Éloge de l’innovation et de l’individu

Éloge de l’innovation et de l’individu

En ces temps d’épidémie, ce qui est frappant c’est la médiocrité des décisions que notre système prend, nous vivons un véritable désastre dans lequel aucune élite ne semble apte à nous proposer une véritable solution.

Cela est déjà arrivé dans notre histoire, notamment lors de la Grande Guerre 1914-1918. Nos élites nous ont envoyé dans les tranchées et ont détruit la civilisation européenne en utilisant une stratégie militaire absurde qui a estropié plusieurs générations. Plus jamais ça, la der des der, disions nous. Et cela ne marcha pas, bien sûr.

Pourtant, dans cet océan de médiocrité, quelques individualités ont quand même réussi à changer des choses.

La figure du héros

Tel cet officier d’aviation, engagé volontaire, constatant que les premiers duels aériens se faisaient à la carabine, mis au point avec des ingénieurs un système de synchronisation d’une mitrailleuse et de l’hélice, donnant l’avantage à la France en combat aérien. Celui là s’appelait Rolland Garros.

Tel ce polytechnicien, qui avait acheté une usine d’engrenages à chevrons, Mors, parce qu’il trouvait le chevron d’une merveilleuse harmonie. Il transforma son usine en outil de production d’obus et développa le productivisme et le travail féminin au point de produire 55 000 obus par jour malgré la surveillance bornée de l’administration militaire. Celui là s’appelait André Citroën.

Tel ce ministre de l’intérieur, faisant le coup de feu lors d’un braquage dans les années 1900, qui se disait qu’il faudrait développer des voitures blindées. Il la fit développer contre tout l’état major et les prototypes demeurèrent des années dans un hangar, avec le libellé « Winston's madness ». Pourtant en 1917 ces machines brisèrent l’effort allemand avant l’arrivée des américains. Celui là s’appelait Winston Churchill.

Tel cet officier général, qui développa l’aviation de bombardement et les portes avions et était convaincu que la flotte américaine serait détruite un Dimanche matin à Pearl Harbor. Celui là s’appelait Billy Mitchell.

La part d’ombre du héros

Les héros sont insupportables. Ils sont caractériels, font des erreurs monumentales et aiment se regarder le nombril.

Churchill, rencontrant sa future femme, lui déclara : « Les hommes sont des vers, mais je suis un vers luisant. ». Billy Mitchell fut cassé de l’armée. Citroën déposa le bilan.

Les héros sont fragiles. Le père de Citroën s’était suicidé en se jetant par la fenêtre. Il ne construisit jamais d’usine à étage. Amoureux d’une secrétaire, quand elle refusa de l’épouser celle-ci habitant face à la tour Eiffel, il fit illuminer celle-ci aux couleurs de Citroën, pour qu’elle ne l'oublie pas.

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Pour terminer ce petit post, je ne résiste pas au plaisir de citer le général de Gaulle répondant à un auteur d’un essai sur les grands hommes : « Les grands hommes... sont aussi cons que les autres. Mais rien de grand ne se fait sans de grands hommes. Et on ne devient grand qu’en se voulant tel ».

A nous de jouer !

Benoît Garros

co-fondateur et CEO de xEquiv, la plate-forme qui booste votre tableur

4 ans

Les héros français se sont toujours manifestés quand la France faisait face à des défis majeurs... ça fait partie de notre génie national de trouver des réponses avec peu de moyens et ne rien lâcher. Il me semble effectivement que le contexte est favorable à l'émergence de nouveaux héros. Reste à les identifier.

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