Post de Vertige Media

« Qui peut dire qu’il est devenu plus intelligent en 2024 ? Je ne dis pas qu’il faut être sans cesse plus intelligent, mais essayer d’être moins stupide reste quand même un projet d’émancipation critique qui nous vient des Lumières ; c’est bien le projet moderne. » Tels sont les propos dans Les Inrockuptibles de Patrick Boucheron, historien professeur au Collège de France qui a été associé à la cérémonie d’ouverture des JO de juillet dernier: « La cérémonie des JO fut une expérience émotionnelle très forte dont je peine d’ailleurs à sortir. Disons que la descente est un peu raide. Je l’ai dit, ce moment ne pouvait pas être répété, dans tous les sens du terme ; il n’y aurait pas de déclinaison, de recommencement possible non plus. C’est du spectacle vivant extrême, radical. » Dans cette interview, il dézingue Macron, mais également les partis politiques, y compris ceux de gauche, et les médias. Son hypothèse, optimiste, est que la société vaut mieux: « C’est vraiment cela qui me frappe cette année : l’incroyable écart entre la responsabilité de la société qui tient et le système médiatique et la classe politique qui continuent leur dégringolade. » Je l’avais déjà entendu exposer ces idées dans une émission de C ce soir - à mon sens la plus exigeante, donc intelligente, du PAF (je n’ai pas d’actions et elle se mérite puisqu’elle est programmée en seconde partie de soirée) - du 10 septembre 2024, appuyé par le sociologue Vincent Tiberj, qui a publié cette année aux P.U.F. La Droitisation française, mythe et réalités, et parle de « conservatisme d’atmosphère ». Ce qu’il dit, et ce sont ses mots de conclusion, de Aya Nakamura est particulièrement beau: « L’Élysée avait fait fuiter l’information de sa participation de manière très ambiguë, pour ne pas dire perverse, qui a attisé la haine raciste. Or, cette séquence, qui a été vouée aux gémonies par avance et par principe, est celle qui a le plus rassemblé. La force de ce tableau, ce n’est pas seulement Aya Nakamura qui sort de l’Institut de France et qui fait danser la Garde républicaine. Pour moi, cette scène est moins innocente que celle d’Axelle Saint-Cirel, parce qu’elle est escortée de toute la boue que beaucoup ont remuée sciemment. La chorégraphie a tenu compte de cette difficulté à imposer cette scène : la Garde républicaine ne va pas seulement à la rencontre d’Aya Nakamura, elle se sépare, l’embrasse et la protège en réalité. L’idée était simplement que les mots revêtaient un sens : garde, républicaine. La République garde ses enfants.” https://lnkd.in/eMHR7iJa https://lnkd.in/esbTqiVK

La gestion des foules est un enjeu crucial pour les grands événements, comme les Jeux olympiques de Paris où plus de 300 000 spectateurs sont attendus pour la cérémonie d’ouverture et 15 millions sur toute la durée de l’événement. La question de la sécurité et de la fluidité des mouvements de foule est plus que jamais d'actualité, comme le rappelle l'incident du match Liverpool-Real Madrid au Stade de France en 2022, marqué par des mouvements de foule et une gestion chaotique. Pascal Viot, chercheur associé au Lasur de l'EPFL, critique la vision sécuritaire française, trop centrée sur l'individu et insuffisamment sur les dynamiques de groupe. Il souligne l'importance de comprendre les logiques de parcours et de flux pour éviter ces débordements. Mehdi Moussaid, chercheur en sciences cognitives, définit la foule comme «un groupe d'individus en interaction» et met en avant la "fouloscopie", qui intègre des disciplines variées comme la physique et la biologie, pour étudier les comportements collectifs. Il évoque l'approche historique de la foule, souvent perçue de manière négative, notamment par Gustave Le Bon dans "Psychologie des foules". Bien que son analyse soit ancrée dans une vision conservatrice, ses observations sur les comportements imitatifs et la contagion émotionnelle restent pertinentes. L'exposition «Foules» à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris illustre comment des principes physiques peuvent s'appliquer à la gestion des foules, tels que l'introduction d'obstacles pour fluidifier les flux. Mehdi Moussaïd souligne que lorsque la densité d’une foule est élevée, les individus sont soumis à des pressions qui limitent leur volonté, relevant davantage de la physique newtonienne que de la psychologie. Les accidents de foule ne sont généralement pas dus à la panique individuelle, mais à une mécanique des fluides, où la densité excessive crée des craintes légitimes. Cela conduit à repenser les conceptions des comportements collectifs, que ce soit dans les événements ou les manifestations. L'intelligence collective, mise en évidence par exemples où le groupe est souvent plus précis que l'individu seul, est une piste pour un meilleur management des foules. En Europe, des initiatives comme le projet Godiac prônent la communication et l'explication pour désamorcer les tensions, en opposition à une logique de conflictualité souvent observée en France. Les travaux de chercheurs tels que Olivier Fillieule et Fabien Jobard mettent en lumière l'isolement de la France dans ce domaine, où le maintien de l'ordre reste souvent marqué par la brutalité. Pour changer cette dynamique, il est essentiel de repenser le rôle de la police et les interactions entre forces de l'ordre et foule, en favorisant une approche axée sur la garantie de la libre expression et la sécurité publique, loin de la confrontation. Cela pourrait permettre une gestion plus pacifique des foules, particulièrement lors d’événements majeurs.

