Le bar PMU, un truc de beauf ?
Avec le guide des « 100 bars qui font la France », la collab des Éditions Le Fooding x PMU tente d’infléchir cette image.
Et j’adore.
La promesse alléchante d'un tour des bars de France "proches, mythiques, uniques, pour se donner rendez-vous, prendre un café, travailler, flemmarder, manger, boire un coup, faire des rencontres…", bref le retour de hype des rades de quartier qui titillent "notre quête d’authenticité et cette éreintante recherche de simplicité, au léger goût popularo-gentrifié." On nous promet déjà un objet collector. Tous les arguments sont là pour céder à la tentation.
Pour moi, ça a marché.
A peine sorti, guide commandé !
Un co-branding fertile, qui trouve du sens, croque un bout d'imaginaire des territoires et des terroirs (poke Raphaël Llorca) et croise à merveille les ADN des deux marques et les nourrit réciproquement : Le Fooding est dans la droite ligne du parti de "nourrir le goût de l'époque" et PMU qui par cette initiative embrace pleinement son identité-lieu de culte (et de cuite) préféré des Français, et pas simplement la marque des paris hippiques.
Chacun tire parti de l’aura de l’autre, pour être à la fois un peu plus, et un peu moins :
Un peu plus vrai et un peu moins élitiste pour le Fooding, un peu plus hype et un peu moins hippique pour PMU.
Maintenant, à voir si en attirant des urbains gentrifiés écoeurés des concepts surmarkétés, on ne risque pas de dénaturer l'esprit même de ces lieux populaires, peut-être les derniers refuges de convivialité et de partage à l’échelle d’un quartier, où la frontière entre le cool et le beauf n’existe pas.
Je laisse Paul-Henry Bizon, rédac’ chef du guide, conclure avec ce qui relève presque d’une mission sociétale : « le bar PMU, c’est le roman du coin qui s’écrit chaque jour ».
Well done Le Fooding et PMU !