Afrique-UE, le secteur privé au Sommet ?

Afrique-UE, le secteur privé au Sommet ? 

En premier lieu, Makutano souhaite un excellent Sommet Afrique-UE à la délégation congolaise conduite par le Premier Ministre, Sama Lukonde. Sommet annoncé comme crucial car censé redéfinir les piliers de la relation entre les deux continents. On nous assure en effet que, cette fois, les choses seront sensiblement différentes, malgré une forte impression de déjà-vu !

Le format tout d’abord, en tables-rondes, devrait permettre d’aborder les sujets qui fâchent avec plus de facilité. Lors des précédents Sommets, les chefs d’Etats n’avaient en effet eu la parole que quelques minutes, et généralement pour dire que tout va bien, mieux qu’avant !

Ainsi, côté africain, on insistera probablement encore et encore sur la nécessité de nouer des partenariats « gagnant-gagnant » et sur le rôle que l’UE entend jouer pour garantir la Paix sur le Continent, en particulier au Sahel, au moment où la France retire ses troupes. Jean-Michel Sama Lukonde a d’ailleurs précisé avant son départ pour Bruxelles qu’il entendait mettre la question de la sécurité à l’Est de la RDC au programme des échanges.

On évoquera très certainement la question délicate du financement de la transition énergétique - les états africains estimant qu’il y a une dette écologique des pays riches envers les pays pauvres… Dette évidemment contestée par les accusés.     

On peut également penser que « l’expérience » COVID-19, lors de laquelle l’UE a ouvertement laissé tomber l’Afrique en mettant le grappin sur tous les lots de vaccins disponibles, va être objet de conversations tendues ou, pour le moins, de demandes d’explications. 

Côté européen, on va (comme d’habitude) appeler à plus de gouvernance démocratique, à plus de transparence dans la gestion des deniers publics et tout aussi probablement promettre de ne plus s’ingérer dans les affaires intérieures ! On vantera enfin l’extraordinaire dynamisme de la jeunesse africaine tout en soulignant en filigrane qu’on souhaiterait qu’elle restât au pays !

Bref, on l’aura compris. Personne ou presque n’attend rien de vraiment folichon de cette rencontre internationale. Toutefois, pour terminer sur une note optimiste, on sent que l’idée de soutenir le secteur privé africain et de le mettre au centre des projets de partenariat fait doucement et sûrement son chemin. Ce qui, finalement, pourrait être la vraie révolution de cet acte 6 des rencontres Afrique-UE.

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