Les JO, une parenthèse joyeuse et légère ? 🤔😊 C’est parti pour la deuxième semaine des #Jeuxolympiques ! 🏟️ 2 principales choses me fascinent dans cet événement mondial qui réunit autant de peuples : 1/ d’abord, du côté des athlètes, l’émergence de l’importance de la préparation mentale des sportifs. Enfin l’aspect psychologique est pris au sérieux 😮💨 Souvent en France on se moque puis on dénigre avant de s’y mettre enfin 🤷🏻 Merci à Thomas SAMMUT Olivier Leprêtre Dr Sylvain BAERT Dr en psychologie/Formateur en préparation mentale et tant d’autres d’autres de faire le job 👍🏼 Pour ma part j’en ai parlé dans des posts récents et j’en parlerai encore prochainement. 2/ ensuite l’impact de cet événement sur… la psychologie sociale. Et donc le moral des français qui pourraient être champions olympiques des râleurs si la catégorie existait 😆 Plus sérieusement : que vont produire les #JO2024 sur la société et la politique au sens noble du terme. Cet article en parle justement et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres grâce aux chercheurs en #sociologie, en #psychologie et autres : cc The Conversation France Didier Pourquery sonia zannad 😉 Extraits : ✅  Lorsque les gens se rassemblent en de grands groupes, ils ont tendance à expérimenter ce que [le sociologue] Emile Durkheim a décrit comme une “effervescence collective”, un état où les émotions collectives s’intensifient et génèrent un sentiment d’appartenance et d’union », avait écrit, juste avant les JO, François Miquet-Marty à partir d’une étude qualitative sur les supporteurs, publiée par la Fondation Jean-Jaurès. ✅ Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, interroge l’après-JO d’un point de vue politique : « Est-ce qu’on mène la bataille grâce à la culture, grâce au sport et aux émotions, grâce au discours politique ? Est-ce qu’on continue ? Ou bien revient-on à nos faiblesses, à nos passions tristes, à l’envahissement par Bolloré et ses médias du débat public ? » ✅ En conclusion : C’est peut-être dans la pratique sportive et physique que se mesurera l’impact le moins spectaculaire mais le plus important et le plus durable des JO. A la fois sur la santé, le bien-être et donc sur le moral des Français. Quelques sujets de réflexion pour l’après JO donc. En attendant, bonne 2e semaine et bon été 😎🏖️ #sociologie #psychologiesociale #santémentale #santépublique #moraldesfrançais

Le grand absent des JO Paris 2024 : la transition éco-récréative ! Si la démesure sportive fut extatique, joyeuse et élitiste lors de ces J. O., elle traduit surtout ce renoncement à engager une transition significative de nos modes d'existence vers une autre trajectoire sociétale et sportive. Rien sur l'éco-récréativité dans les cérémonies d'ouverture et de clôture ! Rien dans les fan-zones, excepté comme décor de surface (cf. photo) ! Rien dans les expositions sur le corps en mouvement au Petit Palais et au Mémorial de la Shoah (cf photo). Il fallait se rendre dans l'espace olympique de la Serbie (La Villette) pour vivre une rencontre avec les racines du vivant, décalée du reste des expositions olympiques ! Pour le reste, les fédérations sportives évoquent leur ancrage dans le développement durable, comme intention de modifier à la périphérie leur forme de développement et leur forme culturelle de pratique, mais sans changer le noyau dur de leur modèle de développement !!! Sur le stand de la FFME (escalade), un éco-quiz est proposé sur le côté à droite du mur d'escalade, pour sensibiliser les publics aux enjeux du durable en nature. L'animateur est un jeune de 20 ans, qui grimpe depuis 4 mois dans une salle urbaine, et qui n'a jamais pratiquer en nature. Approche périphérique, analytique et superficielle du sujet.... Alors que l'effondrement est aux portes de la société contemporaine, comme le dit très bien un des panneaux de l'exposition (2021-2022) sur les frontières du vivant au musée de l'homme (Trocadéro), nous préférons continuer à jouir, à consommer et à aduler les champions de la modernité sportive. A la Villette (maison France), seuls les jeux numériques sont à l'honneur, mais non pas en direction du transhumanisme récréatif (cf mon ouvrage), mais pour mieux communier avec les figures emblématiques de l'héroïsme moderne. L'anthropocène n'est pas du tout ancré dans l'imaginaire olympien des jeux de Paris 2024 !!! D'où la nécessité d'envisager la transition récréative sur d'autres registres d'action... La France est heureuse, mais jusqu'à quand ????

