10 jours sur Bluesky et déjà beaucoup d'enseignements !

Cela fait à peine 10 jours que nous avons migré certains de nos gros comptes sur Bluesky … et les résultats sont déjà bluffants.

C’est la sensation du moment ! On ne parle que du papillon bleu, créé à l’origine comme un spin-off de Twitter, qui dépasse les 23 millions d’utilisateurs avec plus 3 nouveaux utilisateurs par seconde à l’heure où j’écris ces lignes.

Cela fait plus ou moins 3 ans que X / Twitter est capricieux. Soit bien avant le rachat de l’oiseau bleu par Elon Musk.

Quelques exemples :

• l’évolution rapide de l’algorithme avec des choix et une philosophie qui se contredisent d’une semaine sur l’autre ;
• la proéminence des comptes payants et leur importance sur les comptes classiques entraîne de gros déséquilibres dans les échanges ;
• le cloisonnement sur la plateforme, tout lien vers l’extérieur est pénalisé et est un donc un frein pour la promotion de produits, marques ou événements.

L’élection de Donald Trump, l’arrivée d’Elon Musk au prochain gouvernement américain sont des éléments supplémentaires, qui touchent en majorité les nord américains.

Et c’est le retour en arrière sur les comptes bloqués et l’intégration dans les CGU de l’utilisation des photos, dessins et autres éléments artistiques pour nourrir les services de données pour l’IA générative de X qui auront été le coup de grâce et le point de départ de cet eXode massif. Bien loin des mots épouvantails tels que le wokisme.

Pourquoi aller sur Bluesky ?

Déjà pour un principe de base : aller là où se trouve votre audience. En tant que marque, c’est à nous de nous adapter à notre audience en utilisant les canaux de communication qu’elle utilise, pas à l’audience de s’adapter à la marque.

Cela veut aussi dire qu’il ne faut en rien abandonner les plateformes qui fonctionnent moins bien, que ce soit X ou Facebook.

L’argument a déjà été touché du doigt plus haut mais le simple fait que poster un lien ne dégrade pas votre visibilité dans les timelines des personnes qui vous suivent est un point non négligeable : pas de subterfuge à trouver pour mettre en avant votre dernière vidéo Youtube, votre live Twitch ou votre fiche produit sur votre site de marque.

La plateforme étant le bébé d’anciens employés de Twitter, celle-ci ressemble énormément à du Twitter vintage : une timeline ordonnée chronologiquement, pas de contenus mis en avant autres que celui des comptes que l’on suit.

Et tout cela donne un environnement harmonieux, loin de la plateforme anxiogène qu’est devenue Twitter sur les derniers mois. Et cela se ressent directement !

Nous avons fait la transition vers Bluesky depuis janvier 2024 sur le compte Gozulting et depuis 10 jours sur les comptes SpeeDons et Game of Rôles. Beaucoup est à reconstruire puisque l’on repart de zéro.

La communauté suit rapidement cette migration. Le compte Bluesky de SpeeDons compte désormais 6900 abonnés contre 38400 sur X et Game of Rôles 2100 contre 36500. Cela pourrait refroidir.

Mais pourtant, et c’est là que c’est très étonnant : pour ces deux comptes, sur les mêmes contenus le compte Bluesky est celui qui génère le plus d’intéractions que ce soit des likes, des reposts ou des réponses.

Évidemment, nous pouvons l’expliquer à travers le buzz positif que la plateforme traverse en contraste total de X. Mais je pense sincèrement qu’il ne faut pas s’arrêter là, les changements d’algorithme et le côté apprenti alchimiste avec les comptes payants de X a totalement truqué les cartes, l’engagement et la visibilité des différents contenus en faisant un clone de TikTok avec une approche hit or miss lorsque l’on poste.

Du coup je mise tout sur Bluesky et j’arrête totalement X ?

Pas du tout ! Ne nous laissons pas happer par le chant des sirènes. Les plateformes ont le temps de se retourner sur leurs choix techniques et éditoriaux et redevenir à terme des environnements intéressants pour les marques.

De plus, même si Bluesky a le vent en poupe depuis une semaine, rien ne nous garantit que ce sera le cas d’ici un mois, un an, encore moins cinq.

Bluesky en lui-même n’est pas non plus parfait, les équipes techniques doivent s’arracher les cheveux à l’heure actuelle pour dimensionner raisonnablement leurs infrastructures. Avec plus de 7 millions d’utilisateurs arrivés en 10 jours, la plateforme tire parfois la langue notamment sur la mise en ligne de vidéos.

Idem côté Analytics, difficile d’avoir des données fiables quant aux impressions et donc la valorisation de vos audiences et votre contenu.

Évidemment la plateforme n’est figée ni dans le marbre ni dans le temps et connaîtra des évolutions dans les semaines et mois à venir. Autant prendre le train en marche et adopter les codes de ce nouveau réseau social.

Et pour gagner du temps, il est toujours possible de crossposter avec des outils tels que HootSuite, Buffer ou Fedica, le plus souvent avec les fonctionnalités gratuites.

Prenez l’arrivée de BlueSky comme un moyen de réfléchir à votre stratégie mais aussi à la relation qu’il existe entre votre marque et vos réseaux sociaux. Votre marque peut-elle survivre sans être impactée par des changements drastiques d’algorithmes ?

Chez Gozulting nous avons pris le parti de nous adapter et d’adapter les marques que nous gérons. Un pas de plus vers la déplateformisation et le regain de cette souveraineté face aux géants des réseaux sociaux. Ils doivent avant tout rester des outils de communication et d’amplification sans pour autant nous imposer une dépendance.