifs limités, atteints au prix de pertes réduites grâce à des moyens d’une puissance jamais vue. Les entonnoirs qui criblent encore les bois parcourus le 21 février en témoignent. L’effort consenti en matière de renseignement sur les installations souterraines allemandes fut également considérable, et la préparation de l’étude historique en a bénéficié. Cette journée, sur le terrain des combats de 1917, a finalement permis aux participants de mieux saisir l’importance décisive d’une bonne appréciation du rapport existant entre fin et moyens, sans laquelle il devient impossible de bien appliquer les principes clés d’économie des forces et de concentration des efforts.

Avant Maï-Linh CAMUS, je me suis associée une fois. C’était avec un comédien, connu, brillant, drôle, un esprit vif, de belles manières…et avide d’argent 🤑car perclus de dettes et une maison secondaire qui tombe en ruines à reconstruire. J’ai perdu beaucoup 💸, de temps ⏰et de sérénité 🧘🏻♀️. Si j’avais connu Maï-Linh CAMUS à cette époque je lui aurais confié une mission d’analyse de faisabilité d’association 😉 J’avais juré que jamais on ne m’y reprendrais. Et puis j’ai rencontré Maï-Linh CAMUS. Et la plus de croyances limitantes, plus de doutes…juste l’envie de sauter en parachute 🪂 avec elle…et c’est une énorme phobie pour moi. Pourquoi Maï-Linh CAMUS : 1- Confiance ✅ 2-Complémentarité ✅ 3-Communauté de vision et de valeurs ✅ 4- Compagnie appréciable ✅ Et je finirais cette liste par 5- Cœur ❤️ “Peu importe que vous ayez du style, une réputation, ou de l'argent, si vous n'avez pas bon cœur, vous ne valez rien.” Louis de Funès. Avec Maï-Linh CAMUS la parole donnée n’est jamais reprise. Les actes sont plus forts que les mots. Avec Maï-Linh CAMUS il n’y a pas d’excuses, il n’y a que de l’action et des résultats. Bref un mindset de militaire 🫡 c’est sans transitions 😉, direct, droit, très efficace. Je finirais en reprenant de nouveau une belle citation de Louis de Funes : « Les gens sont des comédiens, nous nous sommes des acteurs ». Je vous laisse méditer dessus. J’ai un scénario d’espionnage à écrire…et j’ai une belle inspiration…suivez mon regard ⬇️

Disaster. C’est la catastrophe dans la Royal Navy de sa gracieuse majesté. Elle n’arrive plus à recruter des marins pour armer ses bateaux. Elle est obligée de poster des annonces pour recruter le « directeur des sous-marins nucléaires » faute de candidat volontaire ou capable. On parle bien de la Royal Navy la prunelle des yeux de l’armée britannique, son « senior service ». Une situation qui doit servir comme signal d’alerte aux forces françaises. Les difficultés de recrutement sont une constante de toutes les armées occidentales. Les causes en sont multiples mais une chose est certaine : on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. Les conditions d’exercice du métier, la reconnaissance et la rémunération sont des sujets centraux. Alors de deux choses l’une: on s’en occupe sérieusement comme le recommande le Haut Conseil de la condition militaire ou nous paierons le même prix que les Britanniques. C’est juste une question de temps. L’USAF verse des primes mirobolantes à ses personnels, et pas que les pilotes, pour les garder dans ses rangs. L’USAF a également modifié les critères de sélection. Je rappelle qu’il y a quelques années, face à ses problèmes de recrutement, le chef de l’armée de terre britannique avait déclaré que l’arrivée des robots allait résoudre son problème. Je rappelle enfin que, dans une audition récente, questionné sur l’opportunité d’un second porte-avions, le chef d’état-major de la marine a déclaré qu’il serait difficile de trouver le personnel pour l’armer… Entre les hommes et les robots il va falloir choisir. Mais pour le moment ce ne sont pas des robots qui arment les frégates et les sous-marins, qui pilotent et réparent les Rafale, les chars Leclerc, les hélicoptères ou qui soignent nos soldats en opérations. Ce sont des hommes et des femmes de chair et de sang, mais du XXIème siècle. #faireface