Ceci est une flamme. C’est étrange le sentiment que nous sommes nombreux à avoir ressenti vendredi soir devant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Comme si nous étions soudain pris par une curieuse ferveur, une émotion que nous avions enfoui quelque part dans notre cœur, après des mois de luttes, de confrontations et d’oppositions systémiques. Alors bien sûr, l’enthousiasme n’empêche ni la lucidité, ni le recul, ni la complexité, ni la conscience qu’un divertissement est souvent une façon habile d’endormir l’esprit. Pour autant, un instant au moins, nous étions des millions à être suspendus à ces images de joie, de liesse, de solidarité, de diversité, et surtout à ces images d’amour. Il n’y a aucun évènement, ni aucun projet, qui ne puisse pas à un endroit, être soumis à la critique, néanmoins l’enjeu est d’être capable de percevoir l’élan créé. Comme l’analysait si bien, le philosophe Michael Fœssel, il y a quelques années : « Ce qui manque aujourd’hui, avec la fermeture d’un grand nombre de lieux de fêtes, ce sont ces expériences collectives où les gens ne sont pas réunis autour d’impératifs professionnels, mais tentent d’expérimenter d’autres manières d’être ensemble ». Et voilà ce qui m’anime quotidiennement, ce qui m’a fait pleurer vendredi soir et ce que j’aimerais transmettre dans nos écoles. Le fait que ces « manières d’être ensemble » peuvent être maladroites, parfois artificielles, mais qu’elles sont indispensables à notre bonheur. D’aussi loin que je m’en souvienne je n’ai jamais redouté le conflit, mais je me suis toujours trouvée plus créative, plus drôle, plus performante, plus solide, lorsque l’amour s’immisce dans mes relations, car soudain, dans la puissance de ces unions, on se sent investi par quelque chose de plus grand que nous. Nous avons besoin d’interactions pour étirer notre longévité, nous avons besoin de faire taire notre cynisme pour nous rappeler qu’il n’y a rien de plus doux que de savourer notre fraternité. « Tant qu'l'amour innondera mes matins. Tant qu'mon corps frémira sous tes mains. Peu m'importe les problèmes. Mon amour, puisque tu m'aimes ». Je vous souhaite de rallumer la flamme. #Bonjour

Quels sont les enjeux actuels de gestion des foules? Un exemple: le match opposant Liverpool au Real Madrid au Stade de France en 2022. Une organisation chaotique qui a viré à la débâcle. Pascal Viot, chargé de cours au Laboratoire de Sociologie Urbaine - LaSUR, explique notamment que l'on manque encore d'outils pour penser la foule et la gérer sans forcément adopter une action répressive. #gestiondesfoules #sociologie #gestiondévénements

Que reste-t-il de l'esprit de l'olympisme tel que celui-ci a été qualifié par le moine Dominicain Didon à la fin du XIXème siècle (cf pj) ? Ou plutôt, que devrait être l'esprit de l'olympisme en ce début du XXIème siècle pour répondre aux enjeux du monde contemporain ? C'est bien cette question qu'il faut se poser pour évaluer la valeur et la portée de cette manifestation qui accapare tous les imaginaires français actuellement (via les médias). Sommes-nous encore (et toujours) dans une lutte contre toutes les formes de discrimination permettant de donner à voir et à vivre la diversité culturelle, telle que le message de la cérémonie d'ouverture a souhaité porter (en lien avec les principes de la postmodernité culturelle dans l'intention de déconstruire l'idéologie moderne) ? Sommes-nous dans une emphase culturelle qui célèbre la fête des excellences sportives, et du social en communion, dans la quête nationale du Graal ? A quel moment émergera le "moine DIDON" de l'après jeux olympiques modernes pour porter le message de la transition sportive ? Peut-être faut-il regarder ce qui se passe du côté des écogames en France (https://www.eco-games.fr/) , qui ouvrent un autre champ des possibles en lien avec les territoires de vie, ancrés localement. Une piste parmi d'autres à observer....

