Alternance, enjeu d’employabilité pour les jeunes ?

Alternance, enjeu d’employabilité pour les jeunes ?

L’alternance existe depuis plus d’une trentaine d’années, c’est un dispositif historique qui, au fil des années, ne fait que séduire les étudiants et les entreprises. De plus en plus d’étudiants optent pour cette formule pédagogique qui allie théorie et mise en pratique. En quelques chiffres, de juin 2017 à mai 2018, 307 000 contrats d’apprentissage ont été signés. C’est une hausse de 5,5% par rapport à l’année précédente.

Aux élections présidentielles de 2012, l’alternance figurait en tête des solutions d’insertion professionnelle des jeunes, dans les programmes des deux parties majoritaires.

Cette formule séduit de nombreux étudiants car elle permet de gagner de l’argent tout en faisant des études. Les étudiants travaillent dans une entreprise qui paye le coût de leur formation, les rémunère et leur permet d’acquérir des compétences pour être employable.

L’alternance est une aubaine pour apprendre le métier qu’on désire exercer plus tard. C’est aussi l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle qualitative qui va s’avérer être un atout pour l’avenir professionnel.

C’est une possibilité de découvrir son futur poste avant l’arrivée sur le marché du travail, un gain en responsabilité. Ce mode d’apprentissage permet de développer son intelligence professionnelle et relationnelle mais aussi d’intégrer les acquis de l’école dans une dimension professionnelle. Quand les premiers recherchent l’accès à de nombreuses formations et la garantie d’un emploi permettant l’insertion professionnelle et sociale, les seconds visent l’assurance de la prise en compte de leurs besoins en compétences.

L’alternance porte de forts enjeux pour les jeunes certes, mais aussi pour les entreprises. Au-delà des coûts réduits lors de l’embauche d’un alternant (charges salariales réduites), c’est avant tout un puissant instrument au service du management d’une entreprise. Au sein de chaque entreprise, la valeur ajoutée de l’alternance peut se manifester en termes d’amélioration du recrutement, de l’intégration, de la qualification, de la flexibilité et de la fidélité des collaborateurs.

L’alternance commence à évoluer, où l'apprentissage, autrefois marginalisé, séduit davantage que les filières classiques. Le gouvernement a mis en place certaines mesures, entrées en vigueur le 1er janvier 2019, pour accompagner cette montée en puissance (+ 8,9 % en 2018). Celles-ci, plus globalement, sont contenues dans la « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel », qui vise notamment la réforme de l'apprentissage.

Parmi les nouveautés, quelques-unes sont emblématiques du succès de l'apprentissage en France. Comme la limite d'âge, par exemple, qui a été repoussée de 25 à 30 ans. L'information autour des filières qui recrutent en alternance, également, se verra renforcée. Et ce dès le collège, puisqu'à partir de la 4ème, des journées d'information sur les métiers et parcours d'apprentissage seront organisées tous les ans. Côté centres de formations, par ailleurs, France Compétences, la nouvelle instance qui doit répartir, au niveau national, les fonds venant de la contribution des entreprises, a été créée le 1er janvier dernier.

L’alternance est un levier structurant pour le développement des compétences des personnes visant une insertion professionnelle. Mais la compétence ne naît pas seulement du fait d’un travail sur soi, elle se développe quand une personne et une organisation combinent leurs ressources. C’est le cas lors de l’emploi d’un alternant, ce dernier apporte des ressources, son temps, ses efforts. Tandis que l’employeur, de son côté, propose un accompagnement, des missions et des outils de travail.

Sources :

Apprenticeship, an issue of employability for young people ?

The apprenticeship has existed for more than thirty years, it is a historical device that, over the years, only seduce students and businesses. More and more students are opting for this educational formula that combines theory and practice. In a few figures, from June 2017 to May 2018, 307,000 apprenticeship contracts were signed. This is an increase of 5.5% over the previous year.

In the presidential elections of 2012, apprenticeship appeared at the top of the solutions of professional insertion of the young people, in the programs of the two majority parts.

This formula seduces many students because it allows to earn money while studying. Students work in a company that pays the cost of their training, remunerates them and gives them skills to be employable. Apprenticeship is a boon to learn the trade you want to practice later. It is also an opportunity to acquire a qualitative professional experience that will prove to be an asset for the professional future. It is an opportunity to discover his future position before the arrival on the job market, a gain in responsibility. This way of learning helps to develop one's professional and relational intelligence but also to integrate the achievements of the school in a professional dimension. When the first look for access to many training courses and the guarantee of a job that allows for professional and social integration, the latter aim to ensure that their skills needs are taken into account.

The apprenticeship carries strong stakes for the young people certainly, but also for the companies. Beyond the reduced costs when hiring an alternator (reduced salary costs), it is above all a powerful instrument for the management of a company. Within each company, the added value of work-study programs can be seen in terms of improving the recruitment, integration, qualification, flexibility and loyalty of employees.

Apprenticeship is beginning to evolve, where previously marginalized learning is more appealing than traditional courses. The government has put in place certain measures, which came into effect on January 1, 2019, to accompany this rise in power (+ 8.9% in 2018). These, more generally, are contained in the "law for the freedom to choose one's professional future", which aims in particular at the reform of apprenticeship.

Among the novelties, some are emblematic of the success of learning in France. Like the age limit, for example, which has been pushed back from 25 to 30 years. Information around the sectors that recruit alternately, also, will be strengthened. And this from the college, since from the 4th, information days on trades and learning path will be organized every year. In terms of training centers, in addition, France Compétences, the new body that will distribute the funds from the corporate contribution at national level, was created on January 1st.

Apprenticeship is a structuring lever for the development of people's skills aimed at professional integration. But competence is not born only because of a work on oneself, it develops when a person and an organization combine their resources. This is the case when employing an alternator, the latter brings resources, time, efforts. While the employer, for its part, offers support, missions and tools of work.

Sources :


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