➡ Général Burkhard : « L’armée française n’est pas taillée pour aller faire la guerre » dans la zone Indopacifique Avec la professionnalisation des armées, la Révision générale des politiques publiques [RGPP] et les contraintes budgétaires, le format des forces dites de souveraineté, car affectées dans les territoire d’outre-Mer, a été réduit d’environ 20 % entre 2000 et 2015. Et cela s’est également traduit par des ruptures capacitaires temporaires, voire définitives. Aussi, ces dernières années, plusieurs rapports parlementaires ont établi le constat que, malgré leurs contributions aux principales fonctions stratégiques [connaissance et anticipation, protection et intervention], voire leur appui à la dissuasion, les forces de souveraineté n’avaient pas les moyens suffisants pour mener l’ensemble des missions qui leur sont assignées. Cependant, les deux dernières Lois de programmation militaire [LPM] ont acté une remontée en puissance des forces de souveraineté, avec, par exemple, le renouvellement des patrouilleurs de la Marine nationale. Il est aussi question qu’elles bénéficient d’un investissement de 13 milliards d’euros pour la période 2024-30. En outre, des déploiements aériens comme « PEGASE » [Projection d’un dispositif aérien d’EnverGure en Asie du Sud-Est] permettent de renforcer ponctuellement la posture des forces françaises dans les territoires ultramarins de la zone Indopacifique. « Il s’agit d’améliorer notre contribution à la protection du territoire national, singulièrement de nos territoires d’outre-mer et de nos zones économiques exclusives, où l’accumulation des tensions stratégiques et les stratégies hybrides – sans oublier les effets liés au changement climatique, à la prédation sur les ressources naturelles et aux flux migratoires illégaux – nous obligent à revoir notre dispositif », avance la LPM 2024-30. Or, en 2021, alors chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier avait dit ne pas exclure un « coup de force » contre un territoire français ultramarin. « Des affrontements violents en mer sont possibles, y compris de la part d’adversaires qui pourraient agir de manière à défier notre détermination et tester l’articulation de notre capacité de réponse conventionnelle sous le seuil nucléaire », avait-il confié à Mer & Marine, en prenant l’exemple de la guerre des Malouines / Falklands. « De la même manière, on pourrait imaginer à l’avenir une tentative d’éviction de la France de certaines régions du monde, notamment celles où nous avons des territoires. Nous devons pouvoir décourager et si nécessaire empêcher de telles initiatives », avait ajouté l’amiral Vandier, avant de souligner la nécessité pour la Marine nationale d’aligner des « équipements répondant à la hausse du niveau de menace ». (...)

« Penser les guerres d’aujourd’hui » pour être prêts à s’engager dès ce soir. 🎙️ Le général d’armée Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre, est au micro d’Alexandre Jubelin pour Le Collimateur*, le podcast consacré aux questions stratégiques et militaires. ➡️ Dans cet entretien, le CEMAT revient sur les prémisses de son engagement militaire, de la formation initiale à Saint-Cyr au 3e RIMa, jusqu’à ses responsabilités actuelles à la tête de l’Armée de Terre. Il y partage notamment sa réflexion sur l’importance de la transmission de l’expérience collective du feu au sein des unités. Il détaille ensuite les enjeux de la préparation pour les engagements à venir. Les unités de l’armée de Terre ont pour atouts des forces morales éprouvées et bénéficient de la réception de nouveaux équipements. Pour gagner en efficacité, une réactivité accrue et une subsidiarité à tous les niveaux sont demandées. 📌 Objectif pour l’armée de Terre : produire des effets stratégiques et décourager tout adversaire potentiel. 🔗 Pour écouter le podcast : https://lnkd.in/e-4vaBRz —— *Podcast soutenu par le Ministère des Armées/DGRIS - Direction générale des relations internationales et de la stratégie et associé au Le Rubicon et à l’Ifri - Institut français des relations internationales.

Sécurité : l’armée au rendez-vous du continuum – Le Regard d'Eric DE RIEDMATTEN "J’écoutais Emmanuel Macron et ses accents guerriers. Mais la France a-t-elle les moyens de faire la guerre ?" Je lis les revues de presse. Non ! Il n’y aurait pas de soldats en nombre suffisant en cas d’action sérieuse. Des obus ? Non plus… seulement 4 jours de stock Et des militaires expérimentés qui sont déjà mobilisés… par les entreprises ! Oui, c’est incroyable mais vrai ! De plus en plus d’officiers, de sous-officiers et de soldats quittent l’armée pour rejoindre le monde de l’entreprise Et cela… Pour gagner la guerre économique… et… se battre sur le terrain des affaires. Je les ai vus ces #militaires. Ils sont de plus en plus souvent recrutés par des entreprises pour diriger la sureté intérieure… soit pour des raisons de limite d’âge… Soit parce qu’ils ont été blessés. Alors le privé est un salut pour bon nombre d’entre eux ! Ils symbolisent une grande part du succès du #continuum. Et on doit leur rendre hommage. D’ailleurs : comment s’en passer ? Ce sont parmi les meilleurs. Ils sont loyaux, rigoureux et dotés d’une grande moralité. On les voit aussi consultants dans les radios et sur les plateaux télévisions car… Ils sont BIEN rémunérés. On parle de 15 à 20 000 #soldats qui font chaque année cette transition pour s’engager dans… le civil. Et cela, « dans 80% des cas » me précise la cellule Reconversion de la #Défense nationale. Et en parallèle, malgré tous les efforts de l’armée pour recruter, les jeunes ne sont plus attirés par les drapeaux. La moralité de tout cela, c’est que la #France a raté une marche : Elle n’a pas su créer l’armée de métier qui lui aurait assuré une vraie crédibilité et elle n’a toujours pas remis en route un service national sérieux et rigoureux. Quel dommage ! L’armée est une si bonne école que le privé y trouve son compte. Et cela est TOUT BENEF pour le continuum de sécurité… Directeur de la publication : Michaël LEJARD Chef d’édition : Eric DE RIEDMATTEN Éditeur : Agora Médias, une activité d’Agora Managers Groupe #securite #surete #civil #armee #guerre

Si vous n’osez pas prendre de risques, vous ne pourrez jamais savoir jusqu’où vous pouvez aller dans la vie. Les risques assumés sont une composante des SEAL et de leurs missions spéciales. Bien sûr, ces risques sont calculés et planifiés. Même sous le feu de l’action, les militaires connaissent leurs potentiels comme leurs limites. Le British Special Air Service a pour devise « qui ose gagne ». Elle résume à merveille la philosophie d’action des forces spéciales SEAL, et la philosophie de vie que nous devrions tous adopter.