JO « If we loose the Time be fore us the future will ignore us, we should use it we coud use It, lessons in love » Animation quiz : ce sont les paroles de ? D’un groupe vedette des années 80/90 : Lequel, lequel ? : Level 42 Ok mais tout ça pour vous dire quoi ? 1/ de vous recommander de regarder en replay le formidable documentaire de la chaîne de TV « La chaîne Parlementaire » sur les JO de Paris en 1924 Rendez vous compte, à peine 6 ans après la fin de la 1ere guerre mondiale qui avait dévasté bon nombre de ses infrastructures, la France a été capable d’organiser les JO ! Certes ce n’était pas à la même échelle qu’aujourd’hui mais quand même ! 2/ d’exprimer la reconnaissance de Ludilink à ses clients qui lui font confiance pour organiser dans le département du 95 des Team building « Olympiades » 3/ de convenir du fait que ce qui devrait nous réunir en toute circonstance et en tout temps, même les plus incertains, c’est l’esprit olympique et ses valeurs de partage. S’il est de coutume de dire de ne pas regarder dans le rétroviseur mais de regarder droit devant pour avancer, le passé, si nous l’oublions, fera que ce que nous entreprenons aujourd’hui, sera un jour oublié. On ne tient pas toujours compte des leçons du passé, certes , mais nous devons quand même le faire le plus souvent possible ! #teambuilding, #olympiadesdentreprises,#domainedeMaffliers, #madein95, #Dynactive,#cci95,#philomel

🏅 Voilà maintenant une semaine qu’une polémique a éclaté autour de la possible participation d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2024.   S’il s’agit encore d’une rumeur, la chanteuse a depuis été victime d’attaques racistes condamnant sa légitimité à représenter la France à cette occasion. Parmi ses détracteurs, on retrouve notamment le collectif de l'ultradroite, Les Natifs, à l’origine d’une photo postée samedi dernier sur les réseaux sociaux où l’on peut lire le message suivant : « Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako ! ». Ces attaques ont depuis été condamnées par de nombreuses personnalités ainsi que par le comité d’organisation des JO de Paris. Pour autant, les réactions sur le web ne cessent de se multiplier et le buzz continue dans l’espace publique.   Un débat houleux qui n’est pas sans rappeler le cyberharcèlement subi par l’actrice Halle Bailey, qui a interprété la Petite Sirène en mai dernier, en raison de la couleur de sa peau. Car c’est notamment la possible interprétation par la chanteuse franco-malienne d’une chanson d’Edith Piaf qui générerait le plus de réserves pour une partie des internautes.   Alors pourquoi la participation de la chanteuse la plus écoutée du pays fait-elle autant de bruit ? Et comment expliquer la vivacité des émotions ressenties par les individus face à un déplacement de la « norme » ?   👉 Pour comprendre ce qui se joue lorsque la représentativité est mise en cause, (re)découvrez l’article Romain Petit et Elise Assibat : « Le syndrome de la Petite Sirène : un débat qui interroge la norme ». Une grille de lecture plus d'actualité que jamais ! #travail #diversite #culture

Les JOP 2024 sont terminés, mais leur souvenir restera longtemps dans nos mémoires. 💖 Pourquoi ?   Parce que bien sûr Paris est un écrin et le savoir-faire français une évidence ! 😍 Mais aussi parce que pour la première fois des Jeux Olympiques modernes, le fil rouge a été la valorisation des différences, le respect et l’admiration de la singularité. 🌟 Athlètes valides ou en situation de handicap, journalistes, public, bénévoles, … Nombreux sont ceux qui ont parlé et œuvré pour mettre en lumière : 🤯  Les enjeux de santé mentale, 🦁 La volonté d’aller au bout de l’effort, 👣 Les parcours de vie et la résilience 💞 Le vivre ensemble Le sport est sans conteste un vecteur de confiance en soi et en les autres. Au-delà des Jeux, ensemble continuons à accélérer l’inclusion ! 😊