56 - ROCHEFORT EN TERRE - REMPARTS ET CHATELET - IMH
Elévation - XV41 Architecte

56 - ROCHEFORT EN TERRE - REMPARTS ET CHATELET - IMH

Après avoir réalisé l'étude diagnostic, l'agence XV41 Architectes du Patrimoine se voit confier la mission complète pour la restauration générale du châtelet et des remparts de la commune de Rochefort-en-Terre dans le Morbihan. Rochefort en Terre c'est aussi ses anciennes carrières de schiste, le village préféré des Français, ses illuminations de Noel et pour les gourmands comme nous, son pain d'épice !!

La renommée de Rochefort-en-terre survient à la fin du XIXème et début du XXème siècle, grâce à son artisanat, sans laisser présager de la notoriété touristique qui est aujourd’hui la sienne. La ville est également un lieu d’inspiration pour de nombreux peintres qui affluent du monde entier.

Un peu d'Histoire :

Rochefort (-en-Terre) est l’une des plus anciennes seigneuries de Bretagne. Elle doit son nom aux seigneurs de Rochefort ayant érigé le château à l’origine de l’agglomération. C’est au début du onzième siècle que se font jour les premières mentions de l’installation d’une seigneurie à Rochefort-en-terre. Un château de forme pentagonale est construit en lieu et place d’anciennes fortifications gallo-romaines.

En 1488, Jean VI de Rieux-Rochefort, maréchal de Bretagne, est seigneur du lieu et chef des armées bretonnes. Il perd la bataille de St-Aubin-du-Cormier contre les troupes du roi de France Charles VIII après plus de vingt ans d’opposition entre le duché de Bretagne et le royaume de France. Cette défaite de la coalition bretonne provoquera le démantèlement de ses forteresses et la première destruction du château de Rochefort. En effet, Jean IV, comte de Rochefort, futur tuteur d’Anne de Bretagne, est un farouche indépendantiste. Charles VIII ne lui pardonne pas son ralliement et ordonne la destruction de son château. Le château sera reconstruit à la fin du XVème siècle pour Jean IV de Rieux, grâce à une indemnité annuelle, accordée par Anne de Bretagne, devenue reine, à partir de 1490. C’est de cette période que datent le châtelet et la tour Sud.

Les effets collatéraux des guerres de religion, qui ont ravagé le pays pendant quarante ans, ne tardent pas à se faire sentir et provoquent une seconde destruction du château en 1594. À l’époque de la Ligue15, le château appartient au jeune Guy de Coligny, élevé dans le protestantisme par sa mère. En novembre 1592 d’abord, le prince de Conti et le maréchal d’Aumont assiègent la ville et pillent le château. Le 10 décembre de la même année, le duc de Mercoeur, gouverneur de Bretagne, fait lever le siège. En 1594, François de Talhouët, l’un des lieutenants de Mercœur et gouverneur de Redon, prend le château et le fait raser.

Par la suite, Charles II de Lorraine, duc d’Elbeuf, obtint en 1607 les seigneuries de Rieux et de Rochefort, qu’il transmet à son fils Charles III, puis à François qui les vendit.

En 1793, le château sera pillé et pris par les chouans puis par les soldats de la République et sera par la suite démoli sur ordre de l’administration départementale. De ces destructions, seules les écuries du XVIIème siècle subsisteront. Elles seront rachetées et transformées en habitation par la famille Juhel en 1843 qui entamera des travaux jusqu’à la vente du domaine au début du XXème siècle.

L’acte fondateur du renouveau de la commune est la signature de l’achat du château par Alfred Partridge Klots, le 7 juin 1907. Cet américain, né à Saint- Germain-en-Laye, est issu d’une famille ayant fait fortune dans le commerce de la soie. Plus attiré par les arts que par le commerce, il étudie la peinture aux Etats-Unis et séjourne à Rochefort en 1903. Sous le charme de cette petite cité de caractère, il décide d’en racheter le château.

L’artiste peintre entame alors une importante campagne de rénovation, à partir d’éléments architecturaux réemployés ici et là, et mettra une dizaine d’années à construire ce qui sera le château actuel de Rochefort. Les lucarnes (XVIème siècle) de style gothique et Renaissance proviennent notamment du château de Keralio situé à Noyal-Muzillac (ancienne propriété des Larlan et des Nétumières).

Michel Morice

Sacristain pour vous servir Guide du Patrimoine et de l'Art sacré

1 ans

j'aime beaucoup cet article pertinent je souhaite entrer en contact avec l'auteur 😋

Franck Durand

Architecte du Patrimoine associé SCOP Œuvrer - Secrétaire National de l'UNSFA

1 ans

Des remparts et un Châtelet qui sont entre de très bonnes mains 👏. Pain d'épices 😋

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