Élodie Manach-Le Calvé : « Des trucs intéressants à faire »
Revenue en début de saison d’un heureux événement, Élodie Manach-Le Calvé tente aujourd’hui de retrouver sa forme optimale, celle qui lui avait permis de briller il y a deux saisons, notamment lors de l’épopée en Coupe de France. Au sein d’un groupe fourni, dans lequel elle est persuadée que tout le monde a un rôle à jouer, elle ne cache pas sa joie d’avoir retrouvé la compétition et découvert la Ligue des Champions.
« Élodie, comment ça va ? Toujours à la recherche de ta forme optimale ?
- C’est de mieux en mieux ! Ça revient bien mais il y a forcément encore du boulot. Il y a plein de travail à réaliser mais je me sens vraiment bien. Il faut que je développe l’explosivité mais c’est en bonne voie, on bosse bien dessus.
- Tu as fait tes débuts en Ligue des Champions, comme d’autres filles de l’effectif, quelle a été ta première impression ?
- C’est là qu’on voit la différence de niveau. Dès l’échauffement, on sent qu’il y a une ambiance particulière, il y a davantage de bruit, on entend l’hymne de la compétition… Sur le terrain, ça va plus vite, c’est plus puissant et en face on ne voit que des internationales donc il y a un fossé. C’est vraiment une autre compétition et quand tu es joueuse, pouvoir y participer c’est top. Contre Midtjylland, c’est la première fois où j’ai réellement eu du temps de jeu pour apporter à l’équipe. Ça me faisait du bien même si j’avais découvert un peu à Rostov. Contre Gyor, je ne suis pas entrée en jeu mais dans ce genre de match, on apprend rien qu’en regardant. Tout cela donne en tout cas envie de continuer à travailler.
Durant ton absence et ton recul forcé, as-tu observé des choses qui te servent aujourd’hui ?
- Oui et j’essaye d’être maintenant plus précise sur certains placements, notamment au début des actions. Ce sont des choses que j’essaye de mettre en application. Ça va venir maintenant encore plus facilement parce que le physique va de mieux en mieux. Pendant que je ne jouais pas, j’ai pu voir des choses qu’on ne voit pas sur le terrain, par exemple en défense, et ça m’aide aujourd’hui.
- Parle-nous un peu de ce groupe que tu as réintégré après une saison blanche ?
- Il est super, avec beaucoup d’internationales. Il y a vraiment des trucs super intéressants à faire. Il faut maintenant qu’on réussisse à être toutes bien en même temps pour trouver une identité. Ça peut être très costaud. Il y a parmi nous davantage d’expérience qu’auparavant. Il faudrait que chaque fille se rende compte qu’elle peut apporter quelque chose, quel que soit le temps de jeu.
- Au Havre, vous démarrez un gros enchaînement avec deux matches par semaine pendant trois semaines. Comment aborder cela ?
- Forcément, c’est d’abord match après match parce que le championnat c’est le plus important. Si on veut être bien classées à la fin, ça passe par là, on ne peut pas se permettre de n’avoir que la coupe d’Europe en tête. Après, un enchaînement se passe toujours mieux s’il y a des victoires et des choses positives. On doit avoir juste la tête au match qui arrive et je sais que, physiquement, on a un groupe suffisamment étoffé pour tenir la cadence.
- Quel avis avoir sur Le Havre, l’un des promus en LFH ?
- Ça défend fort. Ce ne sont pas forcément des gros gabarits mais il y a de l’impact et du combat. Les Havraises seront chez elles et ont déjà fait de bons résultats depuis le début de la saison. Il va falloir qu’on défende bien et qu’on impose notre rythme et notre jeu pour que ça passe. Bien sûr, on sera attendues mais ça fait partie du truc ».