À la connaissance du Mpox : une histoire informative
Par une matinée ensoleillée, dans une petite officine de Kinshasa, Aïcha poussa la porte du pharmacien avec une mine préoccupée. La file était courte, mais son regard trahissait une certaine impatience mêlée à de l'inquiétude. Lorsqu’elle arriva au comptoir, elle fut accueillie par Monsieur Kabeya, un pharmacien affable et réputé pour sa pédagogie.
— Bonjour, Monsieur Kabeya. J’ai entendu parler d’une maladie qu’on appelle « Mpox ». Tout le monde en parle en ce moment, mais je ne comprends pas bien ce que c’est. Pouvez-vous m’expliquer ? demanda Aïcha, visiblement nerveuse.
Monsieur Kabeya hocha la tête avec un sourire rassurant.
— Bien sûr, Aïcha. Mpox, ou maladie à virus monkeypox, est une maladie causée par un orthopoxvirus, proche des virus de la variole et du cowpox. Ce virus a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, mais les infections humaines datent des années 1970. Et notre pays le Congo, semble être l’un de ses réservoirs prolifiques.
— Et comment attrape-t-on cette maladie ? interrompit Aïcha.
— Principalement par contact direct, répondit Kabeya. Si vous touchez des fluides corporels comme les urines, les spermes, des lésions cutanées infectées ou même des objets contaminés comme des vêtements, vous pouvez être exposée. Mais la transmission ne s’arrête pas là. Une personne infectée peut également transmettre le virus par des gouttelettes respiratoires lors d’un contact prolongé.
Aïcha semblait captivée.
— Et comment le saurai-je ? il y a-t-il des signes ?
— Oui, bien-sûr, les symptômes, ceux-ci commencent souvent par une fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires, avant qu’une éruption cutanée n’apparaisse. Cette éruption évolue en plusieurs étapes, de simples macules à des pustules, avant de former des croûtes. Dans certains cas, la maladie peut être grave, surtout chez les personnes immunodéprimées ou les enfants.
— Est-ce qu’il existe un traitement ?
Kabeya hocha à nouveau la tête.
— Pour la plupart des cas, les soins de soutien suffisent. Mais pour les cas graves ou les patients fragiles, des antiviraux comme le tecovirimat sont utilisés. En prévention, il existe des vaccins, comme JYNNEOS et ACAM2000, qui sont efficaces, mais le premier est plus sûr pour les populations vulnérables.
Aïcha semblait réfléchir, puis ajouta :
— Et dans nos villages ? Vous savez, on utilise souvent des plantes.
— Absolument, confirma Kabeya. Dans plusieurs régions d’Afrique, des plantes comme le neem ou la papaye sont utilisées pour soulager les symptômes. Cependant, leur efficacité scientifique reste à prouver. Une collaboration entre médecine moderne et traditionnelle pourrait être bénéfique.
— Que doivent faire les femmes enceintes ou les enfants, alors ?
Kabeya lui expliqua :
— Les enfants et les femmes enceintes doivent recevoir une attention particulière. La maladie peut être plus sévère chez eux, et les vaccins ne sont pas toujours recommandés pour les femmes enceintes. Une prise en charge spécialisée est nécessaire.
— C’est sérieux, murmura Aïcha. Et les sportifs ou les personnes atteintes de troubles mentaux ?
— Les sportifs doivent respecter un isolement strict pour éviter de contaminer leur entourage. Quant aux patients souffrant de troubles mentaux, nous devons nous assurer qu’ils suivent bien le traitement.
Aïcha hocha la tête, impressionnée.
— Alors, que peut-on faire pour se protéger ?
— La prévention est clé, insista Kabeya. Isolement des cas infectés, hygiène rigoureuse, et, pour les personnes à risque, vaccination. Une alimentation équilibrée est aussi essentielle pour renforcer le système immunitaire.
Avec un sourire, Aïcha répondit :
— Merci, Monsieur Kabeya. Vous avez répondu à toutes mes questions. Je me sens mieux informée.
Alors qu’elle sortait, Aïcha savait qu’elle avait désormais des outils pour mieux comprendre et prévenir cette maladie. De son côté, Kabeya sourit, satisfait d’avoir contribué à la sensibilisation face à un problème de santé publique.
INFORMATIONS NECESSAIRES
Tecovirimat est un médicament utilisé dans le traitement des infections dues à des virus appartenant à la famille des orthopoxvirus et aussi pour le traitement des complications possibles après une vaccination contre la variole. Ce médicament est utilisé chez les adultes et les enfants pesant au moins 13 kg.
Ce médicament agit en interférant avec une protéine spécifique retrouvée à la surface des orthopoxvirus, les maux de tètes ainsi que les nausées qui peuvent toucher 10% des patients, sont les effets secondaires prédominants.
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PharmD | Writer | Christian ✝️| AMEL Alum| Aspire Leaders Alum | Cybersecurity enthousiast | Doha Dabates Ambassador |
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