Alerte sur la continuité des soins en gynécologie-obstétrique
Face à la désertion des gynécologues-obstétriciens dans les maternités, les représentants de la profession appellent à une revalorisation du métier et à une réorganisation de l’offre de soins.
« Nous sommes très inquiets du fonctionnement des maternités, du fait notamment du manque d’attractivité du travail en salle de naissance », a lâché le Pr Joëlle Belaisch Allart, présidente du Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), lors d’une conférence de presse le 18 novembre. (…) Si le nombre de gynécologues-obstétriciens augmente (5 110 en 2020, soit 26 % de plus qu’en 2012), cette évolution est contrebalancée par le développement de nouveaux modes d’exercice : sur-spécialisation et diminution du temps travaillé. (…) Ainsi, 80 % des maternités de type 1 sont en tension, selon une étude conduite auprès de 142 établissements. (…)
Le CNGOF vise la formation de 260 internes par an, contre 220 aujourd’hui. Il prône une meilleure rémunération et une refonte des organisations : redimensionnement des équipes, durée maximale de travail hebdomadaire de 48 heures garantie ou rémunération compensatoire, remplacement systématique des arrêts de travail longs... Il juge par ailleurs « nécessaire de poursuivre la concentration des sites [devant assurer] une permanence des soins (naissances et urgences gynécologiques) ». (…) Il demande également « le lancement d’Etats généraux de la naissance au niveau des établissements et des agences régionales de santé (ARS), une planification de l’offre de soins à court, moyen et long termes (fermeture, fusion des maternités), une révision des décrets de périnatalité datant de 1998, des mesures pour stopper la fuite des sages-femmes en salle de naissance et une aide pour les médecins libéraux (revalorisation des actes et consultations) », a listé son secrétaire général, Cyril Huissoud.
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