📣Hier avaient lieu les Rencontres HEC Agroalimentaires « Fin du monde », « Fin de mois » : comment les acteurs de l’alimentaire peuvent-ils relever ces deux défis ?
Des échanges et témoignages stimulants, d’intervenants de l’amont agricole et de l’aval industriel, je retiens tout particulièrement ces idées fortes:
✅ L’introduction de Julien Denormandie, ex-ministre de l'agriculture qui pose le cadre et donne le ton en appelant au courage d’affronter la complexité de la problématique et de ses composantes.
✅ Complexité confirmée par Arnaud Rousseau, Président de la FNSEA, à propos des enjeux des agriculteurs : à la fois conscients et victimes du changement climatique, ils sont pris dans des injonctions contradictoires et en quête de reconnaissance d’une société qui porte un regard nostalgique sur les paysans mais éloigné de leur réalité. « Les agriculteurs doivent être de nouveau associés à la vie, on les a trop longtemps associés à la mort » Ce d’autant que le système alimentaire n’est pas acquis. 19% de la population est en situation de précarité alimentaire. Nourrir la population, on l’a peut-être oublié, mais cela reste un fondamental. (Florian DELMAS, CEO Andros)
✅ Complexité des arbitrages du consommateur, dont Dominique Levy (George-s) et Emmanuel Fournet (Nielsen) ont exposé les stratégies d’adaptation et les nouveaux équilibres pour préserver un « vivre bien ».
✅ Le temps long est aussi à intégrer pour opérer la nécessaire transition vers un nouveau modèle agricole. Anne Trombini, DG de « Pour une agriculture du vivant » rappelle qu’il faut 5 ans pour apprécier le ROI des premiers pas vers un nouveau modèle. Le collectif, la mutualisation des moyens sont des axes porteurs pour financer la transition.
✅ Du côté industriel, alors que les efforts sont dirigés vers la décarbonation, le gain en qualité de l’offre, tout en limitant les coûts de production…il y a nécessité de créer de la valeur en relançant l’innovation qui ne joue plus son rôle moteur (Bettina Aurbach, COFIGEO)
✅ C’est encore plus vrai pour les marques nationales qui en 40 ans, sont passées de 80 à 35%. et se commoditisent. Or, si le consommateur perçoit la valeur de l’offre, il acceptera de payer plus, jettera et gaspillera moins…Et plutôt que multiplier les labels « transparents », qui deviennent inaudibles / illisibles, il est clé de nourrir la confiance des consommateurs en tenant ses promesses de qualité constante, en ciblant des besoins parfois simples, sans chercher à être rupturiste mais à être pertinents…
💡 Finalement, la condition pour changer de modèle est une plus forte connexion des mondes agricoles, industriels, distributeurs et consommateurs, qui eux, sont prêts à bouger dès lors qu’on les écoute et les intègre dans la transition en cours..
« Il faut remplacer le service militaire par le service agricole »... Julien Denormandie
Nathalie DUSART DUCHEMIN, Frédéric Milgrom
#insights, #alimentation #transition
Dr vétérinaire, experte responsabilité civile
1 moisBonjour l’équipe Tero. Est ce qu’il existe des minutes de ces assises et/ou documents échangés à cette occasion ? merci !