La marche à pied avance à petit pas
Pour preuve, le comité interministériel du vélo et des modes actifs qui s’est tenu,il y a tout juste un an,est devenu celui du vélo et de la marche.Un plan vélo et marche 2023-2027 y a été adopté avec pour la première fois un programme spécifique au développement de la marche, le programme ID-Marche(Initiative pour le Développement de la marche) co-piloté par le ministère chargé des transports (DGITM), le Cerema et l’ADEME et doté de 4 millions d'euros sur 4 ans, .
Dans ce cadre, vient d’être lancé le concours «espaces publics exemplaires pour la marche» qui récompensera des projets prévoyant des aménagements remarquables pour le développement de la marche. Le budget alloué à ce concours est de 500.000€.
Par ailleurs, vient d’être aussi lancé le deuxième appel à projet "Marche du Quotidien" par l’ADEME. Cet appel à projets vise à soutenir les territoires qui ont l'ambition de replacer le piéton au cœur des politiques publiques de mobilité. La première édition a connu un franc succès avec plus d’une cinquantaine de projets retenus. Les projets concernent des études stratégiques en faveur de l'intégration de la mobilité piétonne dans leurs politiques publiques, la mise en place d’aménagements légers de l’espace public ou des actions d'animation et de communication de politiques de mobilité piétonne. L’aide financière de 89 000€ par projet reste cependant modeste.
Il faut également ajouter les Plans de circulation pour la transition écologique. qui vise à soutenir la réalisation de plans de circulation et de quartiers apaisés au regard d’objectifs de transition écologique en favorisant les modes actifs. L’aide à la réalisation de ces plans concerne le recrutement d’un prestataire de services pour mener les études et pour assurer une assistance à la mise en œuvre.
L’ADEME porte un autre programme intitulé "Mobilités actives et partagées: accompagner le changement de comportement vers le passage à l’action"
L’aide porte sur les thématiques suivantes: l’écomobilité scolaire, le report modal vers les modes actifs, l'autopartage notamment en milieu peu dense, la mobilité inclusive au bénéfice des publics en difficulté.
De son côté, le CEREMA conjointement avec le Club des villes cyclables et marchables a ouvert en février un espace collaboratif pour échanger sur le développement de la marche en ville. Ce dispositif s’inscrit également dans le cadre du programme ID-Marche.
Ainsi, la marche à pied connait enfin une impulsion de la part de l’Etat. Cette impulsion reste encore très timide au regard des atouts de cette mobilité qui sont bien plus larges que des questions de mobilité. Il y a aussi la santé, la vie sociale, le bien vieillir, le fait qu’elle soit gratuite. La marche à pied demande ainsi une connaissance experte qui est loin d’être partagée. Certes, tout le monde est piéton mais une compétence réglementaire et technique est nécessaire pour que la marche à pied s’impose comme la priorité des mobilités.