3ième Forum de Giverny : des idées inspirantes pour la RSE

3ième Forum de Giverny : des idées inspirantes pour la RSE

Le Forum qu’est-ce que c’est ?

Le Forum est organisé par le Cercle de Giverny, groupe de réflexion sur la RSE (entreprises, partenaires sociaux, associations), Romain Mouthon en chef d’orchestre. Orange France y participe.


Le Forum a les 30 propositions du Cercle fruit des réflexions de 700 personnes. Il a regroupé de nombreux intervenants de la puissance publique (7 ministres), d’entreprises (en général PDG, DG ou DG en charge de la RSE) ou d’ONG, plus une intervention de B. Cyrulnik neuro psychiatre.

 

Les 30 propositions s’articulent autour de 6 thèmes :

-         Agir pour la biodiversité

-         Financer la transition écologique dans les territoires

-         Compter en multi-capitaux (il s’agit de la comptabilité extra-financière)

-         Anticiper les métiers d’avenir

-         Alimentation : produire et distribuer durablement

-         Les jeunes : priorités post-covid

 

J’en retiens quelques éléments clés.

 « Le coût de l’inaction est incommensurable et inabordable, le coût de de la transformation écologique est mesurable, nous pouvons nous le payer. »

Déclaration de Mairead McGuiness, commissaire européenne aux services financiers.


Transformation écologique plutôt que transition écologique, la RSE est un enjeu systémique

-       Nous sommes non pas devant une transition mais une transformation. Il ne s’agit pas de changer de générations de technologies, il s’agit de changer de façon de penser et d’agir. On parle ailleurs de redirection écologique.

-       Il s’agit de rendre le changement acceptable car aujourd’hui « People are ready for the goal, but they’re not ready for the change” Mairead McGuiness.

 

Les entreprises doivent prendre le destin de la transformation écologique en main

-       C’est un travail de tous, ni l’état, ni les ONG, ni les entreprises, ni les citoyens ne peuvent agir seuls.

-       Pour les entreprises ce n’est pas une question de réglementation, il faut y aller. « Un dirigeant qui ne veut pas y aller il faut le virer », Bris Rocher, président du groupe Yves Rocher. Depuis le temps qu’on dit chez Orange qu’il y a une double alliance objective, économie (de coûts) – écologie et business (appétence client) – écologie.

-       « Le Green Deal européen, il faut s’en saisir, ce ne sont pas des contraintes à négocier pied à pied », Laurence Tubiana, présidente de la fondation européenne pour le climat. Les 300 milliards d’euros du plan de relance sont une grande opportunité économique.

 

Les entreprises sont les organisations auxquelles les jeunes font le plus confiance pour changer les choses

-       Devant les institutions publiques, les élus, l’école, les médias

-       Cette confiance oblige les entreprises et à leur tour elles doivent faire confiance à la jeunesse.

 

La comptabilité extra-financière va rejoindre la comptabilité financière

-       La comptabilité multi capitaux va se généraliser et les éléments extra-financiers et financiers seront pilotés ensemble.

-       A titre d’exemple, à la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts) la directrice financière est aussi directrice extra-financière. En conséquence, dans les comités d’engagement (l’équivalent de nos CI) les débats se déportent de plus en plus sur les sujets extra-financiers.

 

La biodiversité doit devenir une priorité au même titre que le climat

-       1/3 des efforts d’atténuation climat peuvent provenir de la nature

-       Lancement de l’initiative SBTN (The Science Based Targets Network (SBTN) - Science Based Targets) à l’image de SBTI sur le climat pour prendre en charge les enjeux eau, terre, océan, biodiversité. Déjà 80 entreprises l’ont rejoint et intègre des seuils écologiques dans le pilotage économique.

-       Malheureusement selon le WWF nous avons aujourd’hui encore 10 fois plus de subventions pour des projets néfastes à la nature que pour des projets identifiés comme favorables. Et nous ne savons pas déterminer clairement l’impact positif ou négatif pour 90% du budget vert de l’état.

 

La taxonomie est un enjeu clef

-       La taxonomie se réfère à la nomenclature et à la bonne façon de nommer les choses. C’est un enjeu capital parce que la bonne nomenclature permet de flécher correctement les investissements et les efforts. Le plan de relance européen veut par exemple financer des initiatives « vertes » mais qu’est-ce qui permet de dire qu’une initiative est verte ? Concrètement un investissement dans une ferme solaire ou un réacteur nucléaire sont-ils des investissements verts.

(Pour en savoir plus : Taxonomie européenne : l'Orse vous accompagne - Orse.org)

 

Le regard des français sur la RSE (sondage IFOP) : toujours plus de prise de conscience

-       Pour 74% des français la rémunération des cadres dirigeants doit être liée à la protection de la nature.

-       Pour 63% d’entre eux l’impact positif sur l’environnement doit guider les investissements publics  versus la rentabilité pour 37%.

-       Pour 84% des français le développement durable devrait être un enseignement obligatoire et ce dès la maternelle ou la primaire.

 

Les métiers d’avenir pour concilier quête de sens et compétitivité des entreprises doivent concilier tech, science et humain

-       La tech pour la mise à l’échelle (smartphone, big data) ; efficace pour la lutte contre le gaspillage.

-       La science parce que la technologie est indispensable à la transformation écologique.

-       L’humain parce que la transformation écologique est une économie de la confiance.

 

Les jeunes, la priorité post-covid

-       Aujourd’hui en France, la majorité des pauvres a moins de 25 ans.

-       Si on néglige la jeune génération et lui demande d’attendre que les « anciens » laissent la place, alors on tapera le mur avant de taper le mur du climat.

 

Les mots de Bruno Le Maire

-       Le plan de relance vise à faire de la France la première économie décarbonée d’Europe.

-       2 fausses pistes pour B. Le Maire : faire comme avant et la décroissance. 1 bonne piste : l’innovation

-       Et les entreprises doivent être à la manœuvre : « ce n’est pas l’état qui doit conduire l’économie du pays ».

 

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