Écrire... oui, mais comment ?
☎ Aujourd'hui, il me semble important d'expliquer l'écriture telle que je la conçois, l'expérimente et la transmets à la fois dans mes ateliers d'écriture créative et littéraire, et dans les cours que je donne aux étudiant.e.s. Beaucoup d'étonnements, d'incertitudes, de paradoxes entourent la pratique des mots. *
🗯 Vous avez remarqué que l'emploi du langage écrit est au cœur de nos existences connectées : on n'a jamais autant écrit ni autant lu. Les informations qu'on reçoit, celles qu'on envoie, celles qui nous arrivent dans le fameux flux, critiqué autant que célébré, engagent des façons de dire, des manières de nommer. Cela fait de nous des personnes abreuvées de mots. Mais lorsqu'il s'agit de compter et de conter sur ses propres mots - en somme : de faire avec son langage à soi, j'entends par-là le langage de fiction, la langue poétique, et bien : quelles ressources avons-nous ?
🧘♀️ Vous disposez d'ateliers qui, justement, favorisent l'arrivée de vos mots. Dans un atelier, tout est pensé, composé, dit de façon que le texte soit. Or...
✒ Quand vous me contactez pour essayer l'atelier d'écriture, les questions émergent. Elles forment, peu à peu, je l'entends dans les voix au téléphone, comme un petit écran. Une frontière immatérielle. Une zone-tampon. Mais c'est un écran de fumée, brouillé par des sentiments d'imposture, d'incapacité, d'exclusion, ou autre.
Recommandé par LinkedIn
🔦 Cet écran, je peux vous assurer qu'il est nécessaire de le traverser. Faire écran, c'est faire un mur. Alors, pour amener ici une autre image, je poursuis : cette barrière, cette croyance - appelez cela comme vous voulez - s'exprime ainsi : "écrire ? Vais-je y arriver ?" ou : "comment ça se passe, c'est un truc de lettreux ? si je me retrouve qu'avec des intellos..." ou encore : "si je reste devant la page blanche et que rien ne sort de mon stylo...". Autant d'interrogations légitimes, répandues, fondées sur les expériences de tout un chacun. Elles peuvent prendre la forme de mauvais souvenirs liés à l'école, de moments d'ennui interminables devant un bouquin certes, lu, mais jamais réellement perçu, etc. et j'en passe.
📯 En plus de ces obstacles, vecteurs d'empêchements, il existe, en France particulièrement, une conception vieille de plusieurs siècles, selon laquelle la littérature, les mots, enveloppent merveilleusement une âme sur laquelle souffle un esprit (divin, en général). Et cette épiphanie exclue évidemment tous les autres. Si on considère que seul.e.s quelques élu.e.s sont touché.e.s par l'inspiration, rien d'étonnant à ce qu'on croit non seulement en la figure du génie, mais qu'on ignore tout de la structuration nécessaire à l'écrit. Un.e peintre, un sculpteur ou une graveuse n'apprennent donc pas leur métier ? Bien sûr que les écoles des beaux-arts, les académies et les universités existent et attestent que le métier s'apprend !
🖇 Il en va de même pour l'écriture. Pourtant, cette idée de l'archétype a des ramifications vives, encore aujourd'hui. Cela étant, elle s'étiole lorsque vous commencez à expérimenter l'atelier où l'écrit, nécessairement, arrive, vient, existe, se forme, grandit.
🏄♀️ Si vous vous sentez attiré.e par le rythme, la couleur, la musique des mots, n'hésitez plus : rejoignez-nous ! Et aussi, on rit, souvent, beaucoup.