" La première menace, c’est le terrorisme, puis le risque de crash généré par un drone piloté par des contestataires ou par ceux qui voudraient filmer sans autorisation. Un drone de grande taille serait traité comme un avion par le dispositif de sûreté aérienne habituel qui comprend des radars, des batteries de missiles sol-air, des avions de chasse et des hélicoptères. Pour les autres, nous avons diversifié la réponse avec des moyens lourds [fixés sur un toit, par exemple, ndlr] composés de radars, d’intercepteurs de radiofréquences et de caméras intégrant de l’intelligence artificielle, et des systèmes légers [mobiles, ndlr]. Rien que dans Paris, plus de quinze systèmes lourds antidrones sont déployés sur les sites principaux, et le village olympique est protégé 24 heures sur 24."
"Les critiques avaient surtout porté sur le système Parade. Ce programme d’armement avait été lancé à part des JO pour protéger les bases aériennes et aéronavales. Il a été livré avec près d’un an de retard, et on commençait juste à s’approprier son fonctionnement. Depuis, on a énormément travaillé avec les industriels, testé les sites de déploiement. Les six systèmes Parade sont désormais intégrés au dispositif. En revanche, la DGA n’a pas jugé que, en l’état, le filet intercepteur Rapid Eagle, de Thales, un moyen additionnel, était prêt à être déployé."
"En plus de Parade, nous avons les systèmes lourds Bassalt de l’armée de l’air, Milad de l’armée de terre, Radiant de la préfecture de police de Paris et des systèmes légers des forces de sécurité intérieures et des armées. Nous avons aussi intégré le laser Helma-P [capable d’aveugler les capteurs ou de brûler la structure d’un drone léger, ndlr] développé par la société française Cilas. Le système de leurrage de GPS Skyjacker de Safran est en ultime phase d’études. En revanche, la technique de destruction des cartes électromagnétiques par micro-ondes ne sera pas utilisée. L’humain est aussi très important. Les milliers de policiers et de militaires déployés pour les JO, ainsi que les opérateurs qui patrouillent avec des fusils brouilleurs, sont des capteurs visuels permettant d’anticiper la réponse."
"Pour les JO de 2012, nous avions envoyé à Londres un avion radar Awacs. Cette fois, la Royal Air Force fournit pour l’Ile-de-France un système lourd Orcus opéré par des soldats britanniques sur ordre d’un officier français. L’Espagne contribue à la protection de Marseille avec un système de détection sol-air et l’Allemagne prête des fusils brouilleurs HP47, opérés par des soldats français."
Interview du général Arnaud Bourguignon, qui coordonne la lutte antidrones pour les Jeux Olympiques. A lire en intégralité sur le site de Libération
Chef de projet senior - Technologies de sécurité / gérant société SCAMO (société de conseils et d'aide à la maîtrise d'ouvrages)
2 moisBravo Abdel, je te suis de loin mais reste admiratif du parcours de VDSYS. Passe le bonjour à seb. Mes amitiés.