Antoni Tàpies, un parcours résumé en 60 œuvres

Antoni Tàpies, un parcours résumé en 60 œuvres

Une vague de louanges s'abat sur le cercueil d'Antoni Tàpies, mort à 88 ans, le 6 février 2012. Du « poisson le plus grand et le plus rouge du récif du littoral », selon le peintre Miquel Barceló, au « plus grand rénovateur de l'art du xxe siècle », selon le chef du gouvernement Mariano Rajoy, l'hommage rendu au maître catalan est unanime. L'artiste laisse derrière lui plus de 8 000 pièces ; une soixantaine d'entre elles sont exposées à Toulouse. Tàpies signifie « mur » en catalan, et c'est ainsi qu'il traitait sa toile, la lacérant, la recouvrant de poussière ou de sable, l'égratignant jusqu'à faire émerger des fissures, la tapissant de chiffres et de croix comme l'initiale de son nom ou le signe symbolisant les 600 000 Espagnols morts sous Franco. Inspirée des Désastres de la guerre de Goya, Histoire naturelle (1950-1951), série de trente dessins à l'encre mêlant images politiques et formes humaines, animales ou végétales, est ici intégralement présentée. Elle inaugure un parcours qui évolue des autoportraits des années 1940 aux assemblages réalisés six décennies plus tard, où figurent des matériaux de la vie quotidienne (riz, ficelle...) à l'instar des compositions surréalistes que Tàpies admirait tant.

http://www.telerama.fr/art/antoni-tapies,138638.php

Dans la Pratique de l'art, il a une lecture très pertinente sur l'art d'autres civilisations. Ces réflexions sont présentes dans ses travaux. C'est ce qui donne une dimension universelle à son travail.

J'ai vu une belle expo de Tapies en septembre 2012 à Ceret. Il y avait quelques derniers travaux, plus "liquides" avec des coulées de vernis et des techniques de refus. Cela reste une surface-épiderme. A noter l'importance de Tapies comme théoricien de l'art contemporain avec des écrits remarquables.

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