38 dirigeants du SBF 120 remettent en jeu leur mandat cette année : les investisseurs attendent des champions de l’extra-financier qui soient aussi pr

38 dirigeants du SBF 120 remettent en jeu leur mandat cette année : les investisseurs attendent des champions de l’extra-financier qui soient aussi pr


Cette semaine, 19 PDG, 16 Présidents et 3 Directeurs Généraux voient leur mandat arriver à échéance en 2019. C’est la deuxième année consécutive que la préparation des assemblées générales prend une allure de grande campagne électorale.

L’ampleur de cette « remise à plat » est le seul point commun  avec le contexte de la campagne 2018. Les candidats-PDG, alors, se réjouissaient de leurs excellentes performances financières et boursières, et parlaient d’empreinte environnementale, de bilan carbone, de parité homme/femme, du climat social et, en amont de la loi PACTE déjà annoncée, du rôle sociétal de leur entreprise.

Les investisseurs, de leur côté, n’ont pas totalement « acheté » ce discours enthousiaste et trop peu financier pour certains : les scores moyens étaient en baisse de 11 points dans le CAC 40, avec certains scores très bas. Les points d’achoppement portaient sur la gouvernance, ou sur les schemas de rémunération – entraînant des scores bas, même avec de bonnes performances financières.


Cette année, l’ambiance est tout autre. Les entreprises cumulent des parcours boursiers pour la plupart en baisse, et peu de visibilité sur l’avenir, dans un contexte macro difficile. L’explication sur les performances économiques, et les performances boursières, sera une figure imposée. 10 des 38 entreprises qui remettent en jeu le mandat de leur dirigeant enregistrent une chute boursière de plus de 30% sur les 12 derniers mois, soit plus de deux fois la baisse du CAC40.

Faut-il, pour autant, reléguer à l’arrière-plan toutes les initiatives « RSE » de ces mêmes entreprises ? Surprise : ce sont les investisseurs eux-mêmes qui leur disent de modérer le « retour de balancier ». Larry Fink, Chairman & CEO de Blackrock, le premier investisseur du monde, conseillait la semaine dernière  aux dirigeants de penser à long terme, même dans cette situation d’incertitude, et de penser RSE – « assumer leurs responsabilités envers toutes les parties prenantes ».

Etre profitable sans oublier l’extra-financier, avoir une démarche sociétale tout en étant profitable : en 2019, les investisseurs veulent les deux, et voteront pour des dirigeants capables d’allier les deux.


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