... à propos du courage.

... à propos du courage.

En cette période automnale, de fêtes d’Halloween, de la Toussaint, de changement de saison, voire de climat, chamboulement des couleurs, des opinions, bref, un moment constant de changement…je m’invite moi-même à réfléchir.

Parmi les sorcières qui n’ensorcellent plus, on y trouve des vampires avides de sang, d’argent voire de pouvoir, les squelettes, les ossatures, sous n’importe quelle origine ou couleur de peau. Les enfants déguisés, les maisons hantées, les âmes, les morts, les vivants, ce qui s’en vont, ce qui y restent. Les fantômes du passé, du présent et du futur sont secoués et bousculés.

Nous percevons une Europe agitée, des peuples agitées, des personnes agitées, des drapeaux hissés. S’unir ou se détacher, économie ou identité ? Partager un rêve, un idéal utopique, un objectif, un plan commun à tout prix. Les identités, les personnes parfois se cahotent pour aller sonner à une porte et dire "un bonbon ou un sort…"

Et cette sympathique famille, originaire d’un pays, d’une province du sud de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce, de l’Italie quitte le pays, la province, pour se rendre à une autre nation plus au nord, à un de ces pays appelés, hélas, « moteur économique » de l’Europe, terre libre et fraternelle. En voiture, avec leurs passeports. La famille prend les belles autoroutes françaises, allemandes, et puis elle s’arrête reprendre les forces dans les grandes enseignes de restauration.

Et à côté, pas trop loin, surfant les vagues bleues, chaudes, mais mortelles de la Méditerranée, d’autres familles, des jeunes enfants, des femmes enceintes, jettent les dés sur leur destin. On plonge dans la mer échappant la guerre, la famine, l’injustice, le désespoir…

Alors, c’est quoi le courage, ça signifie quoi d’être courageux dans une vie ? Rappelons ici, que le voyage de l’immigrant, avant tout, c’est un voyage vers soi-même.

Le courage y existe, l’ambition, le mouvement, le changement y doivent exister. La force qui nous emporte, qui nous oblige à tenter une vie meilleure ailleurs est légitime. Cette force est légitime parce que c’est une force intérieure, d’esprit et de nature, au-delà de tout, hors les pires conditions externes.

Vouloir des changements, sans ambition, sans douleur, ce n’est pas possible. Or le changement forcé est souvent le plus dur à surmonter mais il nous renforce.  Rester immobile, demander, solliciter obliger, forcer à d’autres, un Etat, une personne, des personnes à produire un changement positif en nous ou chez nous, d’après mon expérience, ne fonctionne que rarement.

Notre vécu, notre origine mais aussi nos compétences, nos qualités s’additionnent bel et bien à nos efforts. Or il y a que l’attitude, le courage, l’ambition, l’esprit de survie, qui multiplient nos chances de réussir dans n'importe quelle tâche.

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets