#Economie L’État sénégalais se positionne pour racheter la filiale locale de la Société Générale au Sénégal, 2ᵉ banque du pays, pour un montant estimé à 260 millions d’euros (287,6 millions $). Acquisition, pilotée par la BNDE ou un consortium national Un rachat qui s’inscrit dans le plan de désengagement de Société Générale sur plusieurs marchés africains (Bénin, Togo, Burkina Faso, Guinée Équatoriale) pour se recentrer sur des zones jugées plus rentables. 🔑 Chiffres clés : • Société Générale Sénégal : 2ᵉ banque du pays avec 1 391 milliards FCFA d’actifs et 10,8 % de parts de marché. • BNDE (potentiel repreneur) : croissance remarquable, total bilan de 555 milliards FCFA (2023), produit net bancaire en hausse de 47 %. 🎯 Objectif du Sénégal : • Tirer profit du désengagement des banques européennes pour contrôler les leviers de financement. • Répondre aux besoins des PME, qui captent moins de 10 % des crédits accordés, loin de la moyenne régionale (14 % dans l’UEMOA). • Renforcer l’indépendance financière et soutenir une économie dominée par les petites et moyennes entreprises. Source : Africa Intelligence #ViePubliqueSN
Pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur la banque, je leur recommande mon livre "La banque expliquée à tous - Focus sur l'Afrique" https://www.amazon.fr/Banque-expliqu%C3%A9e-tous-Focus-lAfrique/dp/2850340189
Très bonne initiative que j'ai suggérée d'ailleurs en son temps ! Cependant, il y a beaucoup de zones à risque dans ce projet qu'il va falloir piloter avec beaucoup de rigueur : - dans l'opération en elle-même - dans le process de "merge" : il s'agit, si c'est la BNDE, de 2 entités totalement différentes - dans la gestion courante pour les mêmes raisons. Espérons que toutes les dispositions seront prises pour faire de cette opération un succès !
Ca va etre une grave erreur pour le Senegal parce que L’emergence des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) et la normalisation croissante des portefeuilles électroniques CBDC via la norme ISO 13133 constituent une menace sérieuse pour les modèles d'entreprise traditionnels des banques commerciales. Ces dernières risquent de voir leur clientèle érodée par l'attrait des CBDC, de subir une réduction de leurs marges bénéficiaires en raison d'une concurrence accrue et de la baisse des taux d'intérêt, et de perdre le contrôle des données des clients au profit de plateformes centralisées. Seules les banques d'investissement et de financement resteront sur le devant de la scène. C'est pourquoi JP Morgan a ouvert 4 bureaux en Afrique.
Excellente nouvelle. Pourvu que ça se concrétise. Stratégiquement, pour soutenir la croissance économique et sociale, l’Etat du Sénégal a besoin d’institutions bancaires et d’investissement financièrement solides et flexible dans les modes de financement pour les TPE et PME-PMI mais aussi de garantir les investissements prioritaires. Sans un levier de financement sénégalais soutenable, l’économie sénégalaise restera à un niveau embryonnaire.
Ce rachat s’inscrit dans un contexte de désengagement stratégique de la Société Générale sur plusieurs marchés africains, motivé par un recentrage sur des zones jugées plus rentables. Contrairement aux rumeurs de "chute libre", la filiale sénégalaise demeure stable, bien que confrontée aux défis globaux du secteur bancaire. Pour le Sénégal, les avantages sont nombreux : un contrôle accru sur les financements locaux, une opportunité pour répondre aux besoins des PME, qui captent actuellement moins de 10 % des crédits, et une dynamique pour renforcer la souveraineté économique. Toutefois, ce projet nécessite une gestion rigoureuse, car son coût élevé pourrait alourdir la dette publique si la rentabilité n’est pas rapidement assurée. En somme, cette acquisition, portée par un potentiel repreneur comme la BNDE, pourrait transformer le paysage bancaire sénégalais, à condition d’être accompagnée par des stratégies claires et des réformes structurelles ambitieuses. Merci, DE ROMARIC ADOU
il s'agit d'un avis que j'avais émis sur ce dossier il y a deux mois
Que le secteur s'y mette par un montage financier et en partenariat avec les partenaires financiers. Cette ingénierie financière est fort possible. Consultez les experts en matière de rachat d'institutions financière
Je trouve que c'est une belle initiative de la part de l'État du Sénégal
Administrateur indépendant chez CBAO Groupe Attijariwafa bank
1 mois"Si je peux me permettre de faire une recommandation à la BNDE et à l'Etat du Sénégal sur cette idée de reprise de la SG, ce serait une recommandation d'extrême prudence. Je me pose les questions suivantes : la Bnde a-t-elle les capacités financières, humaines et stratégiques de reprendre la SG? La question n'est pas que financière, même si la SG Sénégal va coûter cher. Mettre beaucoup d'argent sur la SG est-ce une priorité pour la Bnde ou l'Etat? N'est-il pas plus judicieux de faire grandir la Bnde et en faire stratégiquement une banque d'investissement, ce que n'est absolument pas la SG, banque de detail ? A mon avis, les deux banques, la SG et la Bnde, m'apparaissent trop différentes sur les plans commercial, stratégique, culturel (culture d'entreprise), historique... Dossier à étudier avec beaucoup de prudence, a mon avis. Je recommande à l'Etat de jouer son rôle de stratége et de régulateur et de rechercher des investisseurs sénégalais et africains. L'Etat banquier nous a laissé au Sénégal de très mauvais souvenirs dans les années 80 (la Bnds, l'Usb, la Bsk, la Sofisedit, la Sonabanque etc...) Bien sûr je n'oublie pas que le capitalisme sénégalais n'est pas du tout "bancaire ", c'est une difficulté supplémentaire. "