État d'urgence et son impact sur nos priorités
Un sentiment d’urgence m'a habité ce matin de mars 2020, comme la majorité d’entre nous. On nous annonçait que tout fermait, nous étions confinés à la maison pour une période indéterminée. Le gouvernement tentait de nous rassurer avec son programme de subventions et la PCU pour soutenir tant bien que mal les familles dans cette période. Le problème était que nous étions tous les deux travailleurs autonomes, nous nous payions en avance d’actionnaire. En bref, aucun programme ne s’adaptait à notre situation. Sylvie devait fermer son institut d’esthétique et moi j'étais à la maison en train de me demander comment on allait s'en sortir. À l’époque, nous commencions tout juste à sortir la tête du trou, nous commencions tout juste à vouloir respirer, notre vie de couple venait de reprendre. Nous étions enfin sur les rails. Sans un sou de côté, mais nous étions en bonne santé et surtout, notre famille avait à nouveau l’énergie que l’on avait toujours espérée avoir. Alors le 14 mars au matin, lorsque nous avons entendu l’annonce, Sylvie et moi avons échangé un regard subtil, tentant de ne pas affoler les enfants, mais nous savions très bien que nous allions devoir être hyper créatifs pour passer à travers cela. Mais nous étions prêts, nous nous étions volontairement confinés depuis 10 ans afin d’assurer une stabilité à nos enfants, donner un modèle de développement pour Robin et faire grandir Mélodie dans un environnement atypique. Alors le mois de mars était déjà du vécu pour nous, sauf que cette fois-ci, nos entreprises communes étaient fermées. C’est à ce moment que la notion de priorité vitale a pris un tout autre sens dans ma vie. Je devais absolument maximiser mon énergie là où ça comptait le plus, là où j'avais le plus de valeur pour ma clientèle. Je devais multiplier par 10 mon impact, car je savais que le développement des affaires allait être en pause pour un bon moment, et je savais instinctivement que cela aurait des répercussions dans le temps, car à cette époque d’incertitude, rappelez-vous, on ne savait même pas si nous allions survivre. Il était clair que plus rien n'allait être pareil. Je devais m’assurer que mes clients, mes leaders passent à travers la crise, que leur équipe, leur entreprise survivent. À la maison, je devais m’assurer que Sylvie reste forte pour la famille. Les mères demeurent le pilier de la famille, je devais la soutenir dans ses démarches personnelles et avec le bien-être de la famille, surtout que je revenais tout juste de mon exode des 10 dernières années, disons-le. L’état d’urgence m'a apporté un niveau de réflexion clair assez rapidement. Pour une fois, je ne ressentais ni distraction, ni hésitation, pour moi, c’était clair.
Ce qui allait nous permettre de survivre était notre capacité à rester concentrés sur nous-mêmes, notre attitude. Alors, j'ai compris que la seule priorité que j'avais dans cet état d'urgence était de m'assurer que tous maintenaient un niveau optimal entre leurs deux oreilles. Je savais que si mes clients restaient centrés, prenaient du recul sur la situation, se concentraient sur leur santé mentale, maintenaient leur forme physique et leur attitude de croissance positive, ils auraient une chance de s'en sortir avec un minimum d'impact négatif. Je savais qu'ils resteraient un phare pour leur famille, leur équipe. Merci, Mélanie, pour l'analogie. Et je savais surtout que si je travaillais avec Sylvie sur notre attitude et vivais pleinement notre vie avec les enfants, nous serions victorieux. Alors, sans plus attendre, je me suis mis en action, j'ai organisé 3 à 4 rencontres en ligne par jour, j'ai travaillé en one on one avec les leaders de l'époque certains jours jusqu'à 12 heures, en m'assurant de les faire travailler sur eux-mêmes, de maintenir et nourrir leur vision, et surtout de la communiquer clairement. Je me suis rendu présent pour leur équipe tout autant que pour leur famille. Mon agenda se résumait à une chose : coacher en one on one, créer le plus d'impact possible sur l'engagement et la vision des gens qui m'entourent. Je ne peux pas me donner le mérite de la suite, mais une chose est certaine : tous ces leaders ont évolué à un autre niveau, leur entreprise ont non seulement survécu, mais ils se sont démarqués par la suite. Ils ont été en mesure de prendre les devants, de donner le ton dans leur marché pour plusieurs d'entre eux. Certains ont connu une forte croissance, d'autres ont fait des acquisitions de talents ou de services connexes. Certains ont augmenté leur notoriété tandis que d'autres sont passés d'un marché constamment en fermeture à prospérer à nouveau aujourd'hui.
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Pour Gestion Vigie, depuis 2020, l'équipe a plus que doublé, la notoriété de Luc Borgia et de son équipe d'experts est à un tout autre niveau. Ils mettent maintenant leur expertise au profit d'acquisitions de portefeuille plus larges dans le but d'offrir l'excellence dans leur offre de service. Pour ma part, je peux vous certifier qu'avoir misé à ce moment sur mes priorités vitales et avoir pris la totale responsabilité fait encore que non seulement nous sommes sortis de cette situation indemnes, mais nous sommes aujourd'hui plus heureux et épanouis que jamais. Notre famille, nos amours sont notre trésor.
Je tiens à conclure ce chapitre en remerciant ceux qui m'ont fait confiance à cette époque bizarre de notre vie. Aujourd'hui, je réalise encore plus à quel point cette décision d'avoir misé sur les bonnes priorités a créé un impact sur mon BHAG et sur toute la suite des événements pour moi. Alors que je vous mentionne que la seule chose que vous contrôlez est de nourrir votre vision et le contrôle de vos priorités vitales dans le présent.