5 règles d'or pour la transformation de l’IT en Cloud Service Broker

5 règles d'or pour la transformation de l’IT en Cloud Service Broker

Les CIO suisses se trouvent à un moment critique sur le chemin vers la troisième plate-forme : s’ils ne parviennent pas dans un délai raisonnable à s’établir comme un prestataire de services délivrés en partie dans le cloud, le Shadow-IT se développera, le département informatique perdra le contrôle et une partie de sa légitimité,

La transformation numérique engendrée par les «mega trends» que sont le cloud, l'informatique mobile, les réseaux sociaux et le Big Data impose des contraintes de « time to market », sans précédent sur les systèmes informatiques existants des entreprises. Dans le même temps, le rythme accéléré de transformation des modèles d’affaires peut pousser les différents départements de l’entreprise à contourner le service informatique pour faire appel directement à des applications et des services délivrés en mode cloud. Ceux-ci sont en effet souvent simples d’accès, offrent une grande flexibilité au démarrage et peuvent paraitre bon marché. Dans ce contexte, les CIO suisses sont conscients que le seul moyen d’échapper au dilemme que représente le Shadow-IT est de mener une transition vers un modèle de Cloud Service Broker. Mais en raison de la complexité d’une telle transformation et du manque de qualifications de leurs employés dans ce domaine, cette démarche peine parfois à être enclenchée.

Cinq étapes pour évoluer vers un modèle de Cloud Service Broker

La transformation en Cloud Service Broker ne s’opère pas du jour au lendemain. Elle nécessitera une démarche transitoire à moyen terme, dans laquelle devront cohabiter des infrastructures locales, converties en cloud privés, et distantes, à partir de clouds publics. Cette évolution doit s’apuyer sur les cinq étapes suivants :

  1. Placer l’expérience utilisateur au centre de la stratégie. Les CIO doivent définir un plan de transformation vers une architecture de cloud hybride, proposant un portail unique à leurs utilisateurs, indépendamment de la manière dont sont délivrés les services. Ils doivent créer un catalogue de service, le tenir à jour et le lier avec l’inventaire.
  2. Classification des applications. Les CIO doivent entreprendre un mappage des applications sur les activités et processus métiers de l’entreprise, afin de déterminer de quelle manière l’infrastructure IT soutient actuellement l’activité de l’entreprise. Cette phase permet de valider les niveaux de service requis pour chaque application.
  3. Compatibilité des applications au cloud.. Cette étape cruciale consiste à identifier le degré de compatibilité des modèles cloud avec les différents besoins métiers, en définissant les caractéristiques de chaque application (criticité et sécurité des données, besoins en disponibilité, respect de la réglementation suisse –par exemple FINMA-, éléments relatifs au workflow, pics de charge, …).
  4. Analyse et placement des applications Cloud. Ses Workloads étant classifiées, le CIO doit être en mesure de proposer le modèle de cloud (public, privé, hybride) le mieux adapté à chaque applications pouvant être déployés sur le cloud. Cette décision se basera souvent sur un modèle plus granulaire de l’utilisation des applications, de manière à simuler et prévoir les exigences en matière de capacité du cloud.
  5. Analyse financière. Bien entendu, les CIO devront s’assurer que la stratégie proposée est en adéquation avec les objectifs financiers de l’entreprise et que les coûts relatifs à chaque application sont en lien avec l’utilisation qui est faite. De ce point de vue, la comparaison avec l’utilisation que l’on fait d’une voiture est intéressante : là où il est évidemment avantageux d’utiliser un taxi pour une simple course, on louera plutôt une voiture pour un besoin d’une semaine, alors qu’il sera nettement moins coûteux d’en acquérir une pour une utilisation tout au long de l’année !

Cette démarche structurée, proposée comme un service par EMC, permet d’assurer le succès du processus de transformation, et de repositionner le département informatique comme acteur essentiel de la transformation numérique de son entreprise. Gartner prédit un taux de croissance de plus de 25% pour les investissements dans le cloud public mondial d’ici 2017. Ne doutons pas que la Suisse qui, selon le Digital Evolution Index, est à un niveau de numérisation comparable aux Etats-Unis, saura embrasser ce changement en pionnier.

Source: ICTjournal, 02/2016
Link: www.ictjournal.ch

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