ÈRE DU NUMÉRIQUE : FONCTIONNEL OU EVOLUTIONNEL ?
Si rien ne peut arrêter le cortège du progrès, , il faudra se demander comment le gérer. On ne peut pas se plaindre de la surchauffe des cerveaux de nos savants, ni empêcher leurs commanditaires de les presser pour offrir de nouveaux produits rentables à la consommation. Le monde est en marche forcée, et le marché prend le pas sur le monde. Le casse-tête des politiques n’est pas prêt de finir. Comment ne pas ponctionner davantage l’outil de travail, notamment humain, qui ouvre les portes à la robotisation qui se passera des humains ? Ils n’auront plus qu’à créer un ministère du chômage et de faire de chômeur : un métier. C’est la vision pessimiste. L’ère numérique doit permettre de faire réaliser à la machine les tâches plus rapides, un peu comme la vitesse de la lumière. Ainsi elle libèrera beaucoup de temps pour les êtres humains. Ce temps deviendra-t-il un moyen de vivre mieux ou celui de rentabiliser davantage ses activités professionnelles ? Allègement des tâches ou supplément des tâches ? Depuis la nuit des temps nous « pensons » que le processus de pensée humaine peut être mécanisé et à présent numérisé. Nous sommes convaincus des succès de la découverte, nous avons des petits génies, qu’il faudra certainement équilibrer avec leurs conséquences et leurs maîtrises. L’histoire de Frankenstein nous paraît guignolesque à présent. Allons-nous devenir cet enfant, fasciné par son propre pouvoir ? Aucune société économique ne peut occulter cette réalité, puisque le monde entier devient cette réalité. Et la France, n’est pas la plus rapide, peut-être trop occupée à se regarder le nombril, heureuse d’être devenue le musée du monde le plus visité. Emergence du 3 0 comme le nomment déjà les professionnels du web va-t-il bouleverser encore nos comportements ? Obtiendrons-nous le meilleur matériel pour la plus grande performance ? Celles et ceux qui utiliseront ces nouvelles machines sauront-ils (elles) être à la hauteur des ordinateurs et des cerveaux qui les ont créées ? La simplification des outils soulagera certainement pas mal de maux de têtes ou de bugs toujours possibles.
Je confirme que la gestion humaine et un nouveau management est en train de naître. Et paradoxalement au monde numérisé il prendra couleur humaine au sein du dispositif virtuel. L’avion a beau aller très vite, il faut gérer les humains à l’intérieur de celui-ci. Au moment ou le progrès numérique prend son envol les hommes n’ont jamais autant souhaité plus de développement personnel, plus de confiance, plus de créativité, plus de liberté, plus de reconnaissance, plus de bien-être. Cet équilibre sera-t-il le programme des sociétés de demain. Gandhi disait « demain je vais avoir 3 fois plus de travail. Je n’ai donc pas le choix de méditer 2 fois plus »
Que ce monde virtuel et numérisé nous ouvre à un monde plus humain . Bonne année 2019.