ALLER vers plus de Naturel !

Et si "Les prophéties sont des mots qui donnent des ordres à l'histoire", Erri De Luca, il faut alors ne pas hésiter à les proférer ! C'est dans ce sens que l'on accompagne nos producteurs pour aller du toujours plus vers le mieux et meilleur possibles :-)

Les connaissances professionnelles acquises dans l’utilisation et la performance des produits phytosanitaires en fonction de son écosystème à l’échelle de l’entreprise et de l’intérêt de ses cultures doivent disparaitre au profit de nouvelles connaissances de son écosystème, en s’affranchissant de ses mêmes produits phytosanitaires, dans le seul but nécessaire et indispensable de favoriser ses cultures tout en préservant l’écosystème local puis global. On ne travaille pas contre la Nature, on utilise la Nature et ses ressources pour développer au mieux ses cultures. On passe d’une agronomie tournée vers le simple profit économique à une agronomie opérationnelle prenant en compte toutes les composantes de l’écosystème.

En outre, l’arrêt progressif des produits phytosanitaires et des pesticides implique une transformation assez radicale des manières de travailler des pépiniéristes. Ces derniers vont devoir apprendre à changer leurs gestes quotidiens et transformer leurs techniques de gestion de l’écosystème dans lequel ils évoluent.

« Seule une personne intimement liée à sa terre, peut en ressentir toutes les subtilités. Cette connaissance intime de sa terre, son écosystème, ses interactions, est indispensable à une gestion juste et efficace d’une production ». Il faut avoir l’audace de substituer aux gestes inutiles la contemplation et l’observation. Il faut aussi oser appliquer la règle du non agir. Alors, on peut décider de ne pas agir sur un évènement nécessitant une réponse technique. Masanobu Fukuoka.

Ce changement de paradigme et de culture de travail conduisent l’action du producteur à se réinventer, à se questionner par rapport à son environnement naturel. Il s’agit désormais de travailler en collaboration plus étroite avec la nature, c’est-à-dire « faire le plus possible avec et le moins possible contre », Gilles Clément.

Une des solutions demeure dans l’approche globale du système de production, de la préparation de la terre jusqu’au végétal prêt à être arraché. Un ensemble d’itinéraires techniques qui doivent être liés vers un but unique de gestion des adventices. L’idée est d’anticiper une évolution naturelle, inéluctable de la pression de la flore spontanée en agissant avant elle, en anticipant son comportement de pionnière, associé à une gestion d’un paillage naturel mécanisé.

Denis FORGE

Coordinateur chez ATTITUDE VEGETAL

6 ans

On est sur la même longueur d'onde et c'est grâce à ton travail sur le terrain que les bonnes pratiques peuvent se diffuser. La baisse de l'usage des pesticides doit être un objectif commun de notre profession et pas une source de concurrence

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