10 batailles clés pour le Green Deal avant la fin du mandat
Alors que l’Europe est frappée au cœur, en France, en Belgique et en Suède, par des attentats qui cherchent clairement à déstabiliser l'idéal démocratique européen, nous devons garder le cap de nos stratégies clés pour construire une Europe puissante et unie.
C’est pour cela que nous continuons à faire avancer nos priorités pour une Union forte et indépendante avec le Green deal, nos politiques industrielles et nos politiques d’autonomie stratégique.
Voilà dix batailles que je mène, avec mes collègues de la délégation l’Europe ensemble, pour continuer à faire avancer la transition de l’Union Européenne vers un modèle plus souverain, plus résilient et bien sûr plus soutenable.
Des règles budgétaires qui nous permettent d’investir
Nous négocions en ce moment les nouvelles règles du pacte de stabilité et de croissance. Avec Stéphanie Yon-Courtin et Nathalie Loiseau nous voulons une réforme qui n’empêche pas les États d’investir dans quelques grandes priorités européennes comme la transition écologique ou la défense. La proposition mise sur la table par la Commission européenne au début de cette année n’est clairement pas adaptée à ces enjeux. Nous agissons donc au Parlement pour la modifier en profondeur.
Favoriser l’achat de technologies vertes produites en Europe
Avec la loi pour l'industrie zéro carbone, nous inscrivons, pour la première fois, une obligation de prendre en compte des critères environnementaux, sociaux et de résilience dans les marchés publics relatifs aux technologies vertes comme les batteries, les pompes à chaleur ou l'hydrogène décarboné, et également dans les appels d'offres pour les énergies renouvelables. Nous travaillons avec mon collègue Christophe Grudler en commission de l'industrie pour former la base d'un “buy european act" qui favorise l’achat de technologies zéro carbone produites en Europe avec des standards environnementaux et sociaux ambitieux. C'est un engagement fort pour une Europe plus souveraine.
Empêcher la Commission européenne de favoriser les SUV électriques au détriment des plus petites voitures, plus écologiques et moins chères
Dans le cadre du nouveau Règlement sur les batteries, les fabricants de batteries de voitures électriques doivent déclarer l’empreinte carbone des batteries qu’ils vendent. Je suis pleinement mobilisé pour empêcher que la méthodologie de calcul de cet empreinte carbone ne favorise les voitures plus grandes, plus lourdes et moins économes en énergie comme l’a initialement proposé la Commission européenne. Les plus gros modèles de voitures, sont généralement aussi les plus chers et les plus gourmands en ressources, ce qui rendrait la mobilité électrique moins accessible pour les ménages européens et moins pertinente du point de vue de l'impact global sur l'environnement.
Un marché de l’électricité plus intelligent pour investir dans les énergies décarbonées et protéger les consommateurs et les industries européennes
Face à la crise des prix du gaz, nous devons faire en sorte que l'électricité décarbonée que nous produisons à base de nucléaire et de renouvelables puissent être vendue à un prix compétitif à nos industries et aux consommateurs. Pour cela, nous avons besoin de réformer le marche européen de l'électricité. Avec cette réforme, nous allons faciliter les contrats de long-terme qui fourniront de la visibilité aux entreprises, ce qui permettra d’accélérer les investissements dans les capacités de production décarbonées. Là encore avec mon collègue Christophe Grudler en commission de l'Industrie, nous faisons en sorte que cette réforme aboutisse le plus rapidement possible et profite au maximum aux consommateurs et aux entreprises européennes.
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Finaliser la décarbonation des transports routiers
Après les voitures et les camionnettes, nous fixons les nouvelles règles du jeu pour les bus et les camions. Je soutiens la proposition de la commission fixant un objectif contraignant de mise sur le marché de 100 % de bus zéro émissions à partir de 2030 et 90 % de camions zéro émissions en 2040. Concernant les bus, nous faisons le nécessaire pour que les collectivités locales qui ont investi dans le biométhane puissent continuer à exploiter ces infrastructures.
Réduire la pollution liée aux emballages et promouvoir une économie plus circulaire
Régulant une industrie qui génère chaque année un chiffre d’affaires de 355 milliards d’euros en Europe, le règlement sur les emballages et déchets d’emballages est un texte de grande ampleur. Supprimer les emballages et suremballages inutiles, développer la réutilisation et mieux valoriser les déchets en fin de vie : voilà les objectifs clés que je porte sur ce texte qui est une extraordinaire opportunité pour diminuer la quantité de plastiques à usage unique qui continue de finir dans les océans. À côté de ce texte sur les emballages nous finalisons la loi sur l’éco conception qui va étendre ces obligations à de nouveaux produits comme les vêtements, les ordinateurs ou les téléphones portables. Des changements concrets qui feront de l’Europe le leader mondial de l’économie circulaire.
Restaurer la nature en Europe
C'est l'une des grandes batailles politiques qui a animé le Parlement européen depuis l'été. Nous avons sauvé, en juillet, la première loi européenne sur la restauration de la nature face à une offensive commune de la droite et de l’extrême droite. Cette législation traduit dans le droit européen l’accord mondial que nous avons trouvé en 2022 à Montréal. Avec cette loi nous allons remettre la nature en marche en Europe ce qui nous rendra aussi plus résilient face aux chocs climatiques. Parmi les nombreux enjeux du texte je suis particulièrement mobilisé, avec Pierre Karleskind, pour améliorer les mesures de restauration des écosystèmes marins qui sont aujourd'hui notoirement inopérantes.
Réduire les pesticides de 50 % d’ici 2030
En Europe seuls trois pays, dont la France, ont des règles pour réduire l’utilisation des pesticides. Avec ce texte nous changeons d’échelle avec un engagement légalement contraignant de réduire les pesticides de 50% d’ici 2030. Pour que cette réduction soit techniquement possible je porte fortement les alternatives en bio contrôle. Et pour qu’elle soit juste pour nos agriculteurs je me bats , avec Jeremy Decerle, pour des mesures miroirs qui interdiront les importations de produits agricoles réalisés avec les pesticides interdits en Europe. C’est aussi cela la fin de l’Europe naïve et c’est un combat que je mène également pour protéger nos éleveurs de la concurrence déloyale dans une loi qui encadre davantage les émissions polluantes de l’élevage.
Rémunérer plus les agriculteurs qui en font plus pour le climat et l’environnement
Rémunérer les agriculteurs qui en font plus pour le climat et l'environnement est l'une des clefs du succès de la transition agricole. Cette législation sur le “carbon farming” y contribue en posant les bases de la certification carbone dans l'agriculture au niveau européen. Il n’y a en effet aucune raison qu’une entreprise comme Total soit rémunérée lorsqu’elle stocke du carbone dans des anciens gisements de gaz et qu’un agriculteur ne le soit pas lorsqu’il stocke du carbone dans les sols ! Je travaille donc à la mise en place d’un système robuste et large qui bénéficie au maximum de pratiques agricoles comme la réduction des émissions liées aux engrais ou une plus grande rotation des cultures.
Protéger nos apiculteurs contre le miel frauduleux
Une étude récente de la Commission européenne révèle que 46% des miels qui circulent sur le marché européen sont suspectés d'être frauduleux. C’est pourquoi nous réformons le cadre légal pour mieux informer les consommateurs sur les origines et la qualité du miel qu'ils achètent et protéger nos apiculteurs contre cette concurrence déloyale. Je veux faire en sorte que les pays d'origine du miel soient indiqués clairement sur les produits, et que les miels frauduleux, coupés au sucre et à l’eau, ne puissent tout simplement plus entrer sur le marché européen.