17 mai 1838 – 17 mai 2024

Il y a 186 ans Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord confiait son âme à Dieu, à l’âge de 84 ans.

Dans sa correspondance avec Madame de Kielmannsegge, il se confie : « Je veux que pendant des siècles, on continue à discuter sur ce que j’ai été, ce que j’ai pensé, ce que j’ai voulu. ». Rendons-lui cette justice, nous continuons…

Il a toujours ses partisans, convaincus comme il l’a dit qu’il « n’a jamais abandonné un régime avant qu'il ne se fût abandonné lui-même » et qu’il a été un immense diplomate, ayant une vision pacifiste d’une Europe unie, ayant sauvé les frontières de la France après la déroute de Napoléon.

Il a toujours ses détracteurs, convaincus qu’il était un fieffé traître, en bonne place parmi les girouettes de l’Histoire de France, corrompu, sans morale, libertin, cynique, cupide, dépravé …un évêque marié, quelle honte !

Si vous cherchez un adjectif honteux, quel qu’il soit, il s’appliquera à Talleyrand !

 Il dit lui-même, concernant ses détracteurs et ses admirateurs « On dit toujours de moi ou trop de mal ou trop de bien ; je jouis des honneurs de l'exagération ».

Il a géré des situations historiques, a fait preuve d’un esprit qui a traversé les âges, se réclamait d’une paresse digne et efficace, et a laissé de nombreux écrits complétant tout ce qui fut écrit sur lui, se son vivant et après sa mort.

Voici quelques perles qui ont aujourd’hui encore quelques résonances…

 Sur les « relations »

·      Ne dites jamais du mal de vous ; vos amis en diront toujours assez.

·      Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant.

·      On ne croit qu'en ceux qui croient en eux.

·      Tout ce qui est excessif est insignifiant.

·      On ne peut s’appuyer que sur ce qui résiste.

·      Dans une réunion de diplomates, on ne met pas la franchise à la porte parce qu’elle n’est jamais entrée…

Sur la « politique »

·      En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai.

·      Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe.

·      Si les gens savaient par quels petits hommes ils sont gouvernés, ils se révolteraient vite.

·      Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent.

·      Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime.

·      On connaît, dans les grandes cours, un autre moyen de se grandir : c’est de se courber.

·      Qui n'a pas les moyens de ses ambitions a tous les soucis.

·      Si un homme vous dit qu’il n’est d’aucun parti, soyez sûr pour commencer, qu’il n’est pas du vôtre.

Sur la culture

·      Une bonne bibliothèque offre des secours à toutes les dispositions de l’âme

·      Tout ce qui est accepté comme vrai par la foule est généralement un préjugé ou une sottise

·      On ne doit pas rechercher la concision aux dépens de l’exactitude

Sur les contestataires

·      La plus mauvaise roue d’un chariot est celle qui fait le plus de bruit

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En vous souhaitant une agréable fin de semaine.